Tangrim
Tangrim est la capitale du Monerka.
Géographie
Tangrim se trouve dans le nord-est du Monerka, au nord des Pieds de Khulung, à l’embouchure du fleuve Chorjara.Infrastructures et urbanisme
Tangrim est un archipel de blocs palatiaux, avec à chaque fois un grand bâtiment public au centre, entouré de maisons, d’ateliers, de rues couvertes, de galeries et de bassins. Partout, des jardins luxuriants envahissent les terrasses, balcons et esplanades, si bien que l’air est constamment saturé d’odeurs végétales (qui masquent agréablement l'odeur de crottin d'éléphant). L’architecture dominante est rasarime. La plupart des bâtiments sont en pierre ou en briques claires, avec du bois travaillé pour les encorbellements et des toitures multiples de tuiles. Les façades sont passées au lait de chaux teinté de vert, puis rehaussées de bandes d’or terni qui rappellent les bannières du pays : une pleine lune et trois étoiles.Les Terrasses de Khulung
Surplombant le sud de la cité, au-delà des remparts, se trouvent les Terrasses de Khulung. Ces plateaux, retenus par des murs de pierre sèche, sont couverts de petits vergers, de cultures d’oseille et de piments. Des petits aqueducs courent le long des murets et irriguent les terres.Le Port
Occupant le nord-ouest de la ville, le port s’étale autour d’une baie artificielle étroite. Navires de commerce et barques de pêches s’y entassent. La rive est de la baie est protégée par une enceinte. Elle est réservée à une petite flotte de guerre et surtout aux navires des notables et des ambassadeurs étrangers.La Ville-Verte
Au nord, le quartier le plus opulent de la ville abrite les palais des nantis et du monarque, ainsi que plusieurs ambassades. Des canaux secondaires y font circuler une eau claire et rafraichissent l’atmosphère. Plus encore que dans le reste de la cité, les jardins semblent occuper le moindre espace disponible, et les fleurs les plus délicates s’y épanouissent grâce au travail acharné d’esclaves-jardiniers.- Maison des Sphères. Un grand temple dévolu au Culte des Astres et le fief des Grands Observateurs (hauts-prêtres). Il n'est ouvert qu'aux notables de la cité. La voûte du dôme principal est décorée d'une splendide carte céleste, régulièrement modifiée pour correspondre aux nouvelles découvertes des Observateurs.
- Le Palais des Douze Étoiles. Le palais royal domine tous les autres avec son dôme de petits miroirs d’or qui renvoient une lumière pâle même sous un ciel plombé. Douze diamants aussi gros que des oranges y sont incrustés. L’atrium principal dispose en permanence d’air frais grâce à un antique réseau de canaux souterrains faisant circuler l’eau sous les dalles.
Le Sa-Paz
Adjacent au port, le Sa-Paz est le cœur de la cité, un grand secteur abritant les quartiers populaires. La rue principale, la Voie de Kharoun, relie le port aux portes principales et file ensuite vers la Péninsule du même nom, grenier du pays. Perpendiculairement coule un grand canal qui achemine une eau claire depuis le massif des Pieds de Khulung. Il est strictement interdit de s’y baigner ou d’y déverser ses immondices.- Jardins de Trois Reflets. S’étalant au pied des murailles de la Ville Verte, le Jardin des Trois Reflets est un petit bosquet luxuriant abritant trois bassins, censés représenter trois phases différentes d’une journée (un bassin profond et sombre pour la nuit, un bassin peu profond brillant comme le matin et un bassin poli comme un miroir marquant le midi).
- Marché de la Corne. Cette grande place pavée se trouve près du port. Il s'y tient quotidiennement un grand marché, certains marchands s'arrangeant pour ne jamais démonter leur étal de peur de perdre leur emplacement. Au centre de la place trône l'immense statue d'un éléphant en train de barrir.
La Berge des Éléphants
Tout à l’est, sur les rives du fleuve, s’étendent les étables aux éléphants. On y trouve de grands bassins à boue et des esplanades pour les entrainements, ainsi que de nombreux ateliers, forges et artisans dévolus aux harnachements des grandes bêtes. Celles-ci se baignent souvent dans le fleuve sous l’œil attentif de leurs cornacs. Tout au sud, un grand marché organise régulièrement des ventes aux enchères pour les pachydermes.La vieille-ville
Située à l’est, la vieille-ville regroupe les quartiers des plaisirs, avec ses salles de fête, tavernes et bordels. Mais surtout, un peu partout, on trouve les Maisons des Rêves, des établissements signalés par des lanternes rouges-orangées. On y consomme des infusions de fruits, de plantes de la jungle et d’osma, avec la promesse de rêves délicieux… Les maisons les plus prestigieuses servent les meilleurs produits mais ne laissent rentrer qu’une clientèle sélectionnée.- Le Palais des Sillages. Prétendument le plus vieil édifice de la cité, voire du Monerka, le Palais des Sillages est une haute pyramide à paliers en obsidienne. On ne sait pas vraiment à qui appartient l'édifice, et les énormes gardes aux masques d'éléphants qui surveillent les portes sont réputés pour être muets. Selon la rumeur, il existerait tout en haut un salon plongé en permanence dans l’obscurité, et ce depuis des siècles. Y consommer de l’osma permettrait d’atteindre une sorte de transcendance.
La Brisure
Tout au nord, sur les rives de la Mer Rasari et au pied des murs aveugles de la Ville Verte, s’étend la Brisure, un secteur malfamé de petites maisons de torchis, de cabanes et de pontons branlants, d’ateliers clandestins et de clapiers à esclaves. Les canaux des beaux quartiers s’y déversent, et nul jardin n’y pousse. Le secteur abrite également les enclaves discrètes de la Main d’os, les arènes illégales, les antres de contrebandiers et les lieux de culte sombres consacrés aux Astres Déchus. En somme, tout ce que la cité de Tangrim ne souhaite pas voir.Habitants
Tangrim abrite près de 40 000 habitants, mélange de Rasarims, de Karalims et d’une minorité de Chamkims ayant opté pour une vie urbaine. Près de 10 000 esclaves vivent en marge, aussi bien dans les riches palais que dans les ateliers et quartiers des plaisirs.Habitants notables
- Aruma, la maîtresse-cornac. Cette robuste Rasarime dans la trentaine a le crâne rasé et est couverte de cicatrices. Son rire franc s’entend à des kilomètres. Elle est la maîtresse incontestée de la Berge des Éléphants et travaille souvent pour le palais royal.
- Le Sang Vert. Nul ne connait le véritable nom de ce Cœur Léger aux manières obséquieuses mais au regard intelligent (et calculateur) qui hante les couloirs des plus grands palais de la cité. Il agirait pour le compte des Grands Observateurs (hauts-prêtres).


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