Jungle de Rangufa

La Jungle de Rangufa forme une grande étendue boisée de l’Ut-Falca. La chaleur et l'humidité sont très forte et les insectes y pullulent, bourdonnant et piquant sans discontinuer. Avec eux, l'eau, les plantes et même les brumes sont porteuses de maladies ou de parasites.

Géographie

La Jungle de Rangufa recouvre pratiquement tout le Monerka. Elle s’étend sur un isthme qui sépare la Mer Rasari de la Mer Manéenne. Elle est encadrée par les Paumes de Khulung à l’ouest et par les Pieds de Khulung à l’est.

Climat

La Jungle de Rangufa baigne dans un climat équatorial. L’air y est saturé d’humidité et des brumes matinales rampent dans les sous-bois. Les précipitations sont abondantes, provoquant de puissantes crues saisonnières qui inondent certaines clairières et marécages.

Description

Les canopées monumentales sont formées par de très vieux arbres à feuillage persistant. La flore est d’une densité extrême, fouillis de lianes pendantes, de fougères arborescentes, d’orchidées géantes et d’arbres à latex. Le sol est souvent spongieux, nourri par une épaisse couche d’humus où prolifèrent des champignons, des plantes médicinales, des mûriers carmins et des fleurs rares (comme l’anémone noire). Les lisières nord qui bordent la Mer Rasari forment une interminable zone de mangrove. Palétuviers et figuiers étrangleurs laissent tremper leurs racines aériennes dans l’eau saumâtre et vaseuse du bord de jungle. Malgré la densité extrême de la végétation, on trouve quelques clairières humides entourant de grandes mares sombres, envahies de lotus sauvages et de nénuphars.

Société

La Jungle de Rangufa fournit au Monerka l’essentiel de ses ressources. Les Monerkis y récoltent soie brute, plantes aromatiques, médicinales et vénéneuses, fruits et caoutchouc. Près des villes, des grands camps forestiers défrichent de vastes étendues pour créer des terres arables. Certaines zones profondes sont toutefois si inhospitalières que même les plus téméraires chasseurs, herboristes et collecteurs de soie évitent d’y poser les pieds. Quelques villages se regroupent dans de grandes clairières aménagées au milieu des jungles, reliés au reste du pays par des sentiers entretenus à grande peine. Enfin, gravitant autour, on trouve de grandes tribus de Chamkims. La plupart évite tout contact, mais certaines sont particulièrement hostile et d’autres (parfois les mêmes) ont la triste réputation d’être anthropophages…

Rencontres

La Jungle de Rangufa abrite une faune nombreuse et variée. On y croise des éléphants, des tigres et des léopards communs, plusieurs types de cervidés et d’antilopes, des sangliers, des porc-épic, de nombreuses variétés d’oiseaux et de serpents, et des milliers d’insectes (souvent de grande taille). Les agèles pourpres, l’espèce d’araignées dont la soie est utilisée pour tisser la célèbre soie du Kafaran, prospèrent dans les mûriers carmins. On trouve également :