Rade de Tembilu

La Rade de Tembilu est un repaire pour les criminels et les pirates de la Mer Rasari. Sans lois et réelles autorités en place, les bagarres y sont courantes.

Géographie

La Rade de Tembilu se trouve à l’embouchure du fleuve Tanda Nang, au sud-est des Forêts de Kyaukse.

Infrastructures et « urbanisme »

La Rade de Tembilu est dissimulée dans les profondeurs des mangroves qui entourent l’embouchure du fleuve. Seuls deux petits canaux discrets permettent d’y accéder, à peine assez profonds pour permettre aux embarcations d’y naviguer. Agrégat semi-permanent de cabanes, de taudis, de huttes détrempées et d’épaves à moitié échouées, elle s’organise vaguement autour de trois grands pontons solidement arrimés à un îlot.   Deux tavernes, un bordel et deux petits « comptoirs commerciaux » s’y maintiennent pour pourvoir aux besoins des brigands de passage.

Habitants

La Rade de Tembilu accueille en permanence une centaine d’âmes, triste compagnie de marins échoués, de gueuses à brigands, d’esclavagistes et de malfrats en tous genres. Avec les arrivées fréquentes d’équipages, la population totale des lieux oscille souvent entre 200 et 300 personnes.  

Habitants notables

 

• Kimashu. Ce Rasarim obèse est un ancien Cœur Léger (esclave eunuque du Monerka) qui s’est enfui à la mort de sa maîtresse. Doté d’une intelligence rare et d’un manque total de scrupules, il s’est taillé une solide réputation au nord de la Mer Rasari. Chauve, il arbore une impressionnante moustache de morse soigneusement teinte en rouge. Il tient désormais l’un des comptoirs de la rade et vit protégé par de nombreux gardes, tous d’anciens esclaves.

• Thet Mon. Une Tunkime entre deux âges qui a jugé bon quitter Mingala après une sordide affaire liée à des mœurs douteuses. Elle ressemble à un serpent, en termes de physique et de caractère. Elle tient l’un des comptoirs de la rade. Elle est protégée par un petit nombre de mercenaires compétents.

Société

La Rade de Tembilu est soumise aux caprices des pirates de passage. Seul leur besoin d’avoir un endroit où écouler leurs prises et écluser un peu d’alcool qui n’a pas un arrière-goût de sel évite que l’endroit ne soit réduit en cendres.   Nuits et jours, le grand campement est agité par des beuveries, des fêtes improvisées et des bagarres sans autre enjeu que de se défouler.   Malgré sa triste réputation, la Rade de Tembilu est un vivier fertile pour les rumeurs et les informations. Des pirates de pratiquement toute la Mer Rasari y font escale, si bien qu’ils ramènent des nouvelles d’aussi loin que le Kafaran et le Monerka.

Économie

Les deux « comptoirs commerciaux » rachètent à vil prix les marchandises des pirates. La majorité finit ensuite sur le marché noir de Sitanya, voire Kambaya. Les comptoirs fournissent également des biens de première nécessité aux équipages de passage.   La Rade de Tembilu compte également parmi sa population quelques pêcheurs, trappeurs et chasseurs qui apportent un peu de nourriture bienvenue.

Lois et ordre

En dehors des gros bras de Kimashu et Thet Mon, la rade ne compte aucun garde. Chacun est tenu de défendre sa propre vie et ses possessions.

Armées et défenses

La Rade de Tembilu compte sur la mangrove pour se protéger, mais également sur le secret qui entoure sa position exacte, maintenu par un accord tacite entre les brigands et pirates. Le sort effroyable réservé à un éventuel traître est suffisamment dissuasif pour éviter les fuites… Néanmoins, aucun équipage ne défendrait les lieux en cas de réelle menace.

Histoire

Le secteur de la rade fut occupé de manière régulière à partir de 360 CC.