Ruines de Mawgun

Les Ruines de Mawgun désignent un vaste complexe religieux et funéraire d’origine curiate.

Géographie

Les Ruines de Mawgun occupent l’est du Plateau de Tang Pauk, sur les versants sud des Monts Kengir. Légèrement plus élevée, cette zone du plateau s’élève à près de 1 500 m d’altitude.

Description

Les Ruines de Mawgun s’étendent en partie sur les pentes des Monts Kengir et sur un vaste replat à leurs pieds. Bien que qualifiées de ruines, le site est parfaitement conservé, ayant passé les millénaires sans être altéré, en dehors de quelques plantes envahissantes et petits glissements de terrains par endroits.   L’architecture est simple, harmonieuse, toute en volumes et en austérité, symbolisant parfaitement la rigueur de la Loi. Les murs sont légèrement inclinés vers l’intérieur, et comportent peu de fioritures. Tous les bâtiments sont à échelle curiate, en granit taillé d’une teinte légèrement plus claire que les Monts Kengir qui surplombent le site.  

Temple du souvenir de Gilam

  Le cœur du complexe est un immense bâtiment s’enfonçant en partie dans les montagnes. Rectangulaire, en massives pierres de taille parfaitement ajustées, il se compose d’une première grande cour pavée à ciel ouvert, mesurant près de 200 m de large sur 400 de profondeur. A l’intérieur, un tombeau occupe la partie sud-ouest. Fermé par de lourdes portes de pierre, il contient un unique sarcophage de granit aux lignes épurées, sur lequel ne figurent aucune inscription qui permettrait d’identifier son occupant. Les murs sont nus, en dehors de quelques niches destinées à accueillir des pots à feu.   Deux immenses portes de pierre hautes de près de 8 m permettent d’accéder à l’intérieur du bâtiment. La Salle des piliers est à moitié enterrée dans la montagne. Soutenue par des centaines de piliers de pierre arrondis, aux chapiteaux légèrement plus larges, sa voute se perd à une trentaine de mètres de haut. Elle est traversée par une allée centrale. Les parois sont nues.   Les parois de l’antichambre sont incrustées de quartz massifs. Ils sont disposés de manière à représenter les principales constellations qui illuminent le ciel de Curia.   Le temple intérieur est une vaste salle haute d’une vingtaine de mètres, occupée en son centre par un sanctuaire dont les parois touchent le plafond. Les murs sont nus, en dehors de quelques niches destinées à accueillir des pots à feu. Derrière le sanctuaire, tout au nord, se dresse une colossale statue de Gilam, en granit massif, haute de près de 15 m de haut. La divinité est représentée comme un humanoïde élancé assis en tailleur, doté de quatre bras, et dont chaque main tient une sphère. Le visage est lisse, dépourvu de traits.   Le sanctuaire de Gilam est le cœur du complexe. Salle rectangulaire aux murs épais et aveugles, elle abrite à chaque coin une statue-pilier soutenant le plafond. Chaque statue représente Gilam debout, les quatre bras levés soutenant une unique sphère qui frôle le plafond. Les statues sont dépourvues de traits et asexuées. Au centre de la pièce, posée sur un socle bas en granit, se trouve une sphère parfaite en marbre du blanc le plus pur. Elle fait environ un mètre de diamètre.   Les allées latérales sont traversées en leur centre par un canal, large d’un peu plus de deux mètres pour une profondeur équivalente. Une eau froide et limpide s’y écoule, poursuivant sa course hors du temple par des galeries souterraines. La bouche du canal se trouve tout au nord du complexe, simple ouverture rectangulaire dans la paroi.  

Caveaux secondaires

  Des caveaux secondaires sont répartis autour du temple. A moitié enterrés dans les pentes rocheuses de la montagne, ils sont accessibles par des volées de marches et des sentiers en pente douce. Épurés, ces grands caveaux abritent des centaines de sarcophages de granit dénués de tout ornement. A l’intérieur, les dépouilles ont depuis longtemps été réduites en poussière, et les quelques objets funéraires qui y demeurent sont d’une fragilité extrême.   De plus petits caveaux (mais toujours aux dimensions curiates) gravitent autour, abritant en moyenne une vingtaine de sarcophages.  

Le Bassin

  Gigantesque plan d’eau taillé dans le granit le plus pur, le bassin extérieur est profond de plus de deux mètres. Alimenté par un canal venu du temple et par un petit aqueduc venu du nord-ouest, l’eau y est limpide et glaciale. L’eau poursuit sa route vers l’esplanade.  

Statue géante

  Haute d’une cinquantaine de mètres de haut et semblant s’extirper de la paroi dans laquelle elle est sculptée, la statue géante d’un Curiate domine le site. Vêtue d’une toge antique, elle a les bras croisés et semble observer l’esplanade. A sa base s’écoule un canal depuis une ouverture haute de près de cinq mètres, qui poursuit sa course vers l’esplanade.  

L’Esplanade

  Occupant le grand replat devant le temple, l’esplanade offre un panorama à couper le souffle sur les terres en contrebas. Elle est parfaitement plane, ces lourdes plaques de granit toujours intactes (en dehors de quelques touffes d’herbes éparses entre certaines jointures). Prouesse d’ingénierie hydraulique, un petit canal en fait tout le tour, avant de s’écouler au sud-ouest. Face au temple, le canal est couvert.

Société

Les montagnards timariens de la région baptisèrent les lieux Mawgun, « le Repos des Géants ». Certains s’y rendent encore parfois pour y faire paître leurs troupeaux de dakkins , mais nul ne s’y attarde longtemps.

Histoire

Le site fut occupé dès 12 000 PC et régulièrement agrandi par les communautés curiates des Monts Kengir. Il fut abandonné dès 7500 PC, avec le début de l’ère glaciaire.