Kafaran

Le Kafaran est un grand et riche royaume entouré de jungles. Le pays partage son nom avec la soie exquise qu’il produit, réputée dans la majeure partie du monde connu.

Géographie

Le pays se trouve au sud-est d'Ut-Falca. Il est relié au continent d'Odania par la Route du Kafaran, qui traverse d’est en ouest le Bassin Amonéen.  

Caractéristiques géographiques

 

• Le Chorjara

• Jungles de Mirganj

• Surplombs de Namdara

Sites importants

 

• Gyemdol

• Jangme Tar. La capitale

• Naljapur

• Nimdol

• Panjgorète

• Pemtrak

• Takja Tar

• Takpur

Habitants

Les habitants du Kafaran sont les Kaftis. Ils appartiennent majoritairement aux Karalims.   En marge, des tribus de Chamkims occupent les profondeurs des jungles.

Société

Conditions sociales

  Le Kafaran est inégalitaire. Les paysans forment le socle, corvéables et souvent méprisés. Les soldats, artisans et ouvriers forment une classe moyenne nombreuse. Au-dessus viennent les « instruits » (scribes, prêtres, hommes de lois), et tout en haut les marchands. Pas de noblesse de titre, même si les richissimes familles transmettent leur statut de nantis à leur descendance. Hommes et femmes sont traités de la même manière.   L'esclavage n'est pas pratiqué au Kafaran, la masse laborieuse étant exploitée d'une manière quasi similaire.  

Culture

  L’argent est la clé du statut et pays est avant tout orienté vers la production de richesses, très souvent au détriment du bien-être de son peuple. Ceux qui sont trop faibles pour garder le rythme sont impitoyablement écrasés. Même le souvenir des dieux est utilisé par le pouvoir et ne sert qu'à justifier une plus grande ardeur au travail. Seuls les plus riches ont le droit d'être oisifs.   Ainsi, pour les plus nantis, leur réussite se mesure à la richesse de leurs biens matériels. Des fêtes somptueuses sont souvent organisées dans les villes-palais, en l'honneur d'événements tels qu'une réussite commerciale ou un mariage. De telles célébrations sont souvent coûteuses, mais elles permettent d’étaler de manière indiscutable la richesse de l'hôte. Le statut peut également être démontré en offrant des cadeaux ou des gratifications coûteuses.   De manière pernicieuse, cette course constante à la richesse confère aux Kaftis une réputation peu flatteuse : ils seraient avides et corrompus. En réalité, la majorité du petit peuple cherche simplement un certain confort de vie et le respect de leurs pairs. Et l'argent est le moyen le plus évident d'atteindre ces objectifs.  

Loisirs

  Important producteur de thé, la consommation de ce dernier est profondément ancrée dans la société du Kafaran. Même les foyers les plus modestes s’y adonnent une fois la journée terminée. Dans les couloirs des villes-palais, des vendeurs ambulants proposent cette boisson, une solide jarre avec plusieurs gobelets de terre cuite fixée à leur dos.  

Agglomérations

  Les "villes" du Kafaran suivent le modèle traditionnel des Karalims : un assemblage de trois ou quatre palais géants. Les étrangers sont rarement admis dans ceux-ci, et doivent généralement se contenter des infrastructures externes à leur intention.

Économie

En plus de produire de la soie dans la région sud, le Kafaran cultive du thé ainsi que de la vanille au centre du pays, presque aussi précieuse. Il pratique également la pêche intensive à la roskal dans le nord, lui fournissant viande, huile, ivoire et ambre gris.   Dans tout le pays, des éléphants sont élevés et entrainés avec soin, employés aussi bien comme bêtes de somme que dans les camps forestiers.  

Monnaie

  Le Kafaran emploie pour les grosses transactions la monnaie d'or (surtout celle frappée en Aseran). Au quotidien, l’argent est employé et pour la menue monnaie le bronze.

Gouvernement

Le Kafaran est une ploutocratie. Le territoire est divisé en trois régions (le Canton nord, le Canton central, le Canton sud), chacune ayant son domaine économique de prédilection et dirigée par un conseil restreint réunissant les habitants les plus riches.  

Symbole

  Le Kafaran a choisi une représentation de la célèbre route surmontée d’une feuille de mûrier carmin pour orner ses bannières.

Religion

Les fréquents échanges avec le Zarostan ont importé dans les villes-palais du Kafaran plusieurs écoles de pensées qui ont progressivement évincé l’antique culte des astres, le reléguant aux villages.   L’école de pensée la plus en vogue est celle des Liens de Soie, développée à l’origine dans la ville de Jalpara, au Zarostan. L’école promeut le commerce et les échanges comme une parfaite expression de la Loi. On trouve un peu partout de plus en plus de Zarostosiens prêchant cette mouvance. Ils sont facilement identifiables à une série de traits rouges qui marquent le tour de leurs poignets, de leur cou et de leurs chevilles, comme des liens fictifs sur leur peau teintée de bleu.  

Pratiques funéraires

  Malgré l’évolution des croyances, la pratique funéraire de la momification reste la norme. Après avoir été vidées de leurs fluides et organes, qui sont immédiatement incinérés, les dépouilles sont soigneusement emballées dans des bandes de soie du Kafaran. Elles sont ensuite placées dans de grands caveaux communs (grottes naturelles, caveaux souterrains rudimentaires ou splendides ouvrages de pierre).

Relations extérieures

Le Kafaran et le Monerka sont en guerre depuis des décennies. Des accrochages ont parfois lieu à leurs frontières, mais les rigueurs de la jungle rendent ces opérations aussi difficiles que stériles.

Armées et défenses

Si la plupart des Kaftis manient le penctat traditionnel, les soldats sont entrainés quant à eux à manier la fronde, le glaive et le spetum (une sorte de trident à la longue pointe centrale). Ils se protègent avec des armures en osier renforcées de tissu et de plaques de métal.   Chaque ville-palais entraine quelques éléphants de guerre. Protégés d’éléments en osier et métal, ils peuvent facilement disloquer les rangs adverses.

Histoire

Dès 30 PC, poussé par un besoin toujours plus croissant d'or, le Kafaran étendit son réseau commercial toujours plus au sud. Il finit par atteindre les terres du Zarostan. Les échanges furent tellement fructueux que le premier tracé de la Route du Kafaran fut ébauché.   En 313 CC, la ville-palais de Takten succomba à une terrible épidémie. Dès 320 CC, des rumeurs effroyables entourant des druides gris ayant investi les lieux commencèrent à circuler.   En 325 CC, le Kafaran envoya une force armée pour purger les ruines de Takten, massacrant jusqu'au dernier les cultistes.