Gelangkar
Gelangkar est une dangereuse ville portuaire du Liraon.
Géographie
Gelangkar se trouve dans l’ouest du Liraon, sur les rives du Détroit de Davanea, à quelques kilomètres de la lisière ouest de la Sylve de Karusumba. La ville s’étend sur un cap rocheux incurvé qui s’avance dans les sables du détroit. Des hauts-fonds traîtres au sud rendent la navigation périlleuse, mais la ville occupe l’un des rares points d’accostage stables sur la côte capricieuse qui s’étend des Arpents du Soufre jusqu’à la pointe nord de l’île.Climat
La ville est souvent battue par les vents du Serpent Blanc.Infrastructures et urbanisme
Gelangkar est bâtie sur trois niveaux de terrasses naturelles aménagées dans la roche crayeuse qui entoure l’île de Makutarang. Les quartiers sont reliés par des rampes de bois fonctionnelles et d’antiques escaliers ajourés qui s’accrochent à flanc de falaise (beaucoup portent les signes évidents de multiples réparations, l’activité sismique de l’île ne les épargnant pas). Comme la majorité des agglomérations de l’Archipel Andanea, Gelangkar est largement construite en bois, dans le style makutari. La plupart des bâtiments possèdent des jardins suspendus, accrochés aux balcons et aux rambardes, permettant aux habitants de cultiver des plantes médicinales ou comestibles (dont le fameux tirkaya). Des réservoirs creusés dans la pierre des falaises captent l’eau douce des rares pluies de mousson qui arrosent la région. Comme dans beaucoup de villes du Liraon, les différents quartiers sont marqués par des enseignes gravées aux couleurs des principaux chopekas locaux. Installées un peu partout, des lanternes en papier diffusent une douce lueur sitôt la nuit tombée.Le port
Le port est formé de plateformes de bois renforcé, montées sur pilotis longs et flexibles, capables de s’adapter au sable fluide du détroit et à l’activité sismique de l’île. Des entrepôts bordent le secteur, ainsi que des greniers. Mais on y trouve surtout des tavernes, des bordels bas de gamme et de salles de fête, autant de commerces s’adressant aux nombreux mercenaires qui débarquent régulièrement dans la ville.Habitants
Gelangkar abrite 8 000 âmes, principalement des Makutaris. Des Fersyans s’y sont également installés, emboitant le pas aux nombreux mercenaires transitant par la ville.Habitants notables
- Sana Uc-Beya. Une noturka (femme de loi) érigée en cheffe du port. Elle est célèbre pour sa mémoire des comptes et sa fidélité au chopeka Yakarpac.
- Kelu Takar. Cet Anumi aux manières rudes est un ancien capitaine reconverti en organisateur de convois. A la tête de son chopeka, il gère plusieurs olpecs et navires des sables qui font la liaison entre le Fersyan et le Liraon.
- Isha Ca-Lemtu. Cette Makutarie aux allures de matrone est la maîtresse du Crochet d’Or, une auberge luxueuse sur les quais nord, fréquentée par les négociants étrangers.
Société
Gelangkar est un lieu de violence, où de nombreux mercenaires indisciplinés du Fersyan débarquent régulièrement pour s’engager auprès des chopekas du pays. Bon gré mal gré, la population s’est adaptée à ces troublions, répondant du mieux qu’elle peut à leurs besoins.Économie
Gelangkar est un port de débarquement. Quelques navires du Zarostan y descendent parfois, mais le gros du trafic vient du Fersyan (qui a peu à offrir en dehors de ses mercenaires), surtout des cités-État de Dilmak et Sarnobad. La zone portuaire offre des services de réparations rapides pour les olpecs et les navires des sables standards : ateliers de dessablage, rembourrage de coques en peaux, traitements de coque etc. Les pêcheurs attrapent ce qu’ils peuvent dans le Détroit de Davanea. Les olpecs ramènent des raies telluriennes, des ammonites et des carapres , ainsi que quelques silubles, dans leurs filets.Gouvernement
Gelangkar est administrée par un conseil composé de représentants des cinq chopekas majeurs de la ville. Le conseil a pour fonctions principales la gestion des litiges marchands mineurs (avant l’arbitrage de noturkas), d’assurer le bon fonctionnement du port et de coordonner les efforts des chopekas des villages voisins avec la ville (principalement pour l’approvisionnement).Lois et ordre
Une milice protège la population de la ville, mais la sécurité est surtout assurée par les gardes privés des chopekas (essentiellement des mercenaires). Il n’est donc pas rare de voir s’affronter dans les rues des mercenaires engagés et des mercenaires désœuvrés… Le pouvoir judiciaire est concentré entre les mains de deux noturkas (hommes de loi) permanents. Ces figures respectées tiennent entre autres le Registre des Garanties de la ville, un document crucial pour la régularité commerciale.Armées et défenses
Gelangkar est protégée par une haute palissade agrémentée de tours.Sana Uc-Beya, noturka de la ville


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