Makindara est une ville industrieuse du
Siamaron. Détruite plusieurs fois par des secousses sismiques, elle s’est à chaque fois relevée.
Géographie
Makindara se situe près du centre du
Siamaron, sur les premières pentes de la
Chaîne Adan et le long des rivages est de la
Baie Dorée. A l'est s'étendent les
Replats de Jumban.
Infrastructures et urbanisme
Makindara surplombe un vaste amphithéâtre de collines déboisées, où l’on devine les vestiges de galeries d’extraction qui remontent aux origines de la ville. Effondrées pour la plupart, certaines servent encore d’abris aux plus miséreux. Des sentiers raides serpentent à flanc de pente, reliant la ville aux mines et à divers campements ouvriers de la
Chaîne Adan.
Makindara est une ville toute en verticalité. Ses quartiers sont organisés en terrasses, chacune reliée par des escaliers de bois et des passerelles suspendues. Les quartiers supérieurs, réservés aux artisans de renom, ainsi qu’à la
Bamu et sa lignée, dominent les plateformes d’acheminement des minerais.
Conformément aux pratiques
makutaries, la ville est construite intégralement en bois et papier d’amate. Les fondations de certains entrepôts sont toutefois en pierre, astucieusement renforcées par des poutres épaisses. Ces bâtiments résistent ainsi à la plupart des secousses sismiques mineures.
Le port
S’étendant au pied de la ville et de ses terrasses, le port des sables est un lieu bruyant et industrieux. Il permet à des embarcations pataudes d’acheminer métal, minerai, outils et céréales jusqu’à la capitale. Comme les
olpecs ont un faible tonnage, Makindara a recours à des
navires des sables basiques pour le transport naval.
Le port est sans attrait, simple enchaînement de quais en pierre de taille, de pontons en bois, des rails rudimentaires et des plateformes de halage, de grues à bras, d’entrepôts, de greniers et d’espaces de stockage. Forges et ateliers se trouvent à proximité, noircissant les lieux de sombres panaches, de suie et de cendres.
Habitants
Makindara abrite environ 12 000 âmes, principalement des
Makutaris. On trouve une minorité d’
Anumis.
Société
Makindara est une ville affairée et encombrée, semblable à une fourmilière. Elle possède une hiérarchie rigide : les ouvriers sont corvéables à souhait, les artisans compétents sont mieux traités, et les lettrés et alchimistes jouissent d’un statut élevé.
De nombreux ouvriers vivent dans des logements collectifs exigus, tandis que les artisans métallurgistes, plus estimés, disposent d’ateliers individuels sur les hauteurs. Les
Anumis, souvent relégués aux tâches les plus dangereuses, vivent dans les marges de la ville.
A cause de la pollution des forges et des ateliers, de nombreux habitants souffrent de problèmes pulmonaires.
Économie
Makindara est le cœur industrieux du
Siamaron. Le fer et l’étain extraits dans la
Chaîne Adan sont traités dans des fours rudimentaires à l’air libre, répartis autour du port. Malgré la distance avec le reste de la ville, les fumées et les émanations acides lui donnent parfois une atmosphère âcre et poisseuse. L’étain, particulièrement prisé sur le continent, est fondu et coulé en lingots. Le fer, plus commun, est utilisé localement pour les outils, les armes et les plaques d’osier renforcé.
Pour alimenter les fourneaux de la ville, des camps de charbonniers œuvrent dans la forêt voisine, qui recule d’année en année face aux appétits de Makindara.
Les
Replats de Jumban, relativement fertiles et principal territoire agricole du pays, font transiter par la ville le gros de leur production (blé, millet et orge en tête).
Gouvernement
La ville est placée sous l’autorité d’une Bamu, à la tête d’une bureaucratie efficace chargée de superviser les flux de minerai, de garantir les quotas de production et d’ordonner les expéditions. Elle s’appuie sur un conseil de scribes et de prêtres, tous issus de son lignage.
L’actuelle Bamu est
Patli Ix-Akna, une
Makutari aux manières onctueuses. Elle est complètement corrompue et détourne une partie des revenus de la ville à son seul profit.
Lois et ordre
Les
Ratus (chefs) des villages environnants rendent compte directement à la Bamu. En plus de gérer la caste guerrière, les Ratus détiennent l’autorité sur les milices locales et sur les troupes d’ouvriers. Les tensions sont fréquentes, surtout lorsque les accidents ou les éboulements entraînent des pertes humaines.
Armées et défenses
Makindara est protégée par des miliciens organisés en patrouilles et la caste guerrière des villages voisins. Plusieurs tours de guet jalonnent les sentiers vers les mines. Bien qu’elle ne possède pas de murailles, la ville est facilement défendable grâce à son terrain escarpé.
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