Le
Kar-Chopa est un immense pavillon cérémoniel de la ville de
Padangku, au
Liraon. Ce symbole du commerce incarne près de quatre siècles d’histoire des
chopekas. Il peut aisément être considéré comme l’une des merveilles du monde connu.
Géographie
Le Kar-Chopa se dresse au centre de la ville, dans le
Cœur Marchand, juste à côté de la
Haute Maison.
Infrastructures
Le Kar-Chopa occupe une large esplanade, qui supporte un vaste socle pavé de blocs basaltiques. Le pavillon est intégralement construit en
bois de karusum, un arbre dense et rougeâtre prélevé dans la
Sylve de Karusumba. Haut de près de vingt mètres, il s’organise autour d’une unique salle rectangulaire, ouverte sur toutes ses faces. Elle est soutenue par près de deux cents piliers monumentaux en bois de multiples teintes, sculptés à la main dans différences essences.
En dehors des piliers, l’intérieur est sobre. Le sol est fait de dalles de pierre sombre. Au centre trône une estrade circulaire, dépourvue d’ornements. Les poutres maîtresses sont par contre décorées de motifs géométriques
makutaris, avec des chevrons, des spirales et des entrelacs stylisés.
La toiture est à double pente et se prolonge largement au-delà du pourtour du bâtiment. Elle offre de l’ombre aux nombreux visiteurs. Les tuiles sont en bois laqué sombre, recouvert d’une fine couche d’huile de
roskal, ce qui lui donne une teinte noire aux reflets métalliques.
Piliers des Chopekas
Un œil averti remarquera vite que parmi la forêt de piliers qui soutient le toit, seule une partie remplit véritablement sa fonction. La majorité des piliers ne sont là que pour l’ornement, à raison : chaque
chopeka ayant jamais existé, du plus grand au plus modeste, y a son pilier. Et toute nouvelle entité se doit d’y ajouter le sien.
Ces piliers sont décorés avec soin, les bas-reliefs qui les ornent retraçant le blason, les fondateurs, les routes commerçantes, les marchandises emblématiques et parfois même les épisodes de la chute d’un
chopeka. Tous ensemble, ils représentent une véritable chronique de l’histoire économique de l’
Archipel Andanea.
En se référant aux piliers, on peut découvrir que le
Tarnak des Cinq Épices, désormais disparu, était le premier
chopeka de toute l’
Archipel Andanea.
Crypte
Sous le socle basaltique du bâtiment, une immense crypte fortifiée abrite un trésor exceptionnel (aux yeux du
Liraon) : les premiers
Registre des Garanties du pays.
Fonctionnement
Le Kar-Chopa est avant tout un lieu de mémoire et d’assemblée (même si l’espace disponible devient de plus en plus limité).
Chaque année, à l’occasion de la
Conjonction de feu, se tient la
Fête des Justes Comptes. Elle attire la plupart des maîtres des
chopekas du
Liraon, voire exceptionnellement du
Siamaron voisin (des sauf-conduits leur sont fournis). Ils y renouvèlent leurs serments, en contractent de nouveaux et honorent les maisons disparues (même celles ayant fait faillite).
Durant les périodes de crise commerciale, le Kar-Chopa sert de tribunal marchand exceptionnel. Les litiges entre maisons y sont arbitrés publiquement par des
noturkas d’exception.
Histoire
Le Kar-Chopa fut édifié peu après la fondation de
Padangku, en 85 CC. Malgré les secousses sismiques qui frappèrent à plusieurs reprises la cité, le Kar-Chopa résista sans faillir, restauré à maintes reprises, mais jamais entièrement reconstruit.
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