Kualasura est une ville portuaire du
Liraon et un important centre agricole, fief du puissant
chopeka Urapumak.
Géographie
Kualasura se situe à l’extrémité sud-est du
Liraon, sur les côtes est de l’île de
Makutarang, au sud des
Hauts de Sulpak, au bord d’un golfe sablonneux et peu profond. La ville fait face à l’immensité de l’
Océan Pyridien.
A l’ouest s’étendent des plaines fertiles qui ondulent jusqu’aux premières pentes volcaniques des
Sœurs Brisées, à une cinquantaine de kilomètres plus au sud.
Climat
Le climat de la région est tropical sec, plus chaud et poussiéreux que dans le reste du pays. Les pluies sont rares mais brutales, tandis que des vents chauds soulèvent souvent des cendres fines ou des gaz légers venus des volcans du sud. Mais les terres alentours, enrichies par les cendres volcaniques, sont extrêmement fertiles.
Infrastructures et urbanisme
Kualasura est adossée à un plateau de basalte noir, vestige très ancien d’une coulée de lave solidifiée. Elle est construite en demi-cercle autour d’une baie. Des réservoirs creusés dans la pierre captent l’eau douce des rares pluies de mousson qui arrosent la région.
Comme dans beaucoup de villes du
Liraon, les différents quartiers sont marqués par des enseignes gravées aux couleurs des principaux
chopekas locaux.
Les bâtiments suivent le style
makutari, en bois et papier d’amate. La plupart possèdent des jardins suspendus, accrochés aux balcons et aux rambardes, permettant ainsi aux habitants de cultiver des plantes médicinales ou comestibles (dont le fameux
tirkaya). Particularité locale, les toits sont couverts de tuiles de pierre ponce, et les murs sont badigeonnés à la chaux volcanique.
L’Esplanade
S’étendant sur le plateau de basalte et surplombant la ville, l’
Esplanade regroupe les demeures cossues, les ambassades de l’
Aseran et du
Sardiyan, le siège du
Chopeka Urapumak et le grand hall administratif. Le puissant
chopeka Tecpurak y a également un grand domaine.
Le port
Le port s’étend autour de la baie et ses nombreux pontons de bois s’y enfoncent. De grandes grues de levage permettent de rapidement charger et décharger les marchandises. Des môles de pierre noire, régulièrement renforcés, évitent les remontées de sable.
La zone portuaire abrite de nombreux entrepôts et greniers, dont une bonne partie appartiennent au
chopeka Urapumak. La majorité des tavernes et bordels bas de gamme de la ville se trouvent à proximité.
Habitants
La ville compte environ 9 000 habitants, en majorité
Makutaris. La population a tendance à gonfler en dehors des périodes de récolte, les journaliers venant « hiverner » en ville. Enfin, des
Anumis sont employés dans le port ou les transports.
Les habitants de la ville sont pragmatiques et habitués aux secousses et éruptions volcaniques. Il en faut beaucoup pour les impressionner, et ce détachement se ressent dans les rues au quotidien.
Société
Kualasura est un port cosmopolite. Il accueille souvent des délégations et des marchands de l’
Aseran et du
Sardiyan, ainsi que des commerçants de l’
Anumara.
L’Offrande du Premier Grain
Une pratique très répandue au
Liraon et très souvent suivie à Kualasura. Elle consiste pour chaque capitaine en partance pour une longue expédition à laisser tomber un petit sachet de sable du rivage dans un brûloir du port, pour garantir un retour sans incident.
Économie
Kualasura est un port agricole, au rôle logistique majeur dans le
Liraon. La ville collecte et expédie dans le reste du pays céréales, racines et tubercules cultivés dans les villages agricoles du piémont des
Sœurs Brisées. Beaucoup d’
olpecs et de
navires des sables (pour la plupart appartenant au
chopeka Urapumak) remontent la côte jusqu’à
Peku pour y faire transiter leurs marchandises.
Kualasura abrite également son lot d’
alchimistes qui se chargent de la transformation de sel et d’engrais minéraux provenant des cendres et gisements sulfureux voisins.
Des marchands des lointains
Aseran et
Sardiyan y font parfois escales, à la suite des délégations de leurs pays. Ils y apportent de nombreuses marchandises exotiques (pour les locaux).
Enfin, le
chopeka Tecpurak y dispose de plusieurs comptoirs commerciaux, uniquement dévolus au commerce avec l’
Anumara. Des
Anumis de l'
Anumara viennent y troquer leurs diamants bruts contre toutes sortes de produits.
Gouvernement
Kualasura est administrée par un conseil hybride composé de représentants des trois
chopekas majeurs de la ville. Le
chopeka Urapumak occupe bien sûr une place, mais sa maîtresse-marchande préfère déléguer cette position à un subalterne afin de se consacrer pleinement à sa position au sein du
Haut Conseil du
Liraon. En sus, un délégué élu parmi les
chopekas des villages agricoles environnants et un
noturka résident, garant des traités commerciaux, complètent l’assemblée.
Ce système hybride assure une bonne coordination entre producteurs et transporteurs, mais les tensions entre campagne et ville ne sont pas rares.
Lois et ordre
Kualasura dispose d’une milice, surtout formée à la gestion des foules en période de marché et à la défense en cas d’incendie. Les miliciens emploient un système d’alerte par cornes qui leur permet de signaler les glissements de terrain ou les crues éclair des torrents volcaniques. Des gardes des entrepôts, payés par les
chopekas, assurent la sécurité des cargaisons.
Enfin, le
Registre des Garanties local est tenu par deux
noturkas permanents, qui supervisent aussi les droits de passage pour les récoltes et les prix de gros autorisés.
Armées et défenses
Même si elle n’a jamais été directement attaquée, Kualasura demeure une ville frontalière. Elle s’est dotée en conséquence d’un mur de briques sèches, régulièrement mis à mal par des secousses sismiques.
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