Jubangku

Jubangku est une importante ville portuaire du Liraon.

Géographie

Jubangku se situe à la pointe nord de l’île de Makutarang, à l’embouchure du Détroit de Davanea. De l’autre côté de celui-ci, elle fait face aux Hauts de Sarnobad.  

Climat

  Jubangku est impitoyablement balayée par les vents du Serpent Blanc. Ils charrient grains de sable et poussière ocre qui s’incrustent dans chaque interstice de la ville.

Infrastructures et urbanisme

Jubangku occupe un creux entre les falaises et les récifs qui ceinturent l’île. La ville s’est construite selon un axe nord-sud sur une langue de sable descendant en pente douce. Elle est renforcée par des digues de bois tressé, des remblais de pierre légère et des murs de pieux fichés profondément dans le sol. Les rues de la ville sont étroites et abritées par des palissades coupe-vent (généralement orientées pour bloquer les vents venus du sud-ouest).   Comme la majorité des agglomérations de l’Archipel Andanea, Jubangku est largement construite en bois, dans le style makutari. La plupart des bâtiments sont conçus pour résister aux secousses (notamment grâce à des petits pilotis flexibles) et aux bourrasques, les toiles huilées étant la norme pour obstruer les fenêtres et les ouvertures. La plupart des bâtiments possèdent des jardins suspendus, accrochés aux balcons et aux rambardes protégées du vent, permettant ainsi aux habitants de cultiver des plantes médicinales ou comestibles (dont le fameux tirkaya).   Junbangku est divisée en trois grandes zones : le port, le Plein-Vent et la Lisière. Comme dans beaucoup de villes du Liraon, les différents quartiers sont marqués par des enseignes gravées aux couleurs des principaux chopekas locaux.  

Le port

  Le port de Junbangku est constitué de quais flottants ancrés dans les sables. Ils sont ajustés quotidiennement selon les mouvements des sables du Détroit de Davanea. A quelque distance du port, deux solides radeaux supportent des tours à feu, facilitant les éventuelles approches nocturnes.   Entrepôts, gargotes, tavernes et bordels bas de gammes bordent la zone portuaire à l’ouest.  

Le Plein-Vent

  Le principal secteur de la ville. Il regroupe les quartiers populaires, les marchés et les blocs d’artisans.  

• La Tour Chantante. Cette grande structure de bois richement ornementée d’ébène rouge, de statues et de frises représentant des animaux de la jungle (dont beaucoup d’oiseaux) fait la fierté de la ville. D’innombrables carillons à vent s’agitent à chacun de ses niveaux ouverts, produisant un joyeux tintamarre qui s’entend loin à la ronde.

La Lisière

  Moins exposé aux vents (notamment grâce à une crête rocheuse, tout au sud-ouest), le secteur de la Lisière se trouve tout au sud de la ville, non loin de la jungle. Il regroupe les demeures des notables, les chopekas les plus prestigieux, quelques ambassades et un hall commun pour les représentants de la ville.

Habitants

Jubangku abrite environ 12 000 habitants, presque tous Makutaris, avec une minorité d’Anumis. La population passe pour être endurante et méticuleuse au quotidien (les vents incessants et les montées des sables ne faisant pas de cadeaux).  

Habitants notables

 

• Kaolu Ix-Panac. Cette Makutarie assez âgée était capitaine d’un olpec jusqu’à ce qu’elle fasse naufrage lors d’une tempête effroyable. Elle y perdit un bras, mais pas sa bonne humeur. Elle tient désormais la Brisure, une auberge pour marins. Elle est toujours prête à rendre service, en échange d’une reconnaissance de dette bien établie.

• Nakam Ca-Suken. Un Makutari solidement bâti qui passe pour être le meilleur charpentier de la ville. Mais son véritable fond de commerce est l’information. Ses apprentis, ouvriers et aides ont des oreilles qui trainent partout… Nakam est connu pour son penchant pour la liqueur de tirkaya.

• Temuli Uc-Danap. Une Makutarie assez jeune qui porte fièrement le pareo jaune des noturkas. Elle est connue pour son intégrité et sa rigueur, et de fait est détestée par les contrebandiers et les marchands véreux.

Société

Même si Jubangku est un port commercial dynamique, elle vit au rythme des vents et des marées de sable. Lorsque des grosses rafales commencent à s’abattre, les habitants plient tout pour se réfugier dans leurs demeures et la ville se transforme en un lieu fantôme. Plus d’un visiteur inconscient a déjà perdu la vie en se faisant percuter par un objet mal arrimé.  

L’Offrande du Premier Grain

  Une pratique très répandue au Liraon et scrupuleusement suivie à Jubangku. Elle consiste pour chaque capitaine en partance pour une longue expédition à laisser tomber un petit sachet de sable du rivage dans un brûloir du port, pour garantir un retour sans incident.

Économie

Jubangku est le fief du grand chopeka Nimupok (dont le maître-marchand siège au Haut Conseil du pays). La ville est étroitement liée au commerce avec le Zarostan et Ravnaka. De grandes quantités d’épices, de Soie du Kafaran, d’ivoire et d’huile de Roskal transitent par son port. La ville s’est ainsi fait une spécialité du réarmement et ravitaillement des flottes marchandes en partance pour le continent (ravitaillement en eau, vivres secs, cordages, pièces de rechange pour olpecs et navires des sables, etc.).   Les pêcheurs attrapent ce qu’ils peuvent dans le Détroit de Davanea. Les olpecs ramènent des raies telluriennes, des ammonites et des carapres , ainsi que quelques silubles , dans leurs filets.

Gouvernement

Junbangku est administrée par un conseil composé de représentants des cinq chopekas majeurs de la ville. Le chopeka Nimupok occupe bien sûr une place, mais son maître-marchand préfère déléguer cette position à un subalterne afin de se consacrer pleinement à sa position au sein du Haut Conseil du Liraon.   Le conseil a pour fonctions principales la gestion des litiges marchands mineurs (avant l’arbitrage de noturkas), d’assurer le bon fonctionnement du port et de coordonner les efforts des chopekas des villages voisins avec la ville (principalement pour l’approvisionnement).

Lois et ordre

Une milice protège la population de la ville, mais la sécurité est surtout assurée par les gardes privés des chopekas (essentiellement des mercenaires).   Le pouvoir judiciaire est concentré entre les mains de trois noturkas (hommes de loi) permanents. Ces figures respectées tiennent entre autres le Registre des Garanties de la ville, un document crucial pour la régularité commerciale.

Armées et défenses

Junbangku est protégée par une haute palissade agrémentée de tours.