Tulungyara est une ville portuaire du
Siamaron.
Géographie
Tulungyara est située dans le sud de
Makutarang et de la
Chaîne Adan, au niveau de l’extrémité est de l’île d’
Anumara qui lui fait face.
Infrastructures et urbanisme
Tulungyara s’étend le long d’une baie courbe, partiellement protégée des sables par une barrière naturelle de rochers. La ville occupe également en partie un promontoire qui domine l’
Océan Pyridien. La demeure de la
Bamu et de sa lignée (cf. plus bas) y est perchée.
Suivant les pratiques
makutaries, la ville est principalement construite en bois et en papier d’amate, avec des toits en surplomb et de larges balcons portant des jardins suspendus, où l'on cultive (notamment) le
tirkaya. Quelques structures de pierre brute sont présentes dans les entrepôts les plus anciens.
Installées un peu partout, des lanternes en papier diffusent une douce lueur sitôt la nuit tombée.
Le port
Le port est conçu pour permettre l’amarrage de nombreux
olpecs de pêche et d’exploration. Des pontons de bois s’enfoncent dans les sables de la baie et des plateformes permettent d’y accéder rapidement depuis la ville. Plusieurs grands espaces de plage ont été conservé pour que certains
olpecs à fond plat puissent s’y « échouer », mais surtout pour pouvoir y hisser les carcasses de
roskal en vue du débitage.
Des entrepôts à proximité sont dévolus au salage et à la préparation de la viande de
roskal. Quelques cabarets, bordels et tavernes tiennent commerce à l’opposé (rapport à l’odeur).
Habitants
Environ 6 000 habitants vivent à Tulungyara, mélange de
Makutaris et d'
Anumis. Ces derniers, assez nombreux en comparaison du reste du pays, sont souvent employés comme pêcheurs ou tanneurs.
Société
Tulungyara vit pour la chasse à la
roskal. Nombre de marins vétérans du
Siamaron choisissent de s’établir en ville, formant un noyau dur d’experts reconnus. Recrutés pour des campagnes de chasse de plusieurs semaines dans les sables de l’
Océan Pyridien, ils reviennent à terre le temps de dépenser leur paye dans les tripots du port. Bien que la situation entre l'
Anumara et le
Siamaron ne soit pas au beau fixe, les équipages de Tulungyara évitent au maximum de s'aventurer dans le
Détroit de Makumara. Les
Anumis détestent faire couler le sang des leurs, à plus forte raison lorsque l'enjeu concerne les
roskals. On ne se bat pas pour cet animal considéré comme sacré.
Le reste de la population s’adapte à leurs besoins, et on trouve ainsi facilement en ville des charpentiers, des tatoueurs, des filles de joie, des forgerons de lames de harpon, des vendeurs de porte-bonheurs…
Cérémonies de départ
Tulungyara est réputée pour ses cérémonies de départ, où les
olpecs en partance reçoivent de menues offrandes, des peintures rituelles sur leur coque et de chants destinés à apaiser les esprits marins.
Économie
L’huile, l’ivoire et la viande de
roskal font la richesse de la ville. Ils sont transformés localement puis acheminés vers
Sambukaran (souvent par cabotage, en longeant les côtes de l’île). En échange, la ville récupère de grandes quantités de bois, plutôt rare dans la région.
Un petit secteur artisanal transforme également les peaux en revêtements pour
olpecs. La ville dispose de plusieurs fumoirs et ateliers de traitement en bord de mer. Enfin, le commerce des harpons, cordages, voiles et râteliers en os de
roskal est florissant.
Gouvernement
La ville est dirigée par une Bamu, issue d’une famille prestigieuse. Elle est secondée par un conseil réduit de scribes et de prêtres, tous issus de son lignage.
Lois et ordre
Une garnison de miliciens veille à la paix en ville. Ils sont souvent confrontés aux débordements des marins alcoolisés. Comme ceux-ci font preuve d’un solide esprit de corps, un simple rappel à l’ordre peut dégénérer en bataille rangée entre la milice et les chasseurs de
roskal.
Armées et défenses
Tulungyara ne possède pas de murailles, mais plusieurs tours de guet scrutent l’horizon. En outre, les
Ratus des villages côtiers voisins assurent la protection de la région et la transmission des ordres.
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