Altan Goru, le
Port du Bout du Monde, est une petite ville portuaire du
Tertliros. Techniquement, à l'exception d'un passage par bacs pour franchir le
Détroit Trasinien, il est possible de rejoindre par les routes le comptoir de
Gunsa, à des milliers de kilomètres plus à l'ouest...
Géographie
Altan Goru se trouve tout à l’est du
Tertliros, sur les côtes de l’
Océan Eutekos. Au nord se trouve le
Plateau de Gornokh et au sud les
Arpents du Grand Vek.
Altan Goru est reliée par une longue route à
Bayanbator, la capitale.
Infrastructures et urbanisme
Altan Goru est une ville trapue, entourée de modestes bosquets de saules nains et de quelques champs abrités par de basses collines. Elle est vaguement organisée en forme de demi-cercle, dont les trois grandes avenues conduisent au port.
L’architecture
timarienne est la norme, si bien que la ville est extrêmement basse. Les murs de pierre de plain-pied soutiennent de larges toitures plates couvertes de peaux et de cuir tanné. Si aucun bâtiment ne s’élève de plus d’un étage, beaucoup comptent deux à trois niveaux de caves.
Les rues sont étroites pour se parer du vent. Aucune n’est pavée, si bien qu’en cas de fortes pluies la ville se transforme en champ de boue. On trouve un peu partout des mats reliés avec des cordes où pendent au vent des fanions de feutre coloré, l’un des rares embellissements d’Altan Goru.
Le port
Au cœur de l’existence même d’Altan Goru, le port s’étend autour d’une baie de sable. De très vieux pontons en bois permettent aux navires marchands et à quelques barques de pêche de s’amarrer en sécurité.
Plusieurs hangars bas, avec un niveau de cave, permettent aux marchandises d’être entreposées.
- La Dernière Halte. L’une des plus anciennes tavernes de la ville compte un niveau de caves. Elle est tenue par Yin Zin, une ex-mercenaire tunkime venue du Gotrin. Elle a racheté l’établissement grâce à ses gages et se fait un plaisir de renseigner sur la région les voyageurs de passage.
Le Champ du commerce
La ville est bordée à l’ouest par un champ doté d’enclos, de puits et de grands abreuvoirs. Des foires
kenguites s’y tiennent parfois et il arrive que des éleveurs de passage utilisent une petite partie des enclos pour leurs affaires.
Habitants
Altan Goru abrite 3 000 habitants, en majorité des
Timariens au visage peint en gris. Des
Kenguites viennent parfois négocier en ville, et quelques-uns s’y sont même installés, renonçant à leur mode de vie nomade.
Société
Altan Goru symbolise d’une certaine manière la fin du monde connu. Aucun village « civilisé » ou route commerciale ne s’étend au-delà. Malgré tout, des
navires des sables amènent parfois à leur bord des explorateurs, chasseurs de reliques et autres aventuriers avides de se frotter aux étendues sauvages de
Co-Falca (et à ses dangereux occupants amateurs de chaire humaine).
Les tavernes à moitié enterrées sont surtout regroupées près du port. On y boit surtout du
koparr, mais des navires marchands apportent parfois quelque chose de plus exotique.
Foires kenguites
Au début de l’hiver, des tribus
kenguites mineures dressent leurs tentes de toile raidie aux abords de la ville pour deux longs mois en moyenne (les grandes tribus se rendant plutôt à
Bayanbator). La population d’Altan Goru double alors du jour au lendemain.
Cette foire hivernale est placée sous le signe sacré de l’hospitalité et de la paix. On y troque, passe des alliances et enterre de vieux conflits (ou en déclenche de nouveaux, qui se régleront après coup). Si la météo le permet, des courses sont organisées.
Les étrangers sont admis, mais doivent impérativement respecter la trêve. Faire couler le sang est interdit lors de la foire.
Économie
Altan Goru dépend surtout de
Bayanbator et du commerce maritime pour son approvisionnement.
Lors des foires (et de la grande foire hivernale), les
Kenguites troquent du bétail, des peaux, des cristaux sel gemme et des plantes médicinales. Les marchands
timariens viennent leur proposer des outils, des armes, des ustensiles et des bijoux, ainsi que du
koparr.
Gouvernement
Altan Goru est dirigée par un
noyar. Il rend des comptes au cercle des cinq oligarques de
Bayanbator et à tout intérêt à ne pas les froisser, sous peine de voir sa ville rencontrer des problèmes d’approvisionnement…
Lois et ordre
Altan Goru dispose d’une milice. Les gardes ont surtout affaire à des règlements de comptes entre marchands, à des débordements liés à des nomades
kenguites et à des bagarres d’ivrognes.
Lors de la foire hivernale, ils n’occupent qu’un rôle de figurant. Les
Kenguites se chargent eux-mêmes d’assurer le respect de la trêve.
Armées et défenses
Altan Goru ne dispose d’aucune enceinte. Quelques tours de gardes trapues sont réparties en périphérie de la ville et du port. Le bois étant une rareté dans la région, les édifices sont en briques de terre.
La ville a déjà essuyé quelques raids de tribus anthropophages
urgutales de
Co-Falca, si bien que les habitants ont pris l’habitude de solidement renforcer les portes de leurs maisons.
Commentaires