Akran

Akran est une ville du Kurdash, célèbre pour abriter les meilleurs tisserands du pays, et peut être du monde.

Géographie

Akran se trouve dans l’est du Kurdash et des Hautes Falaises du Désert Tassarric, au nord-ouest des Jungles de Tassata, sur les rives sud du Lac Sarerta.   La ville est reliée à Lussantar, la capitale du Tasserron, par la Voie du Sabot.

Infrastructures et urbanisme

Bien que n’étant pas une ville impériale à l’origine, Akran dispose de quatre belles avenues pavées en quadrillage qui se rejoignent au port, au nord. A la demande des citoyens curodiens, un petit réseau d’égouts en brique a été installé dans le secteur où ils sont le plus nombreux. Autrement, le reste de la ville se contente de canaux à ciel ouvert qui se déversent dans le lac.   L’architecture de la ville est en partie influencée par le style tioumari. Beaucoup de bâtiments modestes sont en briques de terre avec le toit plat, tandis que les constructions plus riches, de style amonéen, sont faites de calcaire blanc et comportent des colonnes rouges et de petits dômes. Dômes, patios, voûtes et cours ombragées y sont la norme. Les rares bâtiments administratifs majeurs sont quant à eux de style impérial : massifs, avec de larges dômes. La ville n’abrite d’ailleurs qu’une seule pyramide à paliers, siège du pouvoir de l’édile local. La plupart des citoyens curodiens logent à côté.   La sud de la ville, au-delà de son enceinte, est occupé par des enclos destinés à la négoce de muffalos à poils courts venus du Tasserron. Non-loin du lac, on trouve un grand abattoir bordé de plusieurs ateliers de tanneries qui approvisionnent la plupart des étals et ateliers de la ville.  

Le quartier des tisserands

  Ce grand secteur proche du port est séparé du reste de la ville par un mur. La plupart des ateliers de tisserands y sont réunis (même si on trouve toujours des irréductibles qui préfèrent s’installer ailleurs en ville), avec les logements des artisans.   Tout au nord, près du lac, grandes cuves servent à nettoyer la laine et à la teindre.

Habitants

Akran abrite 10 000 âmes, en majorité des affairates amonéens et des descendants de Tioumaris de l'antique Almela. Les citoyens curodiens sont peu nombreux, moins d’un millier.   Près de 3 000 esclaves travaillent dans les entrepôts, le port, l'abattoir, les tanneries et à l’entretien général. Ils ne sont pas autorisés à travailler dans les ateliers de tisserands.

Société

Akran est une ville industrieuse où pratiquement tout tourne autour de la confection des célèbres tapis kurdashs. Les artisans locaux sont des artistes, qui défendent farouchement leurs secrets de fabrications. Ils jouissent d’une immense renommée et font la fierté de leurs concitoyens (humains et curodiens). Pouvoir placer un enfant comme apprenti dans un atelier est perçu comme un privilège rare.

Économie

Akran ne vend localement qu’une infime partie de sa production. L’essentiel des tapis sont commandés pour le reste de la satrapie (et souvent au-delà).   Autrement, la ville dispose d’une flottille de pêche. Chaque jour, des dizaines de navires s'élancent sur le Lac Sarerta pour alimenter les marchés locaux grâce à leurs prises. Quant à son abattoir, il alimente aussi bien les étals des bouchers que les tanneries.

Gouvernement

Akran est administrée par un édile et de sa lourde bureaucratie (un réseau de scribes, d’inspecteurs et de magistrats). Ils travaillent dans l’unique pyramide de la ville.

Lois et ordre

Akran dispose d’une milice urbaine composée essentiellement d’affairates. Les quelques citoyens curodiens de la ville sont au-dessus de leur juridiction et se plient uniquement à l’autorité d’une poignée d’officiels qui demeurent dans le secteur hubrim.   Les tisserands emploient également des mercenaires pour protéger leurs ateliers et leurs secrets de fabrication.

Armées et défenses

Akran est protégée par une vieille enceinte aux murs ocres, percée de deux portes massives à l’est et à l’ouest, fermée dès la nuit tombée. A l’intérieur, une seconde enceinte protège le quartier des tisserands.

Histoire

Akran fut fondée en 40 CC par des immigrés tioumaris de la région ouest du Temel Diourm, survivants du royaume d'Almela.