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Tounkhaï

Tounkhaï est un grand comptoir commercial du Tlacana et l’un des accès majeurs de l’ouest d’Odania sur le Bas-Stanac.

Géographie

Tounkhaï se trouve à la pointe nord du Delta de Jade, sur les rives nord-ouest du Bassin Verdisal, au nord est des Côtes de Ssa Leng. Le comptoir est bordé par une immense zone de mangrove, où l’eau et les sables fluides se mélangent.

Infrastructures et urbanisme

Tounkhaï occupe les rares assises rocheuses et les îlots de terre ferme de l’embouchure du détroit. Vaguement en forme de triangle, la ville est un assemblage de quais flottants et de bâtiments sur pilotis. Elle n’a pas de rues à proprement parler, mais un réseau de pontons, de plateformes et de galeries en bois formant une toile urbaine dense compte tenu de l’espace disponible.   Tounkhaï s’organise en quatre secteurs principaux : le Port Vert, le Tronc Couché, la Tanche et l’Eclat de Jade.  

Le Port Vert

  Le large secteur portuaire de Tounkhaï est surélevé grâce à des structures à poutres bardées de fer (rouillé) et de planchers renforcés. On y trouve des entrepôts, des douanes, des pontons de déchargement, quelques logements modestes ainsi que plusieurs postes de gardes et quelques tavernes à marins. La plupart des étrangers y ont leurs quartiers et ne s'aventurent guère dans le reste de la ville.   Juste à côté, de grandes jetées sur pilotis, prolongées par des plateformes flottantes lestées de pierres, accueillent les navires fluviaux et les navires des sables. Les plus lourds bâtiments doivent mouiller à distance, et leur chargement se fait alors par barques à fond plat.  
  • Comptoir du Masque d'Or. Le Consortium a agrandi et renforcé deux grands entrepôts pour son usage, leur ajoutant un solide ponton et un salon de négoce. Marchandises et passagers y transitent sous le regard sévère de mercenaires carmuniens originaires de Ganurdie. Ceux-ci disposent de leurs propres quartiers dans le comptoir. Les dockers sont quant à eux directement recrutés parmi la populace de Tounkhaï.
  • Le Sanctuaire de la Nasse. Cet étrange temple-ponton existe depuis la fondation de la ville. Constitué d’os, de bois et de nacre, une sorte de puits s’ouvre au milieu de la pièce principale. Le sanctuaire est dédié à une déesse dont on a oublié le nom, figurée par la statue d’une femme au corps serpentin et aux bras ailés. Malgré son âge et l’absence d’entretien, l’édifice demeure étrangement en bon état. Personne n’ose réclamer la propriété des lieux, et seul le Vieux Khong y déambule quotidiennement. Quelques habitants superstitieux viennent parfois y déposer de petites offrandes.

Le Tronc Couché

  La deuxième « strate » de la ville est un ensemble de quartiers commerçants et résidentiels, qui accueillent également des négociants étrangers. Les maisons à étage sur pilotis, bardées de moustiquaires en papier d’amate et couverte de toitures en tuiles vernissées, sont la norme. Le secteur est dense, animé et surveillé.  

La Tanche

  Cette zone flottante et envasée occupe le sud-est de la ville, en partie dans la zone de mangrove. Surpeuplée, elle sert de foyer aux marchands modestes, dockers, esclaves, pêcheurs, ramasseurs de tourbe et prostituées. Les petites frappes s’y sentent comme des poissons dans le sable. Certaines maisons du secteur sont simplement posées sur des radeaux ancrés, reliés à la ville par des cordes épaisses.  

L’Eclat de Jade

  Le secteur des « beaux quartiers » occupe l’est de la ville, dans une zone relativement sèche. Les membres des grandes maisons marchandes y ont leurs demeures, et on trouve à côté les comptoirs les plus prestigieux et les maisons closes les moins répugnantes de Tounkhaï.

Habitants

Tounkhaï est un comptoir densément peuplé, comptant près de 10 000 habitants en moyenne. Le gros de la population est yuecane, mais on y croise de nombreux ressortissants sacans, ainsi que des marchands tusicaniens et carmuniens.  

Habitants notables

 
  • Le Vieux Khong. Ce vieillard édenté et ridé comme une pomme pourrait venir de n’importe où. Il s’exprime d’une voix rauque, prétend entretenir le Sanctuaire de la Nasse, mais se contente en fait d’en chasser les indésirables. Pieds nus, il déambule toujours engoncé dans un long manteau de fibres végétales. Il a la surprenante habitude de parler à la statue du sanctuaire comme à son épouse.
  • Napha, la « Maîtresse des Cendres ». Cette Sacane dans la quarantaine est l’une des principales pourvoyeuses d’herbes, de cendres hallucinogènes, et d’encens rares de la ville. Elle tient un comptoir flottant dans la Tanche. Petite, couverte de tatouages en volutes, elle a le regard fixe et ne semble jamais ciller des yeux. Elle a un profond mépris pour les esclavagistes.
  • Sardan Catescu. Ce Carmunien couturé de cicatrices est un vétéran de Ganurdie reconverti en commandant d’une barge blindée patrouillant les abords du comptoir. Brutal et méthodique, il met son équipage au service de la maison marchande qui le paie le mieux. Il traine la sale réputation d’avoir noyé dans la mangrove quelques individus gênants.
  • Tchom Say Volau. Ce Yuecan obséquieux, amoral et corrompu est l’actuel dynaste portuaire (cf. plus bas). La cinquantaine, grassouillet, chauve à la barbe courte, il est toujours vêtu de soie précieuse (tachée par la sueur). Il joue théoriquement l’arbitre entre les maisons marchandes, mais n’est qu’un pion dans leurs jeux et se plie aux volontés de celle qui le corrompt le plus. Il ne s’exprime jamais à voix haute, laissant ce plaisir à ses deux secrétaires personnels qui ne le quittent jamais.

Société

L’air de Tounkhaï est lourd et poisseux, chargé d’odeurs de résine, d’algue en décomposition, de vin amer et de métal mouillé. La ville est mal éclairée, même en plein jour. Une brume épaisse monte souvent depuis le Bassin Verdisal voisin et enrobe les rues de vapeurs.   Les moustiques rôdent en nuées en ville et les criquets des marais stridulent à toute heure de la journée. Pour s’en prémunir, les habitants font brûler des petits braséros chargés de plantes odorantes de la jungle, avec un succès mitigé (et aucune amélioration en terme d’éclairage).   Malgré ce panorama peu reluisant, la ville attire de nombreux marchands étrangers, mercenaires, chasseurs de reliques et équipages sacans, ainsi que tout un agrégat de pirates et de contrebandiers. Des travailleurs saisonniers venus des villages des Côtes de Ssa Leng viennent également proposer leurs services.

Économie

Tounkhaï est un point névralgique du commerce entre l’ouest d’Odania et le Tlacana. La Lirène, la Ganurdie (via le Consortium du Masque d'Or, qui n'hésite pas à mettre des bâtons dans les roues à ses adversaires) et la Lidurie y dépêchent souvent des navires marchands. On y échange principalement des perles, des bois odorants, différents sels précieux, du jade, des huiles médicinales et des ressources animales de tirées la jungle (plumes, venins, cuir, fourrures, ivoire, viande…).   Les esclaves, les « herbes de plaisir » et les cendres hallucinogènes constituent également un important fonds de commerce.

Gouvernement

Tounkhaï fonctionne un peu comme une cité-État, dont dépendent plusieurs villages des Côtes de Ssa Leng. Mais contrairement aux autres comptoirs du pays, elle n’a pas de gouvernement local au sens classique. En effet, elle est contrôlée par un consortium de maisons marchandes de Ganurdie, de Lidurie et du Tlacana (la Lirène est moins bien implantée pour en faire partie). Elles emploient chacune leur milice privée, louent les services de marchands et s’accordent ou se trahissent au jour le jour. Un dynaste portuaire, nommé pour trois ans, assure (théoriquement) une forme de médiation.   Les maisons marchandes consultent à l’occasion le cercle marchand de Siendok (principalement pour la régulation du commerce).

Lois et ordre

Tounkhaï est nettement moins gangrénée par le crime que Siendok, mais reste peu sûre dans de nombreux secteurs de la ville. La milice est constituée de mercenaires au service des maisons marchandes.   Les alentours du comptoir sont patrouillés par les dragues de brume, des sortes de barges blindées à fond plat chargées de dissuader le gros des contrebandiers et des pirates d’approcher.  

Pègre

  Le Cercle de Rouille, une société d’esclavagistes active dans plusieurs comptoirs du Tlacana, contrôle certains quartiers de la Tanche. Le groupe trempe également dans le commerce de stupéfiants.

Armées et défenses

Tounkhaï est protégée par une haute palissade en bois. La ville dispose d’un petit nombre de soldats de métier (surtout d’anciens mercenaires), principalement chargés de défendre la ville contre les pirates. Le reste du temps, ils appuient la milice.
Type
City
Population
10 000
Lieu situé sous
Organisation Propriétaire









Statue du Sanctuaire de la Nasse













































































Un marché à Tounkhaï













<em>Petite frappe du Cercle de Rouille</em>
Petite frappe du Cercle de Rouille

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