Nasse de Tonpien

La Nasse de Tonpien est un grand marécage tropical du Bas-Stanac. L’air y est épais, saturé d’humidité, vibrant du bourdonnement d’une vie foisonnante (et souvent porteuse de maladie).

Géographie

La Nasse de Tonpien s’étend au nord des Jungles d’Omsaï, au sud-ouest de la Trouée de Lub-Näm, au pied des versants sud-est de la Cordillère du Cana. La région est bordée à l’est par le fleuve Daen Phara et au sud et à l’ouest par la rivière Tonpien.  

Climat

  La Nasse de Tonpien est constamment prise dans un brouillard glauque et chaud.

Description

La Nasse de Tonpien occupe une vaste cuvette naturelle, où les eaux lentes du Daen Phara et de la Tonpien forment un large méandre marécageux. Toute la région est un réseau dense de chenaux, d'étangs vaseux, de mangroves et de tourbières. On y trouve surtout des roseaux géants et des figuiers d’eau aux racines aériennes.   Au nord, les plus basses pentes de la Cordillère du Cana se perdent dans des éboulis moussus et des pentes suintantes avant de s’enfoncer dans les marécages. Au sud, au-delà de la Tonpien, le mur végétal des Jungles d’Omsaï reprend de plus belle.

Société

La présence humaine est relativement limitée dans le secteur, du moins de manière durable. Quelques pêcheurs de villages voisins de Tsao-Da y installent parfois des huttes de bois sur pilotis, pêchant à la nasse aussi bien des poissons que des algues et herbes médicinales qu’ils pourront revendre au grand comptoir de l’est. On trouve aussi des équipes d'ouvriers récoltant de la tourbe.   Régulièrement, des embarcations sacanes accostent sur les berges du marais. Utilisant des barques à fond plat pour s’y enfoncer, les Sacans viennent immerger leurs morts dans certains bassins, les dépouilles lestées dans de solides toiles.

Rencontres

La Nasse de Tonpien abrite une faune nombreuse, souvent déplaisante pour les éventuels voyageurs. On y croise surtout des serpents d’eau, des grenouilles venimeuses, de très nombreux oiseaux de toutes les couleurs, des essaims d’insectes qui nourrissent d’innombrables amphibiens… Dans la mangrove, au sud, on peut entendre des singes aux cris lugubres.   Parmi les créatures plus massives, on peut croiser :  

• des fangeux (encore eux !)

• de rares kapferis

• des serpents géants (notamment des amurnas)

• des sarcosus