Tang Saloï
Tang Saloï est une ville-comptoir du Tlacana et une rivale économique de Siendok.
Géographie
Tang Saloï se trouve tout à l’ouest du Delta de Jade, au sud-ouest du Creux de Loukthé, dans une région marécageuse. Encore plus à l’ouest s’étendent les Jungles d’Omsaï.Infrastructures et urbanisme
Tang Saloï s’étire le long des côtes de la Mer Tarate, sur une rive légèrement surélevée. Son emplacement et les terres cultivables alentour se sont gagnées sur les marais par des siècles de remblais, de pieux et de digues de fortune (il est d’ailleurs possible d’en voir les vestiges à mesure que l’on s’éloigne de la ville). La ville portuaire est basse, large et étalée, plus ou moins organisée en bandes successives séparées par des canaux boueux et des digues de bois. Les rues à proprement parler sont rares, et on circule surtout sur des passerelles en bois, des digues étroites ou des quais en bois renforcés de cordages et de pieux. La majorité des bâtiments repose sur de courts pilotis ou sur des plateformes de pierre grossièrement maçonnées. Le bois demeure le matériau de construction privilégié (ce qui convient parfaitement aux artisans sacans), et les maisons sont faites pour la plupart de bois sombre collecté dans les mangroves, de torchis et de toiles épaisses. Tang Saloï se divise en cinq grands secteurs : le Front de Tarate, le Remblais, les Dalles, le Haut-Banc et les Tang-Loukthé.Le Front de Tarate
La zone portuaire de Tang Saloï occupe tout le sud de la ville. Le port proprement dit longe la Mer Tarate, avec de longues jetées de bois qui s’avancent sur le sable fluide, soutenues par des pieux profondément enfoncés et régulièrement remplacés. Des plateformes flottantes lestées de blocs de pierre permettent l’amarrage des navires des sables, tandis que les bâtiments les plus lourds mouillent au large et déchargent par barges à fond plat (une pratique habituelle dans pratiquement tous les ports du Tlacana). A côté, on trouve un dédale d’entrepôts bas aux murs goudronnés, des ateliers de réparation divers, des tavernes à marins (et caravaniers), divers bordels plus ou moins glauques, quelques postes de garde et des logements modestes. Le Front de Tarate est le quartier le plus cosmopolite de Tang Saloï, et aussi le seul que beaucoup d’étrangers connaissent. LeRemblais
Le second secteur de la ville est un enchevêtrement de maisons sur pilotis reliées par un réseau dense de passerelles et de ponts. Comme son nom le suggère, il est en grande partie édifié sur un large remblais de terre, si bien qu’il surplombe (de peu) le reste de la ville. Cœur populaire de Tang Saloï, on y croise des dockers, des pêcheurs de sable, des porteurs, des artisans et des petits marchands. Tous y vivent entassés, leurs logements côtoyant divers ateliers, marchés et tavernes populaires. La nuit, des torches goudronneuses diffusent une lumière jaunâtre, insuffisante pour dissiper les ombres.Les Dalles
Bâti sur les plus anciennes assises de pierre de la ville, les Dalles regroupent les rares édifices administratifs de Tang Saloï, les comptoirs les plus respectables (sur le papier) et les demeures de quelques notables (beaucoup ont plutôt opté pour le Haut-Banc, cf. plus bas). Les bâtiments y sont plus solides, et on trouve même parfois des édifices aux murs de briques enduites et aux cours intérieures envahies par les plantes.Le Haut-Banc
Sur une légère élévation naturelle au nord de la ville se trouve le Haut-Banc, le secteur des nantis. Les maisons y sont plus aérées, entourées de jardins et protégées par des palissades privées.Les Tang-Loukthé
La strate la plus misérable de Tang Saloï est en fait scindée en deux (les locaux parlent du Haut-Tang-Loukthé et du Bas-Tang-Loukthé), au nord et à l’est, là où la ville se « dissout » progressivement dans les marécages. Les Tang-Loukthé sont instables, insalubres et régulièrement inondés. Les bâtiments y sont montés sur de hauts pilotis ou directement sur des radeaux ancrés. On y trouve un mélange d’habitations, de bordels, de tavernes, d’ateliers clandestins et d’arènes de combat. C’est là que vivent les esclaves affranchis dénués de ressources, les travailleurs saisonniers, des trafiquants discrets et une forte communauté sacane semi-sédentaire (essentiellement dans le Haut-Tang-Loukthé).Habitants
Tang Saloï compte environ 12 000 habitants. La population est majoritairement yuecane, avec une forte présence sacane et une proportion non négligeable de Tusicaniens et Carmuniens venus de Lirène. Les esclaves y sont nombreux, mais bien moins visibles qu’à Siendok.Habitants notables
- Osha des Roseaux. Cette Sacane particulièrement âgée est la cheffe officieuse des communautés flottantes des Tang-Loukthé. Ses innombrables petits enfants naviguent toujours sur les fleuves du Tlacana mais viennent lui rendre visite dès que possible. Même si elle a tendance à abuser de la bouteille, elle est réputée pour sa sagesse et son équité.
- Sen Kha Luon. Ce Yuecan méthodique et froid travaille pour les autorités portuaires. Son visage épaté et luisant de sueur est souvent le premier que les étrangers aperçoivent en débarquant. Il est réputé pour sa mémoire des chiffres et son absence totale de scrupules.

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