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Nampou Theï

Nampou Theï est une ville-comptoir du Tlacana. Elle baigne en permanence dans une brume lourde chargé d’humidité, de pollen, de sueur et de narcotiques végétaux.

Géographie

Nampou Theï se trouve au milieu du Delta de Jade, à l’est du Creux de Loukthé. Elle s’étend le long d’un des bras du fleuve Daen Phara, dans une région marécageuse.

Infrastructures et urbanisme

Nampou Theï est toute en longueur, étalée sur les rives du fleuve. Elle est en grande partie bâtie sur une langue de terre légèrement surélevée, mais certains secteurs ont largement tendance à empiéter sur des zones détrempées. Pratiquement tous les bâtiments sont montés sur de hauts pilotis, tandis que des passerelles branlantes relient les quartiers entre eux.   Nampou Theï est grossièrement répartie en cinq secteurs dépourvus de grandes visions urbanistiques.  

Le Cœur de Sève

  Le centre de la ville est densément peuplé et abrite les plus vieux édifices encore debout. On y trouve d’ailleurs les seuls bâtiments ayant des fondations en pierre. Le secteur se compose de logements modestes, de petits marchés alimentaires, de quelques ateliers d’artisans et d’une farandole de tavernes et de bordels.   La place étant limitée et les bâtiments culminant à deux étages au maximum, toute une frange de la population miséreuse a commencé à s’installer sous les pontons, dans la forêt de pilotis soutenant le secteur, pratiquement au niveau du sol. Régulièrement inondés, ces habitants sont également la cible de la haine de « ceux du dessus », qui les accusent de fragiliser (souvent à raison) les fondations de Nampou Theï.  

La Traine de Brume

  La Traine de Brume est un grand quartier populaire flottant. Il occupe l’une des zones les plus humides (et sale) de la ville, au sud-ouest, en aval du fleuve. Plutôt que de compter sur de lourd pilotis, les « maisons » (des assemblages de cabanes) sont directement posées sur des radeaux arrimés à des piquets. Lors des crues importantes, les structures sont allégées afin qu’elles flottent plus librement, réduisant considérablement les dégâts.   La Traine de Brume abrite la plus grande concentration de Sacans « sédentarisés » de la ville. Certains bâtiments sont en fait simplement leurs anciens navires définitivement arrimés.  

Le Bas Marché

  Attenant au Cœur de Sève, le Bas Marché regroupe une série de grandes plateformes circulaires sur lesquelles se tient quotidiennement un marché. Les places sont disputées, premiers arrivés premiers servis.  
  • La Lance. Tout au centre du marché se dresse une tour de bois effilée haute d’une trentaine de mètres, point culminant de Nampou Theï. Des escaliers en font le tour sur les quatre premiers niveaux, mais au-dessus seules des échelles permettent de progresser. La Lance abrite des comptoirs de négoce, un prêteur sur gages travaillant pour la ville et un poste de garde.

Les Cordes

  Le port fluvial rudimentaire de la ville permet d’arrimer des pirogues et des embarcations à fond plat. Les quais en bois sont flottants, avec des plateformes lourdement lestées. Les plus grands navires (notamment les bateaux des Sacans) sont obligés de s’amarrer à distance, ou plus bas sur le fleuve.  

Les Profondeurs Calmes

  Le secteur le plus aisé de la ville est, comme de juste, situé en amont du fleuve, au nord-ouest. Bien que les quartiers des Profondeurs Calmes soient construits sur la langue de terre qui soutient Nampou Theï, la majorité des bâtiments sont sur pilotis. Les marchands les plus riches, les propriétaires terriens et les criminels les plus respectables y possèdent leurs demeures.   Le secteur doit son nom à un ancien bassin en partie maçonné, situé à la lisière de la ville. Bien plus vieux que Nampou Theï, il n’a jamais été réutilisé et sert simplement d’agrément pour les promenades des nantis. Les motifs d’oiseaux gravés dans la roche, les dimensions exceptionnelles et une grande plateforme circulaire (désormais couverte de plantes) au centre du bassin suggèrent une origine religieuse, mais on ignore laquelle…

Habitants

Nampou Theï accueille environ 6 000 personnes, dont près de 2 000 esclaves. Le gros de la population est yuecane, mais on y croise aussi de nombreux ressortissants sacans.  

Habitants notables

 
  • Ama Jaël. Cette vieille contrebandière de sels toxiques et de venins est originaire de la Lirène. Elle est réputée invulnérable aux fièvres. Elle dirige plusieurs ateliers d’herboristes et voit d’un très mauvais œil le Phan-Neung (cf. plus bas). Elle emploie des gardes pour protéger ses investissements.
  • Tak Nhem. Ce chef de ponton yuecan est un ancien tortionnaire du Lisataca. La cinquantaine bien tassée, il a gardé une silhouette imposante. Il a à ses ordres un important groupe de dockers qu’il met volontiers à disposition de la ville pour un rôle de milice (contre une somme rondelette).
  • Yatduan. Prêtresse du Souffle Divin tombée en disgrâce, cette Yuecanne d’une quarantaine d’années possède désormais plusieurs bordels répartis dans le Cœur de Sève et la Traine de Brume. Elle trafique un peu avec le Cercle de Rouille.

Société

Nampou Theï résonne nuit et jour de chants plaintifs, de cris rauques d’oiseaux et de grincements de bois humides. Elle vit au rythme des crues et des épidémies. De toutes les villes-comptoirs du Tlacana, elle est sans doute celle qui est le plus imprégnée par la jungle environnante.   Les gens qui y passent sont souvent des déracinés et des fuyards, des pêcheurs de vase, des chasseurs de la jungle ou des trafiquants. Les Sacans « nomades » jouent un rôle essentiel puisqu’ils sont pratiquement l’unique moyen de communiquer avec l’extérieur. Quelques-uns acceptent d’ailleurs de transporter des passagers.  

Le Phan-Neung

  Plusieurs herboristes et alchimistes se sont réunis en une sorte de confrérie de guérisseurs. Le Phan-Neung propose ses services pour des sommes correctes et accueille sans discrimination les habitants de la ville, les étrangers de passage ou les pirates… Ses membres officient depuis un vieux navire sacan échoué, tout au sud de la ville.

Gouvernement

Nampou Theï fonctionne un peu comme une cité-État et étend son contrôle sur plusieurs villages de la région. Elle est dirigée par une petite assemblée marchande réunissant les cinq notables les plus prospères. Comme il s’agit généralement des plus gros employeurs de la ville, personne ne remet en question ce fonctionnement qui est en vigueur depuis la fondation de Nampou Theï…

Lois et ordre

En dehors de quelques gardes au service de l'assemblée marchande, il n’y a pas de vraie milice à Nampou Theï. L’ordre est maintenu par un équilibre fragile entre les trois figures locales que sont Ama Jaël, Tak Nhem et Yatduan (cf. plus haut). Ils mettent à disposition de l’assemblée marchande leurs « troupes » pour pacifier les rues.  

Pègre

  Une délégation discrète du Cercle de Rouille « recrute » en ville pour les bordels de Tounkhaï et Siendok.

Armées et défenses

Nampou Theï n’est pas fortifiée. Elle compte sur son isolement relatif et ses bâtiments surélevés pour se défendre (surtout des pirates et des prédateurs de la jungle).
Type
City
Population
6 000 (dont 2 000 esclaves)
Lieu situé sous
Organisation Propriétaire

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