Caerdona

Caerdona est un important port de Ganurdie, point de relai entre le continent de Stanaca et la Péninsule Tuscienne. La ville est bigarrée : les odeurs, les détails architecturaux, les voix, les vêtements, tout rappelle au visiteur qu’il est à la croisée de deux mondes.

Géographie

Caerdona se trouve dans le nord-ouest de la Ganurdie, à l’ouest du Massif de l’Arlune, sur les rives de la Mer Ortose.

Infrastructures et urbanisme

Caerdona s’étend au fond d’une baie, dans une région de collines. Construite en terrasses, la ville s’articule autour de sa grande place et de son port, reliés par une large voie dégagée. Les autres rues et ruelles, pour la plupart pavées de grosses pierres rondes, sont tortueuses et souvent raides. Des volées de marches permettent d’accéder aux endroits les plus abruptes.   Les bâtiments sont majoritairement de style carmunien, construits en briques sèches et en pierre de taille extraites dans les carrières du massif voisin. La plupart sont de larges dortoirs comptant au maximum deux étages. Ça et là apparaissent des détails architecturaux typiques du Bas-Stanac : murs couverts de stuc peints de bas-reliefs colorés, mosaïques et grandes persiennes en osier.   Les demeures les plus cossues, en belle pierre blanche, possèdent des colonnades, des demi-dômes et des frises sur les murs, ainsi que de belles fontaines. La plupart ont adopté les riches mosaïques et les cours centrales typiques du Haut-Stanac. Un peu en marge de la ville, de larges enclos permettent d’accueillir les bêtes de somme des nombreuses caravanes qui passent par Caerdona.  

Comptoir du Masque d'Or

  Caerdona abrite un grand comptoir du Consortium du Masque d'Or, un peu à l’écart du port principal. Deux entrepôts massifs disposant de leur propre ponton et protégés par une petite enceinte encadrent un bâtiment solide et bas. Passagers de marque et marchands y sont reçus dans un grand salon.  

Le port

  Contrairement au reste de la ville, la zone portuaire est bien agencée. Quais de pierre, pontons de bois et entrepôts sont protégés par deux môles de pierre terminées par des tours à feu. De robustes grues de levage permettent aux marchandises de transiter rapidement.   Deux grandes zones de cale sèche permettent réparations et calfatage à l’huile de roskal. Pour cette opération, Caerdona dispose de deux réservoirs en brique contenant le précieux liquide. Financés par le Consortium du Masque d'Or, ce dernier a un accès privilégié pour ses propres navires.   Plus sinistre, un vaste espace est dévolu à la traite des esclaves. De massives cages en métal permettent à la « marchandise » d’être entreposée, le temps d’être vendue à la criée dans le marché attenant.  

Citadelle du gouverneur

  Un petit palais fortifié en pierre blanche surplombe le nord de la ville. La citadelle est connue pour ses magnifiques mosaïques qui décorent notamment une opulente salle de bain. Plusieurs casernements destinés aux gardes du gouverneur sont attenants à la structure.

Habitants

Caerdona abrite environ 9 000 habitants, en majorité des Carmuniens, mais on trouve un nombre non négligeable de ressortissants de Stanaca. En plus, pratiquement 8 000 esclaves triment pour la ville, principalement dans le port, mais leur nombre varie grandement au gré des arrivages.

Société

Caerdona est cosmopolite, où l’on peut croiser des gens de tout le pourtour de la Mer Ortose. De nombreux mercenaires et chasseurs de reliques écument ses rues, prêts à s’embarquer pour la lointaine Stanaca. C’est un port industrieux, où les manœuvres triment presque autant que les esclaves pour charger et décharger les innombrables navires et caravanes qui y transitent continuellement.   Les tavernes, salles de fêtes et arènes attirent une foule bigarrée et tapageuse. Elles ne ferment pratiquement jamais et proposent des produits et des services des deux continents (qu’il s’agisse d’alcool, de nourriture ou de compagnie).

Économie

Caerdona est un port important, point d’arrivée et de départ pour la majorité des navires transitant entre la Péninsule Tuscienne et le continent de Stanaca. Des navires des sables de la lointaine Ravansca viennent y décharger des esclaves et des cargaisons de bois précieux, d’anthracite et d’étain. Certains navires ne repartent jamais et sont directement achetés par la Ganurdie.   Caerdona est largement pourvue en services et artisans destinés aux caravanes. Le port n’est pas en reste, où les ateliers et charpentiers de marines sont nombreux. La ville centralise également la production agricole de la région, de nombreux villages de la vallée de l’Arlune venant y livrer leurs produits (orge, blé et olives en tête). Quant aux pêcheurs locaux, ils prennent surtout des crustacées et des silubles dans leurs filets.

Gouvernement

Caerdona est la capitale de la province. La ville et les villages alentours sont dirigés par un gouverneur, un marchand « élu » (qui a payé le plus de pots de vin) qui veille à la fiscalité et aux affaires diplomatiques.   L’actuel gouverneur est Vlassis « Le Bélier » Forasco.

Lois et ordre

Caerdona dispose d’une milice urbaine. Elle est également étroitement surveillée par les gardes du gouverneur, des mercenaires brutaux qui ont une grande marge de manœuvre. Omniprésents en ville, ils n’en sont pas moins corruptibles. Miliciens et mercenaires sont souvent en porte-à-faux, aucun des deux groupes n’ayant officiellement la préséance sur l’autre…

Armées et défenses

Caerdona est entourée d’une enceinte de pierre et de briques sèches, haute de neuf mètres et pourvue d’un chemin de ronde. Des bastions bas permettent aux gardes d’en surveiller la longueur.   Les trois portes de la ville sont pourvues de postes de garde. Elles ferment dès la nuit tombée.