C1 - Réunion du conseil
Résumé de l'aventure
Quelques semaines ont passées et les aventuriers se réunissent au Vieux Moulin. Gurdil a découvert que les responsables de l'attentat au bal sont des enfants déguisés. Ivy annonce que plusieurs personnes à Salins sont liées au monarque de Barovie, Strahd, à travers des cartes de tarot. Catherine a monté une milice privée, affirmant que Kalharyos est trop laxiste. Des familles entières disparaissent la nuit, et les ouvriers de Nessira ont aperçu une elfe à la peau très blanche parmi les agresseurs. Alston crée des affiches de recherche pour les enfants responsables de l'attentat et travaille sur les poupées Kalharyos.
Le Conseil est convoqué. Nessira et Gurdil sont autorisés à y assister. Le débat porte sur le financement de la reconstruction de la ville, l'intégration des sans-ville et l'existence de deux milices rivales. Kalharyos fait une entrée fracassante et propose d'unir les deux milices. Moryana Von Dydd, l'ambassadrice de Barovie, propose de faire la médiation entre les deux parties, mais sa proposition est contestée. Kalharyos convainc alors Catherine de lui confier sa milice, à condition qu'il assure la sécurité de tous à Salins.
Alors que le Conseil se termine, un garde de Kalharyos annonce que la porte est attaquée par l'autre milice.
Réunion au Vieux Moulin
Révélations de Gurdil
Quelques semaines ont passé depuis l'attentat qui a frappé lors du bal en l'honneur de l'ambassadrice de Barovie. Salins est encore sous le choc. La stupeur et l'effroi règnent dans les rues, les murmures des habitants résonnent comme des échos de la mort brutale de plusieurs invités, dont André Solmor, le plus jeune membre du conseil et l'un des plus aimés du peuple.
Au Vieux Moulin, une réunion discrète se tient. Les héros assemblés partagent les informations recueillies depuis cette date fatidique. La pièce est faiblement éclairée par des bougies vacillantes, projetant des ombres dansantes sur les murs de pierre. L'air est lourd, chargé d’inquiétudes.
Un toast a été porté aux amis qui sont venus secourir les blessés, en particulier Thia, grande prétresse de Mileikki, Héloïse, grande prétresse de Mistra accompagnée de la Générale des Chevaliers du Feu Mystique Sarane.
Gurdil prend la parole. Sa voix est grave, teintée de frustration.
Il poursuit, ses yeux perçants fixant chaque membre de l'assemblée :
Gurdil relate ses découvertes :
Sa voix se fait plus dure :
Rufus s'agite sur son siège, il avait espéré que personne ne l'a vu faire ce geste malheureux.
L'ambiance est lourde alors que Gurdil révèle cette mascarade destinée à incriminer les plus faibles de la ville, jetant un voile de suspicion sur les sans-ville.
Le tarot mystérieux
Ivy prend alors la parole. Sa voix est calme mais ferme, chaque mot pesé avec précision :
Elle décrit une série de cartes de tarot, les Tarokka :
Gurdil, acquiesce. Il en a vue certaines aussi.
Ivy nomme les cartes et leur porteur :
Ivy fait une pause. Nessira ajoute :
Nessira explique alors la nature de cette malédiction avant d’expliquer ;
La pièce se glace à cette révélation.
Gurdil ajoute alors une phrase qui fait frémir Rufus :
Rufus regarde ses camarades : comment est-ce possible ? Héra vient d’un autre univers.
Une milice privée
Comme si tout cela n’était pas assez inquiétant, d’autres problèmes se préparent.
Depuis la mort de son frère, Catherine Solmor a monté une milice privée, disant à qui veut l’entendre que Kalharyos est trop laxiste, trop aveugle.
Sa milice est pour le moment discrète et ne comporte que quelques membres… Mais qui sait où cela peut mener.
Des disparitions mystérieuses
Nessira reçoit un appel pressant d'EKO, le maire informel de la zone des Sans-Ville. Des familles entières disparaissent la nuit, sans laisser de trace ni faire de bruit. La seule chose que des témoins ont aperçue est une carriole revenant toujours au loin, comme un spectre silencieux.
Nessira envoie six de ses ouvriers les plus fiables pour surveiller la zone. Ils reviennent avec une réponse troublante,. Les enlèvements sont perpétrés par des individus revêtus de l'uniforme de la milice privée de Catherine. Parmi eux, ils ont aperçu une elfe à la peau très blanche, ses traits fins et ses yeux perçants gravés dans leur mémoire.
La milice de Catherine, connue pour sa brutalité grandissante et sa présence croissante, semble être impliquée dans ces disparitions mystérieuses.
Alston au travail
Avis de recherche
Dans son scriptorium, Alston s'affaire avec ses hommes. Son scriptorium résonne du crépitement des parchemins et du grattement des plumes.
La bague de transformation de Gurdil, brille à son doigt et Gurdil prend l’apparence d’un des enfants ayant provoqués l’attentat.
Gurdil, sous son déguisement, se tient immobile.
Les employés d’Alston, avec une précision d'orfèvre, tracent les contours du visage de l'enfant, capturant chaque ride, chaque ombre, chaque nuance. La magie de la bague rend l'illusion parfaite, et les traits de l'enfant apparaissent avec une clarté saisissante.
Une fois le portrait achevé, Alston inspecte le travail, un sourire satisfait aux lèvres :
Les parchemins sont roulés, encre et plumes rangés, et les affiches « Avis de recherche » prennent la direction de la ville. Chaque feuille est estampillée avec le sceau officiel de la ville, et une récompense de cent pièces d'or est promise pour toute information menant à la capture des coupables. Les affiches sont prêtes en un temps record, et Alston les tend à Gurdil, un regard de complicité entre eux.
Poupées Kalharyos
En parallèle, Alston se plonge dans un autre projet. Les parchemins pour les futures poupées Kalharyos sont étalés sur une table de travail. Chaque poupée créée en collaboration avec Cyanure sera est un chef-d'œuvre de magie et de savoir-faire, un jouet qui fera sans aucun doute fureur.
Le Conseil
Convocation
Le Conseil est convoqué chez Fogos, l'ancien lieu de réunion ayant été réduit en cendres par l'explosion dévastatrice.
La réunion est réservée aux conseillers élus, et les aventuriers ne sont ni invités ni désirés.
Pourtant, leur présence est nécessaire. Catherine a mis en place une milice privée, et cela inquiète les aventuriers. Ils ont cherché à obtenir leur participation au conseil, arguant qu'en tant que gardiens de la paix, ils devraient être présents après l'attaque massive qui a bouleversé la ville. En vain.
Nessira, avec une détermination farouche, argumente de la référence d’Ammantyl et de son rôle d’adjointe. Elle souligne qu’elle œuvre pour le bien-être des enfants et la sécurité à Salins en dirigeant l’orphelinat. Sa voix est ferme, mais ses yeux trahissent une inquiétude profonde.
Gurdil, quant à lui, met en avant sa position de fondateur et dirigeant de la coopérative d’artisanat, ayant des liens avec les nains, le tout en raison de l’absence de Manistrad suite à un accident dans la mine. Sa présence est acceptée à contrecœur, mais elle est nécessaire.
Les deux aventuriers arrivent devant la porte de Fogos, le cœur battant, puis passent devant les gardes en faction. Des gardes de la milice de Catherine. La réunion sera cruciale pour l'avenir de Salins.
Les autres aventuriers, restés à la Ligne Rompue, attendent avec une appréhension mêlée d’impatience. Ils savent que le sort de la ville repose en grande partie sur les décisions qui seront prises ce soir.
Débats
L'ambiance est tendue. Le débat principal porte sur le financement de la reconstruction de la ville après l'attentat.
Pendant que les esprits s'échauffent, Nessira observe attentivement les conseillers. Elle s'inquiète de l'état de santé d'Edith, la conseillère qui semble de plus en plus faible et rongée par une maladie inconnue.
Nessira utilise discrètement sa magie pour sonder l'esprit d'Edith et découvre que la conseillère est convaincue qu'elle va mourir. Pendant ce temps, Éléandre exprime son inquiétude face à l'apparition de la milice privée de Catherine. Catherine, dont le projet est débattu, se défend en affirmant que sa milice ne coûte rien à la ville et qu'elle est nécessaire pour protéger les citoyens de Salins.
Catherine justifie son initiative en affirmant que Kalharios, le chef de la garde de la ville, est trop indulgent envers les sans-ville et leurs bandes d'enfants.
Nessira, qui continue de sonder l'esprit d'Edith, perçoit sa rage et son regret. Elle en veut viscéralement à Kalharios d'avoir échoué à protéger son frère lors de l'explosion récente.
Gurdil, avec son langage coloré, intervient pour éclaircir les faits. Il raconte comment il a poursuivi les responsables de l'attentat et découvert qu'ils se sont déguisés en enfants pour faire porter le chapeau aux plus faibles de la ville. Il lance un argument cinglant aux conseillers :
Le débat continue de faire rage entre les conseillers, chacun défendant sa position. Nessira, quant à elle, décide de garder un œil sur Edith.
L'intrusion de Kalharyos
Kalharyos, n'étant pas invité aux côtés de Nessira et Gurdil, se présente néanmoins devant la porte du conseil.
Deux gardes, revêtus de l'uniforme flambant neuf de la milice privée de Catherine, lui barrent l'accès. Ils lui déclarent sans détour :
Kalharyos, du haut de sa grande taille et de sacarrure imposante, les toise avec mépris. Il fait fi de leur autorité fraîchement acquise et tonne :
D'un geste ferme, il ouvre les portes et entre dans la salle du conseil.
Les membres du conseil, surpris par cette intrusion, se tournent vers lui. Éléandre, le président du conseil, est le premier à réagir. Il coupe net à toute potentielle récrimination des autres membres et s'écrit :
Kalharyos, habituellement enclin à la rage, se révèle étonnamment éloquent.
Il fustige la ville de Salins, obsédée par le bénéfice, a négligé ses valeurs. Il martèle que si plus d'argent avait été investi dans les milices, il y aurait plus de sécurité, et moins de morts. Il propose d'améliorer l'orphelinat et de construire de nouvelles maisons pour les plus démunis.
Son discours décale la dynamique du Conseil.
Catherine, est manifestement touchée par les paroles de Kalharyos. Elle se met à réfléchir profondément. Gurdil en profite pour renchérir. Il suggère qu'il est grand temps d'intégrer les sans-ville.
Plus on est de fous...
Lassés d'attendre à la ligne rompue, les autres aventuriers décident de forcer l'entrée du conseil. Ils profitent du désarroi des gardes suite au passage de Kalharyos.
Ivy, alertée par un message de Gurdil à Alston, s'installe discrètement à côté d'Edith.
Elle utilise son savoir sur les poisons pour examiner discrètement la vieille femme. Après un moment de concentration, elle découvre que Edith a été empoisonnée par un complexe de quatre poisons différents, administrés à très petite dose pour masquer l'acte et orchestrer une mort lente et paraissant naturelle.
Ivy se met immédiatement au travail pour neutraliser le poison le plus puissant. Edith, soulagée, regarde Ivy avec reconnaissance. Elle pensait que son état n'était dû qu'à l'âge, mais maintenant elle sait que quelqu'un a voulu sa mort lente et silencieuse.
Elle murmure :
Ivy la regarde avec un sourire rassurant :
Une médiation inattendue
Le conseil est en ébullition. La division entre les partisans de Kalharyos et ceux de Catherine est palpable, et l'existence de deux milices rivales ne fait qu'aggraver la situation. Il est clair que Salins a besoin d'un responsable unique et neutre pour gérer les deux milices en une seule unité, mais personne ne semble vouloir céder du terrain.
C'est alors qu'une voix s'élève à la surprise l'assemblée.
Moryana Von Dydd, ambassadrice de Barovie, entre dans la salle du conseil et prend la parole d'une voix posée et assurée. Elle fait valoir qu'elle était d'une totale neutralité, n'ayant aucun lien avec les habitants de Salins et n'ayant d'attache avec personne. Elle précise qu'elle fait des affaires aussi bien avec Edit qu'avec Fogos.
Malgré ses arguments, sa proposition suscite de vives discussions parmi les membres du conseil et des aventuriers. Certains y voit un conflit d'intérêts énorme et une ingérence dans les affaires de la ville. Ils soulignent que Moryana prendra peut-être des décisions en faveur de la Barovie plutôt qu'en faveur de Salin.
Moryana réfléchit et reconnait honnêtement la validité de ces inquiétudes, admettant qu'elle pourrait effectivement prendre des décisions pour son pays. Mais elle manifeste aussi son soutien pour la démarche de Catherine, affirmant qu'elle a toute confiance en elle pour ne pas donner d'autorité à quelqu'un qui n’œuvrerait pas dans l'intérêt de la ville.
Elle rappelle également l'importance pour le conseil d'être en harmonie face aux dangers potentiels :
Ses mots résonnèrent dans la salle, mais les membres du conseil sont concentrés sur des problèmes immédiats.
Ultime proposition de Kalharyos
Kalharyos reprend la parole, déterminé à faire bouger les choses. Il propose d'améliorer l'orphelinat et de construire de nouvelles maisons pour les plus démunis. Son discours passionné interpelle le conseil. Catherine, touchée par cette prise de position, se met à réfléchir intensément.
Gurdil en profite pour renchérir. Il suggère qu'il est grand temps d'intégrer les sans-ville, de les embaucher pour la reconstruction et l'agrandissement de la ville.
Argument après argument, Kalharyos pousse Catherine dans ses derniers retranchements.
Catherine, sous le choc émotionnel du débat, baisse la tête. Lorsqu'elle la relève, elle se tourne vers Kalharyos. Sans fléchir, elle le regarde droit dans les yeux et lui demande :
Kalharyos, sans hésiter, propose d'utiliser cette nouvelle force pour étendre la sécurité dans toute la ville, surtout dans les souterrains qui sont devenus un repère de bandits. Il promet également d'enquêter plus efficacement sur les enfants disparus. Catherine, convaincue par sa détermination, accepte de lui confier sa milice. Elle refuse de la dissoudre, mais lui passe le relais :
Son unique condition est qu'il s'engage à assurer la sécurité de tous à Salins. Kalharyos, touché par sa confiance, accepte sans hésiter.
La porte attaquée
Le Conseil touche à sa fin et Moryana s'éclipse sans bruit. Nessira, voyant cela, tente une dernière détection de pensée. Elle perçoit que Moryana est à la fois soulagée de l'issue du conseil, mais qu'une peur reste tapie en elle, prête à resurgir à tout moment. Moryana se retourne vers elle et croise son regard, lui lançant un regard impassible avant de murmurer un simple : « Merci » et de s'éloigner.
Les héros sont sur le point de quitter la résidence de Fogos, lorsque soudain, un homme de la garde de Kalharyos, Gurou, fait irruption, haletant et essoufflé :
annonce-t-il d'une voix tremblante. Kalharyos exige de savoir qui est l'agresseur, mais Gurou ne peut que répondre que :
Catherine, stupéfaite, nie formellement être derrière cette violence :
Hiver



