11 UKTAR 1490 CV Automne

C2 - La bataille de la Porte Nord

Les aventuriers stoppent une attaque contre les sans-ville à la Porte Nord de Salins et découvrent un complot d'enlèvement de femmes.
Résumé de l'aventure

Les aventuriers se précipitent vers la Porte Nord de Salins, où des miliciens repoussent violemment les sans-ville. Kalharyos, chef de la milice de la Mai Verte, et Catherine, fondatrice de la milice Solmor, tentent de rétablir l'ordre. Sur les remparts, Nessira crée un Mur de Feu pour bloquer les miliciens. Gurdil, invisible, découvre que les miliciens rassemblent les sans-ville pour une raison inconnue. Klaharyos et Ivy séparent EKO d’un combat acharné contre Robert, le capitaine de la milice privée. Catherine est confrontée à des ordres falsifiés portant sa signature. Les aventuriers libèrent les sans-ville et découvrent que des femmes et des filles ont été enlevées. Un cocher mort révèle que les victimes sont emmenées vers les Ruines au sud de Salins, sur ordre d'un mystérieux "Maître l'Immortel". Catherine, culpabilisée, accepte d'être jugée.

En avant vers la Porte Nord

Les aventuriers s’élancent à la suite de Kalharyos et de Catherine, leurs bottes foulant le pavé inégal de la cité. La Porte Nord se dresse devant eux, monument de pierre et de fer, gardienne des frontières ves le Nord. Les cris et les clameurs de la bataille leur parviennent, portés par un vent glacial qui s’engouffre dans les ruelles étroites.

Kalharyos, le demi-orc chef de la milice de la Main Verte, avance d’un pas déterminé, sa hache massive battant contre sa cuisse. Ses yeux brillent d’une lueur farouche, reflétant la lumière des torches qui dansent sur les remparts. À ses côtés, Catherine, fondatrice de la milice privée Solmor, marche d’un pas ferme, prête à user de son autorité pour rétablir l’ordre.

À l’extérieur des murs, le chaos règne. Des hommes, des femmes et des enfants sont repoussés sans ménagement par des miliciens en uniforme bleu nuit. Les sans-ville, ces âmes errantes qui ont trouvé refuge à Salins suite aux guerres contre les Profonds, sont regroupés, leurs cris de protestation étouffés par la violence des coups.

Kalharyos entend la scène, son cœur battant de colère et d’impuissance. Il lève les yeux vers les remparts, cherchant à comprendre l’étendue du désastre. Un de ses hommes s’approche de lui, le visage pâle :

Qu’est-ce qu’on fait, chef ?

Kalharyos rugit, sa voix résonnant comme un coup de tonnerre :

Je monte ! Je dois voir ce qui se passe de l’autre côté.

Sans attendre de réponse, il se précipite vers l’escalier de pierre qui mène aux remparts, ses bottes martelant les marches avec une urgence désespérée. Les bruits de la bataille deviennent plus forts à mesure qu’il s’élève, les silhouettes des sans-ville se faisant embarquer de force se dessinant dans la pénombre.

En haut des remparts, Kalharyos distingue enfin la scène qui se déroule de l’autre côté de la porte. Des miliciens, armés de lances et de boucliers, repoussent les sans-ville avec une brutalité inouïe. Des enfants pleurent, des hommes tentent de résister, mais ils sont trop nombreux, trop bien armés. Kalharyos serre les poings. Il sait qu’il doit agir, et vite, avant que le chaos ne s’étende dans la ville qu’il a juré de protéger.

La bataille

Premières actions

Rufus, discret, se faufile le long des murs, évitant les regards des miliciens. Il aperçoit un groupe d'enfants, insouciants malgré le chaos, qui lancent des pierres sur les miliciens. Rufus fait un signe discret aux enfants, leur intimant de se cacher :

Cachez-vous ! Ne faites pas de bruit !

Les enfants, reconnaissant le danger, se dispersent rapidement, se glissant dans les ombres des bâtiments voisins. Rufus soupire de soulagement, mais son répit est de courte durée. Le désordre persiste, et il sait qu'il doit continuer à agir dans l'ombre pour protéger ceux qui ne peuvent se défendre.

Sur les remparts, Nessira, la jeune tieffeline, rejoint Kalharyos. Ses yeux perçants brillent d'une lueur inquiète tandis qu'elle observe le champ de bataille. Elle confirme les observations de Kalharyos : les miliciens s'efforcent de pousser les gens vers un endroit précis, derrière un bâtiment. Elle murmure d’une voix teintée d’inquiiètude :

Ils les rassemblent. Mais dans quel but ?

Kalharyos serre les poings. Il sait qu'il doit agir vite, avant que la situation ne dégénère complètement. Il tourne son regard vers le bas :

Nous allons mettre fin à cela !

Le Mur de Feu

Ivy, l’herboriste et Nessira, la jeune mage tieffeline, rejoignent Kalharyos sur les remparts.

Nessira, ses yeux perçants comme ceux d'un félin, balayent le champ de bataille. Elle observe le même spectacle que le demi-orc : des miliciens en uniforme bleu nuit poussant les gens vers un endroit précis, invisible derrière les bâtiments. L'objectif des troupes n'est pas de tuer, mais de rassembler. Les cris de panique et les ordres aboyés se mêlent en une cacophonie chaotique.

Soudain, le décor est déchiré. Nessira lève les mains vers le ciel, ses doigts traçant des runes lumineuses dans l'air. Un sort puissant s'échappe de ses lèvres, et un Mur de Feu circulaire gigantesque jaillit, coupant l'accès et bloquant la zone. Le mur, haut de six mètres et opaque, s'élève comme une barrière infranchissable, ses flammes dansant avec une intensité surnaturelle. Les troupes, surprises, reculent, leurs plans soudain compromis.

Les flammes crépitent, projetant des ombres dansantes sur les visages des miliciens et des sans-ville. La situation, déjà tendue, vient de prendre un tournant inattendu.

De son côté, Ivy remarque EKO, le maire informel du quartier des sans-ville, prit dans un combat acharné contre un capitaine de la milice privée.

La ruse de Gurdil

Gurdil, rapide comme l'éclair grâce à sa vitesse décuplée en ville, enfile un anneau à son doigt et disparaît de la vue de tous. Son corps se fond dans l'air, devenant une ombre parmi les ombres. Il pénètre le cœur de la confusion, invisible aux yeux de tous.

Sa perception aiguisée, déjà surhumaine, est décuplée par l'anneau. Il perçoit chaque détail du chaos qui l'entoure. Les cris, les pleurs, les bruits des armes qui s'entrechoquent, tout cela forme une symphonie de désespoir. Mais il y a autre chose. Une lueur orange qui danse au loin, un mur de feu qui sépare les sans-ville des troupes de la milice privée. Sa perception confirme ce qu'il soupçonnait : l'objectif des troupes était bien de pousser les gens derrière cette zone, une stratégie désormais ruinée par le mur de feu.

En naviguant à travers la mêlée, Gurdil détecte que les adversaires réalisent tout juste que leur plan initial a échoué. Leurs mouvements sont désordonnés, leurs regards paniqués. Ils ne savent plus quoi faire, comment réagir.

Gurdil reste invisible, dans l'ombre, et observe.

Les ordres de Catherine

Kalharyos descend des remparts d'un pas lourd, ses bottes martelant la pierre avec une détermination farouche. Il manque glisser sur les pierres moites.

Le chaos de la Porte Nord s'étale devant lui, un tourbillon de cris, de cliquetis d'armes et de corps en mouvement. Son regard perçant repère immédiatement Gourou, engagé dans un affrontement intense avec un capitaine gradé. La rage monte en lui, ce besoin primitif de combattre, de protéger, de frapper.

Il se tourne vers les gardes de la Main Verte qui l'accompagnent, leur ordonnant d'une voix rauque :

Restez derrière moi !

Il n'attend pas de renforts, ne cherche pas de stratégie complexe. Il se jette dans la mêlée, sa fureur décuplée par la vue de ses hommes en difficulté.

Son premier coup est un coup de tonnerre. Il frappe le capitaine avec une brutalité inouïe, le repoussant contre un garde voisin. Les deux hommes reculent sous la violence des coups, leurs armes tombant de leurs mains engourdies. Kalharyos enchaîne, ses coups pleuvent comme une tempête, sa réputation de guerrier se confirmant à chaque mouvement.

Ivy, sur ses talons, se précipite vers EKO pour lui prodiguer des soins. A sa grande suprise il n’a aucune blessure malgré le combat acharné qu’il vient de livrer.

Pendant ce temps, Catherine Solmor arrive au milieu du combat, son manteau flottant derrière elle comme une bannière. Elle tente d'intervenir, sa voix claire s'élevant au-dessus du tumulte :

Arrêtez ! Robert ! C’est un ordre !

Le capitaine s'arrête, haletant, son épée baissée. Il se tourne vers Catherine, surpris :

Vous voyez, Madame Solmor, nous suivons vos ordres à la lettre.

Il sort un parchemin de sa poche, le sceau de Catherine bien visible, les ordres écrits de la main même de Catherine :

Épurer la zone et trouver une solution définitive.

Catherine pâlit, ses yeux s'écarquillant de stupeur. Elle reconnaît l'écriture, mais ne comprend pas d'où vient ce document.

Qu'est-ce que c'est que ça ?

Sa voix tremble d'incrédulité.

Gurdil contre les mercenaires

Gurdil, désormais invisible, prend une initiative radicale. Il décide de ruser. D'un geste ample, il invoque un sort de croissance végétale, faisant surgir des lianes épaisses qui s'enroulent autour des roues des roulottes, les immobilisant avec une force herculéenne. Les cris de surprise des miliciens résonnent dans l'air, mais Gurdil n'a pas le temps de savourer sa victoire éphémère.

D'un mouvement vif, il enfile son anneau de transmutation, sentant la magie le parcourir comme une vague brûlante. Sa forme se métamorphose, ses traits se transforment, et en un instant, il devient Catherine Solmor, fondatrice de la milice privée. Sous cette fausse apparence, il se dirige vers un groupe de gardes qui tentent de sécuriser une roulotte pleine de citoyens terrorisés.

Bande de couillons, vous en avez oublié !

Les gardes sont interloqués par l'apparition soudaine de leur cheffe, mais en examinant leurs visages, Gurdil sent le danger. Leurs yeux injectés de sang, leurs pupilles dilatées, leur respiration saccadée... Ils ne sont pas dans un état normal. Une odeur chimique, âcre et persistante, flotte autour d'eux, confirmant ses soupçons.

Les gardes lèvent leurs épées, leurs mouvements inhabituellement rapides et précis trahissent leur état. Gurdil recule rapidement, utilisant le désengagement pour mettre de la distance entre eux. Les plantes, toujours sous son contrôle, entravent les assaillants, leurs lianes s'enroulant autour de leurs jambes et de leurs bras.

Malgré leur désavantage, les gardes attaquent avec une force surhumaine, leurs épées fendant l'air avec une violence inouïe. Gurdil esquive de justesse, sentant le vent des lames lui effleurer la peau. Il contre-attaque avec une série de coups précis, mais ses adversaires semblent insensibles à la douleur, leurs mouvements devenant de plus en plus frénétiques.

Une lame lui entaille le bras, une douleur cuisante le traverse. Gurdil serre les dents, sentant le sang couler le long de son bras. Il doit agir vite, avant que la situation ne dégénère davantage.

Le motif hypnotique

Alston, équipé de son armure impressionnante, observe la scène avec une intensité croissante. Les cris, les coups, le chaos qui règne à la Porte Nord lui transpercent les tympans. Il sent l'urgence de la situation, comme une lame glacée lui traversant le cœur. D'un geste vif, il lève les mains, ses doigts s'étirant comme pour saisir l'air lui-même.

La magie s'accumule autour de lui, visible seulement pour ceux qui savent regarder. L'air vibre, chargé d'énergie, et une aura flamboyante commence à envelopper Alston.

Soudain, le motif hypnotique se déploie, une toile d'illusion qui se répand comme une vague à travers la foule. Les combattants, pris dans l'élan de la bataille, sont soudain figés. Leurs yeux se voilent, leurs mouvements ralentissent, et leurs esprits sont capturés par l'illusion.

Un à un, les miliciens de la Main Verte et les mercenaires de Solmor tombent sous le charme. Leurs épées s'abaissent, leurs poings se relâchent, et leurs regards se perdent dans le vide. Le chaos se calme, remplacé par un silence lourd et étrange.

Alston, déterminé, maintient le motif hypnotique. Il a gagné un répit précieux. Les civils ne courent plus de danger immédiat, et les combats sont suspendus.

Les chariots

La zone de combat est désormais calme, à l'exception du murmure des flammes et des civils affolés. Kalharyos, alerté par un message envoyé par Gurdil, court pour rejoindre ce dernier. Ses bottes martèlent le sol, soulevant des nuages de poussière dans son sillage. Les dernières roulottes tentent de fuir, leurs roues grinçant sous l'effort, mais Gurdil a déjà utilisé un sort de Croissance Végétale pour entraver la zone. Des lianes épaisses et des racines noueuses jaillissent du sol, enserrant les roues des chariots et ralentissant leur fuite.

Gurdil, arc en main, vise avec précision. Une flèche fend l'air et se plante dans l'épaule du conducteur d'une des roulottes. L'homme s'écroule avec un cri étouffé, et la caravane s'arrête net, les chevaux hennissant de panique. Mais la seconde roulotte continue d'avancer, indifférente au chaos qui l'entoure. Kalharyos, profitant de sa vitesse, s'élance. Il bondit par-dessus les entraves végétales, ses muscles puissants le propulsant en avant. D'un saut prodigieux, il atterrit violemment sur le toit de la seconde carriole, faisant trembler la structure sous son poids.

Sa descente est brutale, mais efficace. Il atterrit sur le cocher avec une force qui fait craquer les planches du chariot. Kalharyos tabasse l'homme avec acharnement, ses poings s'abattant comme des marteaux. Le cocher ne peut que gémir sous les coups, et la dernière roulotte s'immobilise à son tour.

Les sans-villes sont libérés. Les aventuriers se rendent compte qu’un triage a été fait : les femmes et les filles ont été emmenées en premier. Seuls restent les hommes et les garçons dans ce dernier attelage, leurs visages marqués par la peur et l'épuisement.

Les conséquences

La voix du mort

La zone est enfin sécurisée. Les sans-ville, libérés de leurs geôles improvisées, se dispersent dans un brouhaha de soulagement.

Les aventuriers, déterminés, se regroupent.

Nessira s'agenouille près d'un des cadavres. Ses mains tracent des runes lumineuses dans l'air. La magie s'empare des lieux, un vent spectral souffle, et les yeux du cocher mort s'ouvrent, brillants d'une lueur spectrale.

L’interrogatoire commence :

Quelle était ta destination ?

La réponse du cocher défunt est sèche, presque mécanique :

Les Ruines
Où sont situées précisément les Ruines ?
Au sud de Salins, au-dessus du mausolée de la Mort des Benes.

La voix du cocher est un murmure, comme si chaque mot lui coûtait un effort surhumain.

A qui obéissez-vous ? 
Le Maître l'Immortel, le Maître, l'Envahisseur, le Maître l'Éternel.

Les mots sont prononcés avec une révérence étrange, comme si le cocher craignait encore celui qui l'a envoyé.

Le but de l'enlèvement des jeunes filles et femmes est simple, bien que terrifiant :

Le Maître nous l'a demandé.

La voix du cocher s’éteint, et ses yeux se ferment à nouveau, la magie s'estompant. Les aventuriers échangent des regards lourds de sens.

La déchéance de Catherine Solmor

Catherine, le visage marqué par la culpabilité, se tient droite devant Kalharyos. Ses yeux, habituellement pleins de détermination, sont voilés par une profonde tristesse. Elle serre les poings, ses ongles s'enfonçant dans la chair de ses paumes.

Les ordres écrits sont des faux, mais la signature et l’écriture sont bien la mienne.

Kalharyos observe Catherine. Elle est sincère.

Mais qui est cette Elvira ? Elle est inconnue de Catherine, mais elle a réussi à se faire passer pour une adjointe.

Catherine sait que sa milice a été utilisée à des fins néfastes. Elle regarde Kalharyos avec fierté et assurance :

Le peuple ne comprendrait pas que je ne sois pas emprisonnée et jugée comme tout autre citoyen.

Kalharyos acquiesce. Il sait qu'il doit s'occuper de Catherine, mais une autre action immédiate est nécessaire. D'autres roulottes ont déjà pris de l'avance, emmenant d'autres civils. Il faut partir immédiatement à leur poursuite. Comment peut-il concilier les deux ?

Après quelques hésitations, il décide de rester afin de mettre Catherine en arrestation et envoie Malane, la cleresse de Mystra membre de la milice de la Main Verte.

14 Ches 3 1493 CV

Hiver
Session de jeu du 20 Nov 2025
Lieu
Salins
Protagonistes
PJ
PJ
PJ
PJ
PJ
PJ
Organisations
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Monstres notables
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Autres monstres
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Objets notables
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Lieux visités
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Cover image: by Bernard Philippe avec Nano Banana