Asfanjar

Asfanjar est une ville reculée du Sardiyan.

Géographie

Asfanjar se trouve au centre du Sardiyan, au sommet d’une vallée encaissée entre la Sylve de Khamrud et la Forêt du Baharan.   La ville occupe un replat rocheux légèrement incliné, environné de collines boisées, surplombé par les Oldamites. Elle est bordée par un petit torrent, la Rakhend.   Une route de montagne poursuit en direction de l’est et conduit à une série de cols d’altitude qui permettent (théoriquement) de rejoindre le Xarsan.  

Climat

  La région d’Asfanjar connaît un climat montagnard tempéré, avec des hivers rigoureux et humides, de longues saisons de fonte, et des étés brefs, clairs et frais.

Infrastructures et urbanisme

Asfanjar est une ville de moyenne importance, répartie en trois grands secteurs. Les rues sont étroites, pavées de galets tirés des lits de torrents, et des rigoles permettent l’écoulement des eaux.   La ville conserve une structure troglodytique partielle, plusieurs caves, couloirs et entrepôts étant creusés dans la roche sous les maisons les plus anciennes. Les bâtiments de style dalmute sont construits en pierre grise des contreforts, avec charpentes sombres aux toits de tuiles d’ardoise, des lucarnes étroites, et parfois des éléments en bois sculpté.  

La Porte-Basse

  La Porte Basse forme la partie ouest de la ville, en bordure de la Rakhend. Elle comprend des entrepôts et des ateliers artisanaux, notamment des travailleurs du bois et de la pierre. Ce secteur est fortifié et doté également de murs externes de soutènement, principalement pour contre les crues saisonnières.  

Le Ventre

  Le cœur historique de la ville regroupe les vieilles maisons ovales à deux étages, les marchés couverts et la grande halle.  

• La Halle des Veilleurs. Vaste bâtiment public ovoïde sur deux étages, la halle sert de centre de commerce, de débats et de décisions communautaires. Les poutres de la charpente sont sculptées d’animaux montagnards.

Le Rempart-Haut

  Le Rempart-Haut, légèrement en surplomb, domine l’est de la ville. Cette terrasse abrite les maisons fortifiées de lignées sardiyenne anciennes. On y trouve aussi les bâtiments administratifs, ainsi qu’une esplanade où se dressent une caserne. Surnommée la Place des Cendres, on y trouve toujours l’espace pour un immense bûcher, qui n’est guère plus qu’allumé pour certaines fêtes.  

• Le Bastion des Trois Tours. Ce bastion militaire trapu est formé par trois tours rondes fusionnant avec un grand bâtiment rond central. Le bastion abrite la garnison, le Sidak local et une partie des archives de la ville.

• Maison Ténraïd. La plus ancienne maisonnée d’Asfanjar. La maison ovoïde est haute de trois étages et à moitié encastrée dans la roche. Elle dispose d’une vaste terrasse qui domine la ville.

Habitants

Asfanjar est peuplée d’environ 8 000 habitants, principalement des Dalmutes des hautes terres, râblés et bruns de peau. Quelques montagnards dalkouls (une ethnie mineure cousine des Dalmutes) taciturnes s'y sont également installés. Ils sont reconnaissables à leurs longs manteaux de laine brune, leurs ceintures tressées et leurs couteaux à lame courte qu’ils gardent en permanence à la ceinture.  

Habitants notables

 

• Sidak Bolram Danbaïd. Ce vieil homme au port droit porte la barbe nouée en deux tresses (rare chez les Dalmutes) et est toujours vêtu de caftans sobres doublés de laine grise. Il s’exprime d’une voix lente, pèse chaque mot, et laisse souvent trainer un silence déstabilisant. Issu d’une vieille famille, il administre Asfanjar avec rigueur et sympathise (en privé) avec les Enfants du Cèdre.

• Eljana Tenraïd. Matriarche de sa maisonnée, elle n’est pourtant âgée que de 45 ans. Cette Dalmute à la figure austère est toujours coiffée de lourds châles sombres. Son regard est perçant et sa voix tranchante. Elle contrôle plusieurs villages montagnards et une part importante du commerce de laine de la ville.

• Dashim Danfaïd. Le capitaine de la garde est un ancien soldat vétéran de l’armée royale. Il a une carrure massive et porte en permanence un large foulard rouge qui masque une terrible cicatrice. Sa voix est rauque et il boite légèrement, mais est très respecté par les miliciens. Il est souvent en désaccord avec le sidak.

Société

Asfanjar est réputée son fort sens de l’honneur lignager (certaines familles sont extrêmement anciennes) et de la solidarité montagnarde. Les conflits se règlent la plupart du temps par médiation publique, à la halle ou sur l’esplanade du Rempart-Haut.   Il est de notoriété publique que la ville abrite des membres des Enfants du Cèdre. Si le pouvoir royal est au courant, il se garde bien d’intervenir directement en ville, où les familles entretiennent des liens étroits.

Économie

L’économie d’Asfanjar repose principalement sur le travail du bois issu de la Sylve de Khamrud et l’extraction de la pierre. De lourdes caravanes chargées de grès bleu ou de bois d’œuvre partent régulièrement pour Tarsoush et Parsuk.   Des montagnards pratiquant l’élevage rustique de caprins et de cervidors semi-domestiqués viennent régulièrement vendre leurs produits. Ils s’adonnent également à la collecte de plantes médicinales et de résines.   La ville se charge du ravitaillent des avant-postes plus haut dans les Oldamites via des caravanes de mulets.

Gouvernement

Asfanjar est administrée par un sidak. Il est également en charge de plusieurs villages périphériques.

Lois et ordre

La milice locale est expérimentée, constituée d’anciens pisteurs et des soldats vétérans retirés du service actif mais ne souhaitant pas se casser le dos sur un lopin de terre.

Armées et défenses

Asfanjar est solidement défendue par des murs extérieurs épais, faits de blocs massifs empilés à sec. La ville ne dispose que d’une seule grande porte, fermée dès la nuit tombée.   Des troupes sardiyennes de réserve y sont stationnées durant l’hiver ou en cas de tensions croissantes avec le Xarsan.