Culte
Représentée comme une jeune femme humblement vêtue, Sillybir arbore une auréole de prière qui orne sa tête. Elle se présente en orante, les bras levés vers le ciel. Un bandeau recouvre ses yeux, indiquant sa capacité à voir les blessures invisibles. Suivre son exemple, c'est choisir de ne plus voir les autres comme ils se montrent mais tels qu'ils sont à l'intérieur. Ses mains flamboyantes traduisent l'énergie de vie qui peut être transmise à autrui, par imposition des mains ou par l'entraide. Depuis le début du IVe siècle de l'Ère du Déclin, ses fidèles la représentent avec des clous plantés dans les bras, pour évoquer un martyre en lien avec les théocides.
Cette liturgie trouve des racines anciennes dans l'Ère des Légendes, vers le IIIe siècle. Une tribu preps y a été massacrée par un clan nain. Mais ce même clan aurait souffert d'un hiver rude provoquant de multiples gangrènes. Une preps du nom de Soulenya (ou Sûlnyya selon les sources), qui aurait échappé au massacre et aurait erré durant des semaines avec le poids de la haine dans son cœur en quête de vengeance, se retrouva sur les traces du clan nain à ce moment. Mais la vue des enfants mutilés ou mourants lui extirpa sa haine. Elle se mit alors à soigner ceux qui avaient tué les siens, gagnant respect et compassion de ses ennemis. C'est la première mention de Sillybir qui soit faite sur la stèle de Soulenya retrouvée dans des ruines enfouies près de Contrefort.
Les Silencieux qui la louent font vœu de silence et apportent aide autour d'eux par le soin des blessures ou l'écoute des tourments de l'âme. Le dogme peut également se targuer de posséder les Veilleurs du seuil qui sont les gardiens des cimetières ou des champs de bataille. Bien que ces paladins soient des parangons de pacifisme, ils restent redoutables face aux morts-vivants et combattent la mort sous toutes ses formes. La présence de plus en plus manifeste des Nilmors crée de dissensions internes quant à leur positionnement sur cet état.
Influence en Abrasia
Souvent associé au culte de Kalester, celui de Sillybir jouit d’une présence discrète mais presque omniprésente à travers Abrasia, sans jamais occuper une place prédominante. Aucun grand bâtiment n'illustre sa grandeur mais de modestes hospices (très souvent accolés aux cimetières). Les Silencieux sont régulièrement sollicités pour apaiser des querelles civiles ou apporter leur soutien en cas d'épidémies. Les Veilleurs du seuil contiennent la mort qui peut se répandre et qui surgit des lieux où la mort y est prégnante.
Le dogme possédait une hiérarchie organisée par le passé, mais le Déclin amorça une rapide décrépitude de la dévotion à la primordiale en des temps durs où le pardon est de moins en moins pratiqué. Les Théocides achevèrent de dissoudre cette structure : il ne subsiste désormais que quelques dévots isolés, fidèles à leurs charges par tradition ou par serment sacré, plutôt que par obéissance à un ordre disparu.
Monde primordial
Au-delà du Voile, dans le Plasma Primordial, Sillybir possède son propre univers. Dans l'esprit des essences néruviennes qui pénètrent en son monde, l'image d'un immense Éden fleuri s'impose. Le Jardin du Seuil est baigné par une lumière dorée qui illumine les âmes qui s'y trouvent. Tous ceux qui ont su se lier au pardon, à la paix et à la convalescence de leur vivant peuvent profiter d'un repos amplement mérité au sein du « cœur de Sillybir».
La présence des nethraëls apporte un sentiment de quiétude et de paix ultime à ceux qui existent désormais dans le cœur de la primordiale. Ces êtres éthérés et fantomatiques sont autant nombreux qu'il existe de liens entre les néruviens et Sillybir, car cette dernière attribue un nethraël à chacun d'entre eux pour lui apporter un soutien.
Mythologie
Au sein de la cosmogonie d'Abrasia, Sillybir apparaît sous la forme d'un
dragon spectral ayant la forme d'un nuage qui aurait enveloppé une grande partie des
Brumeuses lors d'un grand massacre de
dufonds lors de l'
Ère des Légendes.
L'intervention des théocides ayant marqué Abrasia par le meurtre de Kalester, provoqua sur les Silencieux une radicalisation de leur foi. Ils répandirent que les archimages avaient également capturé la déesse et l'auraient clouée à un arbre au sein de son propre monde (c'est depuis cette époque que les images de la primordiale ont été modifiées pour la représenter avec des clous sur les bras).
Commentaires