Histoire
Le premier cénacle remonte à l'an 56 de l'Ère des Royaumes (- 4482 Avant Déclin), sous le règne de Siburd Forgeside. Le mouvement lancé par les Forgeside d'une ère d'organisation commune pour des royaumes et des organisations impacta également bon nombre de cultes. Il en fut de même pour celui de Sillybir. Certains Silencieux avaient déjà commencé à s'ériger en Veilleurs du seuil durant l'Ère de la Forge mais sans vraiment s'organiser.
Mais le mouvement de changement amorcé leur donna la direction. Ainsi fut tenu le premier cénacle qui découpa le territoire en fonction des besoins. Les gardiens qui cherchaient une mission se réunissaient dans un temple, à Borcienne, au nord du marais de Vénim. C'est en ce lieu que les informations concernant les anomalies et les problèmes liés à la nécromancie étaient centralisées. La forte présence de morts-vivants y nécessitait une occupation permanente de Veilleurs.
L'époque d'apparition du Déclin fut l'apogée du cénacle, car les perturbations de l'entropie touchèrent tout Abrasia, donnant une importance toute particulière au cénacle et à son action. Mais l'action des Théocides, combinée au désespoir général qui s'accentua, mis à mal cette assemblée. Les Veilleurs devinrent moins nombreux, suite aux confrontations plus fréquentes et plus puissantes, et les rares nouveaux dévoués de Sillybir ne suffirent plus à renflouer les rangs. En 405 se tient le dernier cénacle qui réunit plusieurs Veilleurs. Depuis, lorsqu'un paladin arrive au temple, il se trouve le plus souvent seul, laissant sur la grande carte poussiéreuse son nom et l'emplacement de l'endroit dont il va s'occuper.
Fonction
Le cénacle organise la tournée des Veilleurs du seuil et leur attribue un rôle. Aucun membre n'est supérieur à l'autre : il n'y a pas de chef ou de rang prépondérant. A partir du moment où au moins deux individus se trouvent au temple de Borcienne, il s'agit d'une assemblée. Dès lors une réflexion commune démarre pour faire le point sur les missives qui arrivent en ce lieu pour demander de l'aide dans un village en proie à un mal, d'un cimetière défaillant ou d'une anomalie. Les gardiens s'emploient alors à attribuer une charge à un volontaire pour apporter la paix de Sillybir.
Une grande partie du travail du cénacle est de contenir l'afflux massif de morts-vivants venant du sud du Marais de Vénim et, si possible, d'en trouver la source (toujours inconnue depuis l'époque du peuple du Ziraï Nath). Le Déclin apporte son lot d'irrégularités avec des défunts qui se relèvent sans raison et des praticiens des arcanes noires qui profitent de cet état.
Cependant, deux problématiques majeures et récentes attirent l'attention des sentinelles. La première est l'anomalie survenue dans la ville de Tullia, au centre des Plaines de Qamah, où un engendré d'Alfus a pris le contrôle du pouvoir en 458. Une grande population de morts-vivants et de nilmors s'y trouve désormais (ainsi que des individus aux croyances plus proches des seigneurs démons).
La seconde préoccupation vient justement de la multiplicité d'apparitions de ces nilmors et de leur condition. Ces revenants qui possèdent une essence divise les points de vue des Veilleurs : certains estiment qu'il est de leur devoir de les chasser et de les combattre car ils restent des défunts qui devraient reposer sous terre. D'autres estiment que la question est plus complexe. Puisqu'ils ont une essence, les nilmors sont redevenus des vivants et méritent le pardon, comme tous les néruviens.
Mais comme le cénacle ne tient plus d'assemblée depuis 405, les gardiens ne peuvent pas trancher la question collégialement et diffuser l'attitude à avoir aux autres dispersés en Abrasia.
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