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Esprits-dieux de Gowa

Divinités des Nomades des Steppes de Gowa et du Khatounat

Cosmogonie

« A l’origine du temps, il n’y avait qu’Aavni, le Premier. » C’est ainsi que débute la première et la plus importante des légendes Khatounes. Selon les mythes du peuple des steppes, Aavni était seul et entouré de nuages au début des temps. Curieux de découvrir ce qui était dissimulé à ses yeux, il avança, et ses mouvements firent bouger les nuages révélant, au fur et à mesure de ses déplacement, le monde. Ce monde qui se révélait sous ses yeux était vide, mais il était sculpté par chacun de ses mouvements, dans les traces de ses pas poussait une végétation luxuriante, des montagnes apparaissaient aux endroits où son pied dérapait et de grandes tempêtes furent levées par son souffle qui perturbèrent encore davantage les nuages, les creux créés lorsqu’il se couchait pour se reposer s’emplissait de la sueur qui perlait de son corps à cause de l’effort pour devenir des mers et des océans, la terre et les eaux qu’il projetait au cours de ces pérégrinations devenait des objets célestes, le soleil, la lune et les étoiles. Et partout où il s’arrêtait quelques temps, la vie commençaient à se développer, des animaux apparaissaient comme pour essayer de combler la solitude qu’il ressentait de plus en plus. Lorsque la solitude devenait trop lourde, il se laissait aller et s’unissait avec un animal qui le gratifiait de sa compagnie. De ces unions seraient né les Esprits-dieux, chacun portant l’apparence de l’animal qui lui avait donné naissance, mais chacun portant en lui une étincelle du pouvoir d’Aavni. Alors que le monde était de moins en moins inconnu pour Aavni, son intérêt commença à faiblir, et lorsqu’il eu exploré la moindre parcelle de ce monde, il eut envie de partir pour voir si d’autres mondes pouvaient se révéler à ses yeux. Malheureusement, il devrait pour cela quitter ce monde-ci, et donc abandonner ses enfants qui l’avaient accompagner pour lui tenir compagnie. On dit qu’à cette pensée, Aavni versa une unique larme. Mais lorsque cette larme tomba au sol, elle enfla au-delà de toute proportions et devenant un véritable raz-de-marée submergeant le monde. Mais aucune destruction s’ensuivit. Car la larme avait en fait créé un nouveau monde. Un monde incroyablement proche mais pourtant inaccessible à tous sauf à ses enfants, dans lequel ils pourraient vivre et observer le monde. Et c’est dans ce monde spirituel que vivraient les Esprits et qui serait visité par les chamans lors de leurs transes.

Aux yeux du peuple des steppes, ce monde spirituel existe bel et bien, et il est toujours habité par les Esprits-dieux et tous leurs descendants. Nul ne parvient à se mettre d’accord sur le nombre d’enfants qu’a eu le dieu au cours de son voyage, mais les huit Esprits-dieux révérés au Khatounat sont supposés être les premiers et les plus puissants parmi eux. Un des éléments caractéristique de la foi Khatoune par rapport aux foi des autres peuples réside dans le fait que le peuple des steppes considère qu’en dehors d’Aavni, qui aurait quitté le monde bien avant le départ des autres dieux, les Esprits-dieux de la steppe résideraient encore parmi eux, dans le monde spirituel, car ils seraient trop liés au monde et à la nature pour pouvoir s’en éloigner. Et leur influence se ferait encore sentir pour le chaman suffisamment puissant pour percevoir leur présence.

Principes directeurs

Les habitants du Khatounat sont divisés en clans et en tribus différentes, et chacune de ces tribus proclame généralement descendre ou être sous la protection d’une divinité particulière, un Esprit-dieu. A ce titre, les membres de ces clans se réclament avant tout de l’Esprit-dieu de la tribu, mais ils révèrent aussi les autres enfants d’Aavni en fonction des besoins et des situations. Les huit grands Esprits-dieux sont les plus reconnus et, même si chacun est le protecteur d’un des clans majeurs, ils sont révérés dans toutes les Steppes d’Argent, quel que soit la tribu ou le village. Ce qui n’empêche pas les clans plus modestes de prétendre descendre d’autres Esprits-dieux moins importants, généralement associés aux animaux vivant dans les environs du domaine du clan.

Rites

Des festivals sont organisés régulièrement, certains modestes peuvent avoir lieu a chaque nouvelle lune tandis que les plus importants n’ont lieu qu’une fois toutes les quelques années, et ce sont des moments privilégiés pour que les clans, surtout ceux pratiquant encore le nomadisme sacré, puissent se réunir et échanger. Il est très mal vu de troubler la paix d’un tel rassemblement en dehors des combats rituels dédiés ou de duels approuvés.

Caste sacerdotale

L’aspect spirituel de la vie des nomades est dirigée par la vision des chamans, une sorte de caste parmi les membres du clan constituée de personnes possédant un lien privilégié avec les esprits. Le statut d’un chaman est assez particulier. Il profite d’une position d’une certaine autorité au sein d’une communauté, néanmoins il est attendu de lui qu’il participe à la vie de la communauté de la même façon que les autres, qu’il s’agisse de chasser, de construire ou de se battre. En plus de ses devoirs normaux envers son clan, il est également attendu du chaman qu’il agisse en tant qu’intermédiaire entre la tribu et les Esprits, qu’il organise les festivals et les rites dédiés aux dieux, et à s’assurer du bien-être spirituel de la communauté. Ce double-rôle au sein de la communauté rend un chaman difficile à différencier d’un autre membre du clan par les étrangers.

Selon la coutume, on ne devient pas vraiment chaman, on nait ainsi. Les futurs chamans sont repérés dès le plus jeune âge en fonction de circonstances particulières entourant leur naissance. Une tâche de naissance inhabituelle, un présage d’un chaman, un orage violent ou un comportement étrange des animaux pendant l’accouchement, sont autant de marques particulières d’un enfant touché par les Esprits. Au cours de son enfance, le jeune membre du clan devra passer du temps auprès du chamans en plus de ses autres apprentissages afin que ce dernier lui enseigne les rites et les légendes qui lui permettront d’aider la communauté. Cet apprentissage s’achève par une transe rituelle permettant au futur chaman de passer temporairement dans le monde des esprits afin que ses derniers puissent lui enseigner les dernières leçons.

C’est la prérogative des chamans de chaque village ou groupe d’enseigner aux jeunes les traditions et les coutumes à respecter. Il n’y a pas de secrets ou de tabous particuliers à propos des légendes et des mythes des Esprits-dieux, mais ce sont plutôt des pratiques qui pourraient être prohibées (telles que la consommation de certains aliments en dehors des festivals) ou des lieux qui pourraient être interdits (comme des ruines sacrées qui serviraient de demeures à certains esprits).

En tant que guides spirituels de leurs peuples, les chamans ont un important rôle de conseil auprès du chef de clan. Ils sont chargés de l’aiguiller dans toutes les décisions touchant de près ou de loin aux Esprits, et à ce titre, un chaman est souvent l’un des membres les plus important d’un clan après le chef. Il est également déjà arrivé qu’un chef de clan soit également chaman, et ces individus sont vus avec un mélange de révérence et d’appréhension par le peuple des steppes, car la tradition veut qu’ils soient les hérauts de périodes de changements importants pour la tribu, que ces changements soient bons ou mauvais.

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Cover image: Wind-Scarred Crag by Eytan Zana