E4 - L’Érudit
Résumé de l'aventure
L’Érudit, un alter-égo de Kalharyos survivant d’un autre univers, raconte son histoire aux aventuriers.
Fuyant son univers juste avant sa destruction, il s’est retrouvé prisonnier de Rotz. Il a étudié les portails entre les univers et a créé une carte du multivers. Il explique que les Grands Anciens, Cthulhu et Azathoth, sont des entités incompatibles avec la vie humaine et qu’il faut éviter à tout prix d’appeler Azathoth. Il faut quatre armures draconiques portées par des chevaliers chevauchant des dragons et brandissant une lance dragon pour les combattre.
Grâce à une découverte de Gurdil et une diversion de Lyliah, les aventuriers découvrent que l’Érudit est celui qui est à l’origine du réveil de Cthulhu et d’Azatoth car, ayant tout perdu, il désire détruire les Dieux et effacer toute souffrance par la destruction.
Le Survivant d'un autre univers
Des histoires parallèles
Amyg, s'approcha de cet autre Kalharyos, à l'air plus âgé et érudit, et lui déclare avec une pointe de malice :
Kalharyos l’Érudit lui sourit gentiment et répond :
Pressé de questions par les aventuriers, I’Érudit se lance alors dans un babillage vain qui finit par agacer Kalharyos. Excédé, il donne un coup de tête à son alter ego qui, sans même broncher, le lui retourne fermement mais sans agressivité.
Ses idées remises en place par cette démonstration de force, il raconte alors comment, dans son monde, il avait eu pour compagnons les équivalents de Rufus, Thia et Gurdil. Ces trois compagnons semblent avoir eu une histoire analogue à celle des aventuriers.
Kalharyos l’Érudit lui-même a perdu sa sœur Tishaak, tuée par le fils du chaman de sa tribu. Et il l’a vengé de la même manière. Un instant interloquée par la violence meurtrière de l’Érudit, la paladine Ammantyl admet qu’il a agit en toute justice.
Kalharyos ne peut s'empêcher de commenter, agacé :
Kalharyos l’Érudit regarde ceux qui ressemblent tant à ses anciens compagnons avec une pointe de mélancolie avant de se retourner vers Amyg, Ammantyl et Miri
Sa curiosité piquée, Gurdil demande ce qu'il était advenu des compagnons de l'érudit.
L'ombre d'une immense perte passe dans les yeux de Kalharyos l’Érudit , qui répond dans un soupir :
Après quelques secondes de pause, comme perdu dans ses souvenirs, il ajoute :
Il ajoute dans une piètre tentative d'humour :
La captivité
L'Érudit se remémore son emprisonnement :
Il ajoute avec un sourire en coin :
Manifestement les Rotz sont dans tous les univers. Le mien, je l'avais déjà tué.
Kalharyos indique avec une certaine fierté :
Moi, j’en ai tué deux !
L'Érudit explique qu'à un point de son histoire, il s’était tourné vers les études, lassé de la violence et cherchant la paix :
C'est ainsi qu'il avait trouvé un portail étrange, l'avait étudié pour comprendre son fonctionnement et s'en était servi pour échapper de justesse à l'anéantissement.
Malheureusement, il avait été alors capturé par les cultistes de Rotz de cet univers et reclus ici, étudiant au seul service de Rotz.
Gurdil, qui écoute attentivement, ne peut s'empêcher de demander :
L’Érudit se retourne vers son alter-ego, surpris, et s’écrit
Kalharyos, menaçant répond :
L'Érudit éclate de rire :
L’Érudit se lance alors à conter à ses nouveaux amis une série d'anecdotes décousues de ses aventures. Alors que Kalharyos s’impatiente, Miri et Ammantyl échangent un coup d’œil et décident de faire preuve de patience. L’Érudit a vu la fin de son univers puis a été emprisonné ici des années. Qu’il soit devenu excentrique n’est pas étonnant.
Les révélations
Au bout de quelques instants l'Érudit s’arrête au milieu d’une anecdote :
Miri le répond avec patience. Les aventuriers désirent savoir ce qu’il a appris sur Cthulhu, son culte et les Grands Anciens. L’Érudit prend une grande inspiration avant de commencer son explication :
Il marque une pause, laissant le temps aux aventuriers de digérer cette information :
L'Érudit se rassoit et semble se perdre dans ses pensées avant de continuer :
Les aventuriers hochent la tête. Ceci leur évoque certains des chants des adorateurs de Cthulhu parlant de celui qui attend en rêvant, qu’avec le temps même la mort peut mourir.
La Chambre de l'Érudit
Alors que la conversation se poursuit, Rufus, avec son acuité habituelle, remarque une petite porte 5 derrière les deux Kalharyos. L'Érudit confirme en haussant les épaules que c'est sa chambre :
Curieux et légèrement méfiant, Rufus demande à l'Érudit la permission d'explorer sa chambre. Il accepte avec un air amusé :
Sans plus attendre, Rufus s'y engouffre immédiatement, rapidement suivi d’Amyg.
La pièce est un véritable fouillis : des restes de repas traînent dans un coin, des parchemins s'étalent partout.
Rufus, en observant les lieux, confirme que cela correspond parfaitement à la description d'un érudit un peu fou, vivant seul, absorbé par ses études. Il commence à fouiller dans un coin 7, à la recherche de quelque chose d'intéressant.
Amyg fouille de son côté, à la recherche de quelque chose digne de son intérêt. Elle remarque alors un coffre en bois décoré 6.
Intriguée, elle s'approcha du coffre et l'ouvre avec précaution. À l'intérieur, elle trouve ce qui semble être un tas de vêtements sales. Elle fronce le nez devant l’odeur qui s’en dégage, déçue de ne pas avoir trouvé quelque chose d'intéressant. Mais alors qu'elle s'apprête à refermer le coffre, elle a une idée sui promet d’être amusante.
Elle prend l'un des caleçons sales et le lance derrière Rufus, qui se retourne, surpris. Amyg le regarde avec le plus grand sérieux et lui dit :
Rufus, déjà troublé par toutes les révélations de la journée, la croit sans hésiter et prend le caleçon comme un trésor inestimable. Peut-être pourrait-il le négocier avec Eleandre ?
Pendant que Rufus et Amyg inspectent la chambre, Gurdil, avec sa discrétion habituelle, utilise son anneau de détection de magie. Il ne voit rien d'extraordinaire ou qui puisse détonner chez un érudit.
Seule la porte d'entrée de la pièce secrète brille d’une lueur indiquant la présence d'un sort puissant. Gurdil ne s’en étonne pas. Il a déjà vu des sorts de filtrage, et celui-ci était particulièrement puissant. Il comprend pourquoi Lyliah n’a pas pu arriver jusqu’ici sans leur aide.
Il examine la pièce d’un regard circulaire une ultime fois, mais ne trouve rien d'autre d'intéressant. Définitivement la salle d'étude d’un chercheur, ne contenant que des objets d'étude magiques ordinaires.
La carte du multivers
De retour auprès de l'Erudit, Amyg l'interroge sur ses projets une fois libéré. Il papillonne un instant des yeux comme si l’opportunité d’être libéré lui semblait nouvelle et inattendue avant de bafouiller :
Il révèle alors qu'il a passé son temps en captivité à créer une carte du multivers :
Il a commencé ce travail titanesque bien avant sa capture, pour tenter de comprendre le portail qu’il a finit par traversé. Fébrilement, il sort d'un tiroir de son bureau la carte, un parchemin corné et couvert d’une carte colorée qu’il étale devant lui . Il explique :
Étudiant la carte, Miri murmure :
L’Érudit continue :
Attentive, Amyg sort les cartes que Gwen a partagées avec elle. Les voyant, l'Erudit confirme :
En effet, elles confirment la carte de l'Erudit.
Les Armures et la Lance
Suite à ces révélations, un silence s’installe, le temps pour chacun d’en comprendre les conséquences.
Amyg finit par briser le silence en posant la question qui leur brûlent tous les lèvres
L'Érudit, reprend la parole pour mettre en garde les aventuriers :
Il explique ensuite qu’aucune arme seule ne suffit pour venir à bout de tels ennemis :
L’Érudit pense qu’elles sont liées à des puissances fondamentales : le Bien, le Mal, le Monde à protéger et leur Union face au combat. L'armure verte, liée à la Nature et à l’Univers, a manqué à son univers, conduisant à leur défaite face à Cthulhu.
Kalharyos, n'y tenant plus, frappe l'épaule de l'Érudit en s'écriant :
L'Érudit répliqua calmement :
Les aventuriers se regardent, cela se présente bien. Gothum le nain est en train de fabriquer les lances. Ils ont déjà trois des quatre armures nécessaires. Comme l'Érudit semble dubitatif, Miri, Amyg et Ammantyl font brièvement briller les leurs pour prouver leurs dires et le rassurer sur l'avenir.
Le caleçon magique
Rufus, l'esprit troublé par ces révélations, se souvient soudainement de l'artefact qu'il a trouvé dans la chambre de l'érudit. Il le sort de son sac et le brandit fièrement devant le demi-orc de savoir :
Amyg et Gurdil, qui a été discrètement été mis au courant de sa dernière plaisanterie par cette dernière, retiennent leur souffle. L'Erudit, quant à lui, fait un clin d'œil malicieux à Kalharyos avant de répondre à Rufus.
Il entraîne Rufus dans sa chambre laissant les autres aventuriers sur place. D'un geste théâtral, l'Érudit secoue le caleçon, qui se retrouve propre et dégage une bonne odeur fleurie. Devant un Rufus médusé, l'érudit explique en riant :
Rufus, qui voit un marché potentiel dans cette découverte, n'y tient plus et demande avec empressement :
Plein de bonne volonté, l'Érudit se met à fouiller dans un meuble à étagère 8 rempli de parchemins. Après quelques instants de recherche, il en extrait un qu'il tend à Rufus en cadeau.
Rufus prend le parchemin, mais il est intrigué. Il a entrevu brièvement une carte du multivers cachée derrière les parchemins, mais il préfère ne rien dire pour le moment. Ils retournent tous dans la pièce principale, l'esprit rempli de questions.
Le rôle des Dieux
L'Érudit et Rufus sont de retour, et la discussion reprend de plus belle. Un point restr à éclaircir : le rôle des Dieux et en particulier de Leïria.
L'Érudit acquiesce :
Miri ajoute :
L'Érudit dit non de la tête :
Les aventuriers se regardent, perplexes. Il leur faut une autre solution. Peut-être cette Sylvie qui les a ramenés d'un autre univers dans un vaisseau aujourd'hui détruit. Ils se souviennent de l'avoir vue manifester un pouvoir une fois, pour extraire les souvenirs d’un homme en plein déliré. Une Déesse.. Non, elle semble vouloir mener une vie normale et tranquille. Et pourtant…
Le secret de l’Érudit
Tout bascule
Au fil de la discussion Gurdil se rapproche de la porte de la chambre, son regard curieux balayant par réflexe la pièce à la recherche de tout ce qui peut être intéressant. C'est alors qu'il aperçoit, du coin de l'œil, un halo magique très puissant émanant d'un tonneau placé près du lit. Son anneau, qui lui permet de détecter les sorts et les enchantements, vient de lui le révéler.
Avec la discrétion qui lui est coutumière, Gurdil se glisse jusqu'au tonneau. Il soulève le couvercle avec précaution, révélant une vasque en métal richement décorée, remplie d'une eau trouble où flottent des images changeantes.
Perplexe, il se penche pour observer les images qui défilent. Soudain, une image attire son attention : un galet noir couvert de glyphes.
Une version réduite de ce qui commande les portes des Univers ?
De plus en plus intrigué, Gurdil se concentre sur l'image, et à sa grande surprise, il se retrouve plongé dans un souvenir. Il voit l'Érudit dans une salle d'étude, refermant un livre avec satisfaction. L'Érudit pense à ses années de recherche pour trouver un portail et en comprendre le fonctionnement. Il sort un portrait de son épouse disparue, qui ressemble étrangement à Lyliah. Puis, il se dirige vers la plus haute tour de son manoir, ses deux chiens à ses côtés.
Devant un monolithe noir, Kalharyos active un galet noir gravé de symboles, le monolithe noir transforme en une flaque d'eau visqueuse. L’érudit murmure pour lui-même :
Tandis que le soleil se couche et que l'horizon dévore les derniers pans de son univers, traverse le portail accompagné de ses chiens de Tindalos domestiqués, car un autre monde attend d'être libéré de ces dieux, ces parasites inutiles et futiles et de la souffrance qu'ils engendrent.
Choqué par ce qu'il vient de voir, Gurdil bondit en arrière, la vision du souvenir terminée. L'Érudit n’est pas ce qu'il semble être. Il doit agir, et vite.
Il recule et retourne dans la pièce principale avec toute la discrétion dont il est capable, son esprit en ébullition pour trouver un moyen de contrer les plans de l’Érudit.
Lyliah
De retour auprès des autres, Gurdil se met à réfléchir intensément. Il se tourne vers l'Érudit et lui demande :
L'Érudit semble pris au dépourvu. Il baisse les yeux, l'air mélancolique, et répond d'une voix remplie de douleur :
Kalharyos, comprenant que Gurdil a une raison précise de poser cette question, répond sans hésiter :
L'Érudit semble se perdre dans ses souvenirs. Il secoue la tête et répond d'une voix lointaine :
Les aventuriers se regardent, surpris. Serait-il possible que cette Lyliah soit l'alter ego de leur propre Lyliah ? Gurdil lance un clin d'œil à Lyliah, qui se tient en retrait, comme à son habitude.
Lyliah, qui a écouté attentivement la conversation, se décide à intervenir. Elle retire sa capuche et s'adresse à l'Érudit d'une voix étonnement douce et séductrice :
Gurdil, pressé d’informer ses camarades, lance discrètement une pièce d'or enchantée dans la chambre, activant un sort d'alarme. L'Érudit, attiré par le bruit, s'éclipse momentanément.
Gurdil en profite pour prévenir ses amis en phrases courtes :
L'Érudit revient, la pièce à la main, l'air méfiant. Lyliah intervient alors, prenant l'Érudit par le bras :
L'Érudit, sous le charme de Lyliah qui lui rappelle tant son amour perdu, se laisse emmener. Ils sortent ensemble, Lyliah à son bras, devisant gaiement, avec une apparente insouciance alors qu’elle sait jouer un jeu dangereux.
D’autres souvenirs
Mort de Tishaak
Guidé par Gurdil, les aventuriers s’avancent vers la vasque. Poussés par la curiosité et l'inquiétude, il décident de continuer à explorer les souvenirs qu’elle contient, chacun à tour de rôle.
La première révèle que l’Érudit, le cœur lourd de chagrin, devant le bûcher funéraire de Tishaak, sa sœur. Les flammes dansent dans la nuit. Il ne pouvait croire à la cruauté de cette perte. Le chaman et son fils, responsables de la mort de Tishaak, étaient tombés sous le feu de sa rage incontrôlable.
Le souvenir continue : l’Érudit, la torche à la main, traverse un campement dévasté, jonché de cadavres de demi-orcs masculins, féminins et même d'enfants, et de bébés. Aveuglé par la fureur, il n’a épargné personne, les maudissant tous, eux et leurs dieux.
Le souvenir se termine. Kalharyos, visiblement ébranlé, nie avoir tué des innocents :
Première mission : rencontre de Lyliah
Le souvenir suivant se passe des années après.
Les aventuriers le voient errant de village en village, solitaire, évitant les conflits.
Mais une rage familière s'éveille en lui lorsqu'il append l'enlèvement d'une jeune fille par des brigands. Il se joint à une archère et un rôdeur pour la libérer. Dans le combat qui s'ensuit, Kalharyos, possédé par une fureur inouïe, abat les esclavagistes sans pitié.
L'archère, qui se révèle être Lyliah jeune, le couvre avec une grâce et une précision incroyables..
Suite au combat elle surnomme "Tue-Net".
Douce soirée à Salins avec Gurdil, Rufus et Thia
Un nouveau souvenir se révèle à eux
L’Érudit, observe attentivement trois aventuriers attablés dans une auberge. Il sent en eux un potentiel..
Il se tourne alors vers Lyliah, devenue compagne de route, avec qui il partage les sentiers d’aventures depuis quatre ans. Lyliah, avec un sourire tendre, le presse de former un groupe avec ces nouveaux venus. Kalharyos, avec une pointe de taquinerie, accepte finalement. Il demande les noms des aventuriers, et Lyliah, l'embrassant doucement, répondit : "Gurdil, Rufus et Thia".
Les aventuriers se regardent. Cette scène, empreinte de tendresse et de promesse, marque lun moment pivot où l’Érudit, malgré son désir de la solitude, s'ouvre à de nouvelles alliances.
Le Dernier Combat
Puis, un nouveau souvenir, plus sombre, un point de rupture. L’Érudit, à genoux, le regard vide, tient la tête coupée de Mez’Arate. Aveuglé par les illusions du sorcier, il a tué ses propres amis : Gurdil, Rufus, et Thia. La mort de Lyliah, son aimée, poignardée par Mez’Arate, l’a plongé dans une rage froide et inébranlable. Lyliah était enceinte. La perte de leur enfant à naître a brisé Kalharyos. Il réalise alors que les dieux et déesses ne sont que des parasites inutiles qu'il faut éliminer.
"Il n'y aura plus de souffrance, plus de perte injuste," se jure-t-il, devenant un être dévasté.
Gurdil, Rufus et Kalharyos se consultent du regard. Ils avaient vécu cela mais avait été sauvé par l’intervention de la Fondation du Témoignage.
L’Appel des Grands Anciens
Enfin, un dernier souvenir qui se passe manifestement après le premier vu par Gurdil.
L’Érudit émerge d'un bac d’au noire et visqueuse. Il observe une salle close contenant un monolithe. À travers une fenêtre dans une porte en bois, il aperçoit des couloirs déserts et entend des voix au loin. Des prénoms : Jenny, Héléna, Eléandre et Amyg. Il interagit avec le monolithe à l'aide d'un galet noir ouvert de symobôles, mais est interrompu par une momie, qu'il reconnaît comme un chevalier prisonnier d'une armure draconique verte. Refusant de libérer le chevalier pour éviter que l'armure ne soit réutilisée, Kalharyos verse le contenu d'une fiole dans le liquide noir du monolithe. Il manipule les symboles du galet et disparaît dans un autre univers, laissant la momie comprendre que le monolithe envoie un message aux Grands Anciens, annonçant la fin de toutes choses. La momie, ayant déjà combattu et vaincu, se sent accablée, prisonnière d'une quête éternelle.
Ce dernier souvenir terminé, Amyg se retourne vers ses camarades :
Ammantyl et Miri se regardent. Si c’est vrai ils savent où trouver l’armure draconique verte. Mais qui choisira-t-elle ?
Le plan de campagne
Rufus signale alors sa précédente découverte aux autres aventuriers.
Derrière les parchemins, il y a une carte cachée. Sans attendre, Gurdil déplace rapidement le meuble qui dissimule la carte, révélant une carte du multivers, similaire à celle que l'Érudit leur a déjà montrée.
Sur cette carte, ils aperçoivent deux illustrations de Sylvie, d’univers différents, et une d'Elora. Les deux Sylvie sont toutes deux reliées par un trait avec un point d'interrogation. Elora est représentée en tant que tueuse de dieux, avec la mention "Protectrice ?" à côté de son illustration. Kalharyos esquisse un sourire en pensant à la réaction d'Elora lorsqu'elle découvrira cette information.
La carte est divisée en trois zones de couleurs distinctes. Une zone noire partant du centre de la carte semble indiquer une progression depuis le royaume, probablement à travers des univers détruits. À droite, une zone bleue marquée "Portes des univers ?" semble bloquer cette progression. À gauche, une zone rouge est reliée aux illustrations d'Elora et Sylvie par un trait.
Les aventuriers se concertent, le visage grave, pour interpréter la carte. Ils comprennent que le plan de l'Érudit est contrarié d'un côté par les équipes du MGC, et de l'autre par Elora. Ils ont enfin découvert comment vaincre Cthulhu et sauver leur monde après avoir parcouru des univers, affronté des monstres terrifiants et résolu des énigmes complexes.
Il ne leur reste plus qu'à affronter l'Érudit. Ils savent que cela ne sera pas une tâche facile, car il n'a même pas bronché lorsque Kalharyos, excédé, lui a donné un coup de tête violent.
Peut-être la meilleure stratégie serait-elle de continuer à jouer le jeu initié par Lyliah ?
La fin de la quête
D'un pas décidé, les aventuriers sortent des souterrains sombres et humides et arrivent dans le temple parsemé de cadavres de cultistes et de Rotz, leur grand prêtre. Parmi les révélations de l'Érudit, ils ont appris que ce Rotz qu'ils avaient combattu avait été ressuscité. Il leur a alors confié que le brûler était la seule solution définitive, car couper la tête ne suffit pas. Ils s’attardent juste le temps de réduire le corps en cendre.
Remontant des profondeurs, ils sont soulagés de sentir à nouveau le soleil sur leur visage et de respirer l'air frais. Mais leur soulagement est de courte durée. Ils se rendent compte que ll'Érudit et Lyliah manquent à l'appel.
Après une rapide recherche, le cœur serré, ils se rendent compte qu'ils ne peuvent rien faire pour le moment. Ils espèrent de tout cœur que Lyliah saura se débrouiller seule, comme elle l'a toujours fait jusqu'à présent. Ils ont confiance en elle, mais ils ne peuvent s'empêcher de s'inquiéter pour elle. Rufus, Gurdil et Kalahryos repensent au fois où elle leur a sauvé la mise.
Enfin, ils partent pour Salins, désireux de toucher leur récompense avant de enfin rentrer chez eux et d’enfin conclure cette quête.
Missions et quêtes
Lyliah disparaît en compagnie de Kalharyos l’Érudit

Lyliah, toujours en retrait, écoute attentivement la conversation qui se déroule devant elle. Les mots de l'Érudit résonnent en elle, remplis d'une douleur palpable :
Que l’univers est cruel. Dans un autre univers, elle a été avec ce Kalharyos, ce qu’elle n’a pas pu faire ici. Elle sent le regard de Gurdil sur elle. Elle connaît bien Gurdil et ses réactions, et elle sait qu'elle doit agir rapidement. Son instinct d'espionne lui dit qu’il attend quelque chose d’elle…
Sa décision prise, elle retire sa capuche, révélant son visage à l'Érudit. Ses yeux se posent sur elle, et elle y voit une lueur d'espoir et de douleur mêlées qu’elle s’efforce d’ignorer. Elle s'avance vers lui, sa voix douce et séductrice, un ton qu'elle a souvent utilisé lors de ses missions d'infiltration, et qu'elle maîtrise parfaitement. Elle ressent la surprise de ses camarades. C’est vrai qu’ils ne l’ont jamais vue dans ce rôle.
Elle sent de nouveau le regard de Gurdil sur elle, un clin d'œil discret typique de l’halfelin qui lui indique qu'il a un plan. L'Érudit semble perdu dans ses pensées, et elle voit une opportunité. Une opportunité de découvrir ce qu'il cache, de comprendre ses motivations et de laisser le champ libre à ses camarades.
Elle aperçoit Gurdil lancer une pièce d'or enchantée sans que les autres ne le voit, et l'Érudit s'éclipse un moment.
Gurdil en profite pour les prévenir, ses mots rapides et urgents.
Un frisson parcourt l'échine de Lyliah. Destruction des univers ? Vengeance ? Elle comprend soudain la gravité de la situation et la hauteur des enjeux. C’est au-delà de ce qu’elle avait deviné. Mais elle ne peut pas laisser transparaître sa surprise. Elle doit jouer son rôle, aussi dangereux soit-il. Elle est une espionne, habituée à l'infiltration et aux jeux dangereux.
L'Érudit revient, la pièce à la main, l'air méfiant. Elle doit agir vite. Elle s'avance vers lui, prenant son bras avec une assurance feinte.
Son cœur se serre inhabituellement en regardant l'Érudit, qui ressemble tant à Kalharyos, l'homme qu'elle aime sans espoir. Quelle ironie de devoir jouer ce jeu.
Elle sent son hésitation, mais aussi son désir de se raccrocher à quelque chose, à quelqu'un qui lui rappelle son amour perdu. Il se laisse emmener, et ils sortent ensemble, devisant gaiement, avec une apparente insouciance. Mais à l'intérieur, l'esprit de Lyliah tourne à mille à l'heure. Elle sait qu'elle joue un jeu dangereux, mais elle doit gagner sa confiance, découvrir ses plans.
Ils remontent des profondeurs, et le soleil sur son visage est un soulagement. Mais elle sait que le danger est toujours présent. Elle jette un coup d'œil à l'Érudit, et elle voit un demi-orc brisé, mais aussi déterminé. Elle doit être prudente, mais aussi courageuse.
Elle ne sait pas ce que l'avenir leur réserve, mais elle sait une chose : elle ne laissera pas l'Érudit détruire leurs univers. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour l'en empêcher, même si cela signifie jouer un rôle dangereux. Et elle sait que Mystra ne la laissera pas faillir.
Elle doit rester forte, concentrée sur sa mission. Elle ne peut se permettre de faiblir, pas maintenant, pas jamais…
Souriante et enjouée, elle se retourne vers l’Érudit et fait face au destin qui l’attend.
Automne