Mon cher Rémi,
Comme la première fois, tu as simplement disparu, comme ça pour aller où le vent te porte, où Tempête te guide. Je te comprends, les Terres de ma famille sont si loin de l'eau à perte de vue et des aventures rocambolesques qui guident chacun de tes pas.
Tu auras été un beaume, un soupir, une douce brise du passé à un moment où la vie, et tout ce qui forme notre réalité, aura été distortionnée par un hérétique qui croit pouvoir se jouer de la vie comme ça. Les choses ont changé, je ne suis pas la Ludivine naïve d'autrefois et vous revoir m'aura au moins permis de constater que je suis réellement passé par dessus cette peine. Vous voir disparaitre à nouveau ne fait que valider que j'aurai eu raison de ne pas m'être accroché à vous de nouveau. Et puis, mon coeur est ailleurs. Peut-être qu'il a tort de battre aussi fort, mais mon coeur s'emballe lorsque je me retrouve près de lui, et sa fougue et ça prestance me rendent si honorée d'être à ses côtés. C'est particulier d'être aussi attaché à quelqu'un aussi loin de ses propres valeurs. Je retournerai le voir prochainement. J'ai tant à faire avant.
Je regrette un peu votre départ, mais je vous remercie d'avoir fait ce bref passage. Ça m'aura ouvert les yeux sur ce qui n'est plus. Merci d'avoir combattu ces hérétiques à nos côtés. D'avoir prêté main forte à ceux qui vous entourait. Je crois que l'appel de la mer devait être de plus en plus fort et je ne vous aurais pas vu venir vous perdre sur le continent avec nous. J'espère que vous trouverez réconfort dans les vagues et les marées.
Pax tibi sit, in tempestate etiam.
Ludivine d'Auralé