F1/e - Le réveil de Cthulhu
Résumé de l'évènement
Les chevaleresses du Feu Mystique, menées par Kit, naviguent vers l'île de R'lyeh pour affronter Cthulhu. Malgré des doutes initiaux, elles se préparent au combat en voyant les bâtiments tordus de l'île. Le débarquement marque le début d'une bataille intense contre Cthulhu et ses sbires, les Profonds. Les aventuriers, dont Sylvart, Ammantyl, Amyg, Miri et Kalharyos, luttent avec détermination. Malgré la puissance de Cthulhu, qui se nourrit des morts pour se renforcer, les héros parviennent à le vaincre grâce à une offensive désespérée d'Amyg et son dragon rouge. La victoire est cependant amère, avec la perte de Rufus et de nombreuses chevaleresses, laissant les survivants dans le deuil et la réflexion sur la manière d'honorer leurs camarades tombés au combat.
Mais Rufus n’est pas mort, sauvé de justesse par Fizban.
La traversée de l’océan
Le ciel s'étend à l'infini, d'un bleu limpide et sans nuages, comme une toile immaculée tendue au-dessus de l'immensité de l'océan. La mer, d'un calme trompeur, s'étend à perte de vue, ses vagues légères caressant doucement la coque des navires. Les chevaleresses du Feu Mystique, vêtues de leurs armures étincelantes et de leurs capes bleues flottant au gré du vent, se tiennent debout sur le pont, leurs regards scrutant l'horizon avec un mélange d'incertitude et d'appréhension.
Elles murmuient, leurs voix à peine audibles par-dessus le doux clapotis des vagues.
Les doutes commencent à germer dans leurs esprits, comme des graines de méfiance semées par le vent.
Sur le navire de tête, Kit, la capitaine de la flotte, se tient ferme et déterminée à la proue du navire. Ses ordres vienne d'Elora, dont elle avait été la protectrice avant que ses pouvoirs de Tueuse de Dieux ne se révèlent. Elora ne se trompe pas, se répète-t-elle, son regard fixé sur l'horizon lointain.
Elle se retourne et parle d'une voix calme mais autoritaire, sa main serrée sur la garde de son épée :
Les chevaleresses échangent des regards, mais elles hochent la tête, rassurées par la confiance inébranlable de leur capitaine. Et puis, Mystra les a envoyées ici...
Les navires continuent d'avancer, portés par une brise légère qui semble les pousser vers leur destin. Bientôt, la silhouette sombre de l'île grandit à l'horizon, comme une ombre grandissante sur la toile bleue du ciel. Le temps reste au beau fixe, et les marins commencent eux aussi à douter et murmurent:
Les chevaleresses, elles, restent silencieux, leurs mains serrées sur les garde-fous, leurs yeux fixés sur l'île qui grandit devant eux. Leurs armures luisent d'éclats bleus sous le soleil, leurs épées et leurs boucliers prêts à l'action. Kit lève sa longue-vue et observe attentivement l'île.
Les bâtiments qui se dressent sur l'île n’ont aucun sens, leurs formes tordues et leurs angles impossibles défiant toute logique architecturale. Les tours semblent pencher de manière inquiétante, comme sur le point de s'effondrer, et les murs sont couverts de hiéroglyphes anciens et incompréhensibles. Kit baisse la longue-vue et se tourne vers son équipage, son visage marqué par une détermination nouvelle :
Les marins échangent des regards inquiets, mais ils commencent à se préparer, armant leurs armes et vérifiant leurs équipements, prêt à défendre leur navire. Les chevaleresses, elles, restent impassibles, leurs visages marqués par une résolution inébranlable, prêtes au débarquement. Kit les prépare avec des mots fermes, leur rappelant la mission qui les attend :
Une seule voix, tonitruante et glorieuse, s'élève des chevaleresses :
Gurdil, dans un élan d'enthousiasme, décide de motiver son équipage car il veut être le premier :
Son navire, propulsé par cette promesse, est le premier à atteindre la destination et à débarquer.
Le débarquement
Les plages de R'lyeh, sombres et rocheuses, contrastent étrangement avec le ciel limpide. L'île est silencieuse, un calme trop pesant. Pas un oiseau ne chante, pas un insecte ne crisse; pas une vague ne s'écrase bruyamment sur les rochers. C'est un silence lourd, annonciateur de piège.
Le débarquement s'organise sur ce rivage étrange. Gurdil, toujours prompt à l'exploration, prend une action audacieuse : il enfile un anneau et se transforme en "profond", espérant explorer les lieux discrètement. Mais la réalité incompréhensible de l'île frappe : il n'arrive pas là où il pensait aller, la géométrie du lieu est distordue, sans aucun sens.
Des bruits de pas lourds, sans respiration, se rapprochent d'un temple aux colonnades impossibles. Le sol ne tremble même pas sous le poids de la créature approchant, ajoutant à l'étrangeté.
Simultanément, l'eau autour de l'île commence à bouillonner, indiquant que de nombreuses créatures, des Profonds, montent également des profondeurs marines.
Face à ces menaces imminentes, les aventuriers s'organisent rapidement.
Sylvart et ses compagnes prennent leur forme de dragonne.
Ammantyl ordonne à Opalh, la dragonne de saphir, de s'envoler pour obtenir une vision d'ensemble et jauger l'ampleur du danger qui s'approche. Depuis les airs, Opalh confirme que des hordes de Profonds émergent de l'eau et qu'une chose massive approche également du temple.
Amyg, avec son dragon rouge, Naphtith, prend également son envol, aimant toujours se positionner en hauteur, et se positionne à une distance prudente.
Miri sur Alduin, acompagnée de Tarha qui conseille son jeune élève, et Thia, sur Ramha, prennent à leur tour envol en direction du Temple
Au sol, Kalharyos se positionne stratégiquement, ordonnant à ses hommes de se mettre en position de défense et de soutien.
Les Chevaleresses du Feu Mystique se déploient également, prêtes à affronter les ténèbres. Kit, leur capitaine, les encourage, leur rappelant leur mission de soutenir les héros désignés pour vaincre Cthulhu.
Rufus part en avant avec deux compagnies de chevaleresse.
Chacun aventurier sent sa détermination grandir. La confrontation est désormais inévitable.
La mort de Rufus
Cthulhu, la monstruosité tant redoutée, surgit des profondeurs du temple, ses tentacules visqueux s'agitant dans tous les sens.
Six paladines, vaillantes guerrières, se tiennent face à lui, leurs armes levées en un ultime geste de défi. Mais la créature est trop rapide, trop puissante. D'un geste macabre, elle se saisit des guerrières et les dévore sans pitié, leur sang éclaboussant leurs camarades.
Le cri de vengeance résonne dans l'air, mais il est trop tard. Bientôt, un régiment entier de soldats tombe face à l'horreur, leurs armes et leurs armures ne servant à rien contre la terrifiante créature. Cthulhu se régénère en gobant ses victimes, gagnant en taille et en puissance à chaque fois.
Les combattants se battent avec acharnement, mais la créature est trop immense, trop effrayante. Elle occupe maintenant une zone immense, ses tentacules s'agitant dans tous les sens, semant la terreur et la destruction sur son passage. Alors que le chaos s'intensifie, une tentacule de Cthulhu saisit Rufus, qui était en avant avec quelques chevaleresses. Malgré ses efforts pour se libérer, il est aspiré dans la gueule béante de la créature, disparaissant dans un trou noir sans fond.
Pour ses compagnons, le verdict est sans appel : Rufus est mort, dévoré par la bête. La rage s'empare d'eux.
L’ultime offensive
Sur la plage, Kit se tombe victime des hordes de profonds qui ont décimé son régiment. Kalharyos, sa rage décuplé, se jette encore plus violemment dans la bataille, sa lame d'épée s'abattant avec force sur les ennemis, amplifiée par la bénédiction qui le protège. Il crie vengeance pour tous ces morts, sa haine envers les profonds décuplée.
Les porteuses de lancedragons, galvanisées par la perte subite de Rufus et la fureur du combat, déchaînent toute la puissance de leurs lances sur Cthulhu. Les dragons, majestueux et terrifiants, lancent leurs souffles élémentaires – de bronze, de saphir, d'argent – frappant la bête avec des dégâts massifs.
Miri, juchée sur son jeune dragon Alduin, lance des attaques combinées. Ammantyl et Thia manient leurs lancedragons avec une précision mortelle, frappant la créature avec une force inouïe.
Les héros luttent avec acharnement, leurs attaques et leurs sorts causant des dégâts considérables à Cthulhu. Mais la bête, qui se nourrit des morts pour grandir et se renforcer, se régénère trop vite. La situation semble désespérée, l'espoir s'enfuit peu à peu.
C'est alors qu'Amyg, habituellement prudente, malgré son dragon rouge réticent, se jette dans la bataille. La lancedragons et le souffle du dragon frappent sans pitié la créature, qui vacille enfin sous les coups. Ce dernier coup quasi-désespéré, combiné aux assauts des aventuriers, finit par l'écraser.
La bête colossale est finalement vaincue, son corps semble s'écrouler sur lui-même et s’évaporer.
Cthulhu se rendort dans les profondeurs de R'lyeh :
Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn
Dans sa demeure de R'lyeh, Cthulhu, mort, attend en rêvant.
Une victoire amère
Cthulhu vaincu, l’armée des Profonds est rapidement défaite.
Mais la victoire est tristement amère.
Les survivantes de l'armée pansent leurs blessures, mais leur cœur est lourd de deuil. Parmi les rescapés, Kit, qui a été ranimée, se tient au milieu de ses compagnes d'armes. Tous pensent aux chevaleresses tombées au combat contre Cthulhu. Il ne reste rien d'elles, effacées à jamais de ce monde. Et Rufus… tombé si brutalement.
Les idées fusent pour honorer Rufus. L'un propose d'organiser des obsèques, un autre suggère de lui faire une statue ou une fresque, modeste peut-être, mais qui témoignera de son courage face à l'horreur indicible qu'était Cthulhu.
Après avoir offert des obsèques maritimes à celles dont le corps a été retrouvé, la flotte s’en repart pour Salins.
<h1 style="text-indent: 0px;">Les meilleures choses ont une finRufus cligne des yeux, ébloui par la lumière qui inonde la pièce circulaire où il se trouve. Il a l'impression d'avoir été happé par un tourbillon, et maintenant, il est là, debout sur des marches de pierre, face à un dragon blanc de pierre qui le fixe de ses yeux de gemmes.
Alors que la lumière baisse, il reconnait cet endroit : c’est temple abandonné des dragons qu'il a déjà visité avec ses camarades.
Un vieux monsieur se tient là, vêtu d'une robe usée et d'un chapeau pointu.
Rufus le reconnait immédiatement : c'était Fizban, une des apparences de Bahamut. Le dieu excentrique s'approcha de lui, un sourire malicieux aux lèvres :
Rufus, acquiesce, résigné à son sort. Si il n’a pas retrouvé sa famille dans la vie, peut-etre que dans la mort ?
Il faut quelques instants pour que ces paroles fasse leur chemin dans l’esprit de Rufus. Pas maintenant ?
Rufus le regarde, incrédule :
Fizban éclate de rire :
Si tu te sens fatigué, je peux te renvoyer dans l’estomac de Cthulhu. La mort est reposante… Ne t'inquiète pas, Rufus, la route est longue, mais elle est sûre… Et puis je tiens à ce que tes camarades ait le temps de t’offrir des obséques dignes de toi.
Rufus soupire, mais il est reconnaissant envers le dieu. Il prend une grande inspiration et commence à descendre les marches de pierre, prêt à affronter le voyage qui l'attend.
Il lui semble alors entendre une dernière parole de Fizban se parlant à lui-même.

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