11 UKTAR 1490 CV Automne

A1 - Nuit de fête à Salins

À Salins, après une nuit de fête, des explosions perturbent le calme. Les héros enquêtent…
Résumé de l'aventure

À Salins, la nuit de l'hiver mortel 1493 touche à sa fin après des festivités animées. Les rues se vident, laissant place à un silence paisible. Tandis que les aventuriers se rendent à la taverne. Soudain, trois explosions retentissent, brisant le calme nocturne. Les héros, alertés, se préparent à réagir. Rufus sort une dague, Nessira, Alston et Ivy se tiennent prêts, et Kalharyos, chef de la milice, organise ses troupes.

Gurdil localise les sources des explosions : la milice, le bâtiment du conseil, et le phare. Trois explosions trois couleurs.

Le groupe se divise pour enquêter. Kalharyos et Ivy découvrent une poudre verte à la milice, Ivy identifiant une moisissure cultivée. Gurdil et Alston trouvent des traces menant aux quais. Nessira et Rufus, au phare, suivent des empreintes vers une falaise.

Les héros se retrouvent dans des égouts abandonnés, affrontant des illusions magiques et découvrant des gemmes. Ils trouvent une caverne aux cristaux bleus, où une jeune fille aux cheveux bleus les attend, accusant Kalharyos de meurtre.

Nuit de Fête

Une bonne journée

La nuit enveloppe Salins d'un manteau étoilé, et les festivités de la nuit de l'hiver fatal 1493 touchent à leur fin. Les rues, encore animées il y a peu, se sont vidées, laissant place à un silence paisible.

Le phare, nouvellement érigé, projette sa lumière rassurante sur les eaux calmes du port, guidant les navires égarés vers la sécurité.

Thia, prêtresse de Mailikki et fondatrice du temple de Salins, salue ses amis avec un sourire chaleureux. Elle se dirige vers les faubourgs en compagnie d'Elora et de Miri, leurs silhouettes se fondant dans l'obscurité. Les trois femmes échangent des murmures, leurs voix portées par le vent froid de la nuit.

Les autres Héros de Salins, quant à eux, se dirigent vers la Ligne Rompue, une taverne réputée pour ses boissons et son ambiance conviviale.

Rufus Borgia, avec son chapeau noir à large bord et son foulard rouge vif, marche d'un pas décidé. Gurdil, discret et concentré, arpente les ruelles avec une vigilance accrue. Ivy, l'herboriste, avance d'un pas calme mais déterminé, ses yeux scrutant l'obscurité.  Alston, qui travaille avec Miri, est resté finir la nuit avec ses nouveaux amis. Il devise avec Nessira, adjointe d'Ammantyl, elle aussi nouvelle venue dans l'équipe.

Kalharyos, imposant et déterminé, ferme la marche, sa présence rassurant les passants confiants en leur chef de la milice.

Explosions !

Soudain, trois explosions sourdes retentissent, brisant le silence nocturne. Les murs tremblent, et les fenêtres des maisons voisines vibrent sous l'impact.

Les Héros de Salins se figent, leurs sens en alerte.

Rufus, d'un geste rapide, sort une dague de sa ceinture, prêt à toute éventualité.

Ivy, d'un mouvement fluide, scrute l'obscurité, prête à utiliser ses connaissances en herboristerie pour soigner les éventuels blessés.

Kalharyos, le chef de la milice, aboie déjà des ordres pour sécuriser la ville. Sa voix grave et puissante porte à travers le tumulte, rassurant et organisant les habitants.

Toi, va prévenir les gardes du quartier nord ! Toi, rassemble les blessés !

Ses ordres sont précis et sans appel, reflétant sa détermination et son expérience.

Gurdil, d'un bond, se place dans l'ombre. Son ouïe fine surpasse celle de ses compagnons. Il se concentre, les yeux fermés, et parvient à localiser la source des explosions avec une précision déconcertante.

L'une vient de la milice? Une autre, du bâtiment du conseil. Et la dernière... bien plus loin, vers le phare... Regardez, sa lumière n'est plus blanche, mais rose. 

Sans plus de cérémonie, le groupe s'organise. Kalharyos et Ivy se précipitent vers la milice, leurs pas lourds et rapides résonnant sur les pavés. Gurdil et Alston courent en direction du conseil, leurs silhouettes disparaissant rapidement dans l'obscurité.

Piquée par la curiosité et l'étrange lueur colorée, Nessira, la jeune tieffeline, se dirige vers le phare, suivie de près par Rufus. Leurs silhouettes se fondent dans la nuit, laissant derrière eux un sentiment d'urgence et de mystère.

La nuit, jusqu'alors paisible, se transforme en un théâtre de tension et de danger.

La fête est terminée et l'aventure commence.

Enquêtes et traques

A la Milice : la belle verte !

Les pas lourds de Kalharyos résonnent sur les pavés tandis qu'il se dirige vers le bâtiment de la milice, Ivy à ses côtés. La nuit est encore jeune, mais l'air est chargé d'une tension palpable. À mesure qu'ils approchent, une vision absurde se dessine devant eux. La façade de la milice est maculée d'une immense tache de peinture verte fluo, étalée de manière chaotique, comme si un géant ivre avait voulu laisser sa marque.

Les gardes, sortis en hâte, sont aussi confus que leur chef. Certains sont couverts de la même poudre colorée, leurs uniformes impeccables désormais tachés et ridicules

Kalharyos, les poings serrés, écume de rage. Ses yeux verts intenses brillent de fureur. Il gronde d'une voix rauque et menaçante :

Qui a osé faire ça ?

Ivy, quant à elle, observe la scène avec un sourire en coin. Elle s'approche de la façade, tend la main et prélève un échantillon de la poudre. Ses doigts fins et habiles manipulent la substance avec une précision qui trahit son expertise.

Un garde, volontaire et assez inconscient accepte de goûter la poudre

Ca a plutôt bon goût... Un goût de champignons.

Ivy porte l'échantillon à son nez, hume délicatement, puis en éprouve de nouveau la texture entre ses doigts. Ses yeux se plissent.

C'est étrange, C'est issu de plantes communes, mais la composition est raffinée. Et surtout, cela semble inoffensif.

Elle se tourne vers Kalharyos, son sourire s'élargissant :

C'est sûrement une plaisanterie, rien de plus. Quelqu'un a voulu s'amuser aux dépens de la milice. Je dois faire plus d'analyses.

Kalharyos, toujours furieux, grogne, mais la tension dans ses épaules se relâche légèrement. Il sait qu'Ivy ne se trompe jamais dans ses analyses. La colère cède la place à une détermination froide. La voix tranchante il déclare : 

Trouvons qui a fait ça, et faisons-lui regretter son audace.

Sur ce, Kalharyos donne quelques ordres secs et précis à ses gardes avant de se diriger en direction de la salle du conseil, Ivy elle décidant d'aller à son laboratoire afin de mener des analyses plus précises.

Au bâtiment du conseil : la belle bleue !

Au même moment, Gurdil et Alston se tiennent devant le bâtiment du conseil, dont la façade est désormais peinte d'un bleu fluorescent, aussi vif qu'un ciel d'été. L'halfelin, agile et discret, se faufile autour des lieux, ses yeux perçants scrutant chaque recoin. Avec la minutie d'un orfèvre, il rassemble de menus débris métalliques et mécaniques, vestiges de l'engin qui a explosé. Les pièces, encore chaudes, portent les stigmates d'une explosion violente.

Il remarque aussi des empreintes de pas, de la taille d'adolescents ou... de halfelins.

La piste mène vers les quais de la ville, où les eaux sombres reflètent les lueurs vacillantes des torches.

Gurdil, avec une précision chirurgicale, examine chaque indice, son esprit vif et analytique reconstituant déjà les événements. Les débris métalliques, les traces de pas, tout semble indiquer une préparation minutieuse. Il sent une présence, une intention derrière cette explosion. Les quais, avec leurs ruelles étroites et leurs recoins sombres, offrent un terrain de jeu idéal pour ceux qui cherchent à se cacher. Il se tourne vers Alston, ses yeux bleus brillants d'une détermination farouche et murmure :

Alston, il faut suivre cette piste. Quelqu'un a préparé cette explosion avec soin. Les quais sont notre prochaine étape.

Alston acquiesce, ses mains déjà prêtes à manipuler ses outils d'artificier. Ensemble, ils s'engagent dans les ruelles obscures, leurs sens en alerte, prêts à affronter ce que la nuit leur réserve. Les quais, avec leurs odeurs de sel et de poisson, semblent les accueillir dans un silence lourd de mystères. La piste est tracée, et ils sont déterminés à la suivre jusqu'au bout, coûte que coûte.

Au phare : la belle rose !

Au pied du phare, Nessira et Rufus sont enveloppés par un nuage de poussière rose qui retombe doucement, comme une pluie de pétales éthérés. 

Les les yeux brillants d'excitation, Nessira, la jeune mage, s'exclame :

Rufus ! J'en suis certaine, c'est un pet de licorne !

Ses cheveux flottent légèrement, animés par une énergie invisible, tandis qu'elle scrute le sol avec une ferveur palpable.

Tandis qu'elle cherche avec ferveur des traces de sabots de la créature mythique, Rufus, plus pragmatique, examine les environs d'un œil aiguisé. Il ne trouve aucune trace de la licorne, mais ses sens aiguisés repèrent des empreintes qui mènent au nord, au bord de la falaise abrupte.

En suivant les pas, il finit par distinguer une série de prises taillées dans la roche, permettant une descente périlleuse. Les marques sont anciennes, usées par le temps et les éléments, mais encore suffisamment profondes pour offrir un appui solide. Rufus fronce les sourcils, son esprit calculant déjà les risques et les possibilités, ses yeux bleus perçants fixés sur les marques dans la roche.

Nessira, il y a quelque chose ici. Des prises pour descendre.

La jeune mage lève les yeux de sa quête, intriguée, une lueur d'aventure éclairant son visage.

Une descente ?

Se rendant compte que la piste de la licorne n'était qu'une erreur de sa part, elle décide de rejoindre Rufus.

Au bâtiment du conseil : poursuite dans les ténèbres

Alston, penché sur les débris récupérés par Gurdil, manipule les pièces avec une précision chirurgicale. Ses outils de précision dansent entre ses doigts agiles, et une lueur d'ingéniosité illumine son regard. Les fragments de métal s'assemblent dans son esprit, révélant peu à peu la forme d'un petit jouet mécanique. Une sorte de poupée, à l'effigie de Kalharyos. Le jouet, conçu pour avancer seul, était destiné à exploser au contact d'un mur. La révélation est claire : ils ont affaire à des farceurs, et ces farceurs sont dangereux.

Pendant ce temps, Gurdil se lance sur une piste qui le mène sous le quai, dans la pénombre humide. Les eaux stagnantes et l'odeur de moisissure emplissent ses narines, mais sa résolution reste inébranlable.

Sous les pontons, Gurdil s'enfonce dans l'embouchure d'un vieil égout, son corps se fondant dans l'obscurité jusqu'à devenir invisible. Il perçoit les pas qu'il suivait précédemment, vraisemblablement ceux des assaillants, qui deviennent de plus en plus lointains et s'éloignent. Il réussit à éviter un piège qui explose en une poudre colorée, bien qu'il doive nettoyer sa manche souillée.

Peu après, Kalharyos rejoint Alston, et tous deux prennent le même chemin que Gurdil, ayant entendu le bruit d'une petite explosion.

Kalharyos porte Alston accroché à son cou, comme une écharpe, tandis que l'artificier sort un petit sac et en disperse le contenu. Une poudre iridescente les enveloppe, les rendant invisibles à leur tour. Ils s'engouffrent dans le tunnel, leurs sens en alerte.

Soudain, Kalharyos sent une présence. Il utilise son bâton pour faire arrêter l'intrus, mais heurte un obstacle invisible et s'étale de tout son long dans la fange. Gurdil, tout aussi surpris, se révèle être la présence perçue par Kalharyos. La magie de l'invisibilité est rompue pour eux tous, et ils continuent leur progression dans les égouts.

Chez Ivy : analyse et nouvelle piste

Dans la pénombre de son laboratoire, Ivy se penche sur l'échantillon qu'elle a prélevé à la milice.

La pièce est faiblement éclairée par des bougies vacillantes, projetant des ombres dansantes sur les murs tapissés de livres anciens et de bocaux remplis de plantes séchées. Ses longs cheveux bruns tombent en cascade sur ses épaules, tandis qu'elle manipule avec précaution les instruments de son art.

Le goût de champignon, qu'elle avait détecté lors de sa première analyse, se révèle être le fruit d'une moisissure bien spécifique. Ses yeux marron profond se plissent de concentration alors qu'elle observe la substance sous la loupe. Ce qui intrigue Ivy, c'est que cette moisissure semble cultivée, comme si quelqu'un l'avait soigneusement entretenue.

Le reste de la poudre, composée de plantes courantes et non toxiques, ne présente aucun mystère. Mais cette moisissure... elle contient une forte quantité d'un métal qu'Ivy reconnaît immédiatement. Ses souvenirs la ramènent à des grottes sombres et humides, des accès souterrains menant à l'entrepôt d'Eleandre. Ces grottes, dynamitées pendant la guerre sont désormais inaccessibles... en théorie.

Ivy se redresse, une détermination farouche dans le regard. Elle sait ce qu'elle doit faire. Elle doit aller voir de plus près. Elle doit découvrir la vérité derrière cette moisissure et le métal qu'elle contient.

Elle enfile sa veste de cuir, vérifie ses outils - couteaux, cisailles, fioles - et part d'un pas décidé en direction des falaises.

Dans les égouts

Depuis la falaise

Face à la descente imposante, Nessira ne s'embarrasse pas de détails.

Je vais y aller en volant, ce sera plus rapide

Sans attendre de réponse, elle s'élance dans le vide, ses pouvoirs magiques prenant le relais pour contrôler sa descente. Ses cheveux flottent autour d'elle, et ses yeux brillent d'une lueur mystique tandis qu'elle plane avec la grâce résultant du sort.

Rufus, quant à lui, entame la descente le long des prises sculptées dans la roche. Chaque prise est un défi, mais il les saisit avec une précision et une force qui trahissent son expérience. Ses muscles se tendent sous l'effort, et son souffle est régulier malgré la difficulté. 

Au bas de la falaise, Nessira découvre une petite crique abandonnée. L'entrée d'une caverne se dessine devant elle A, presque entièrement bouchée par des éboulis. Les pierres sont couvertes de mousse et de lichens, témoignant de l'abandon depuis des années. 

Mais Nessira ne se décourage pas. Elle perçoit une infime ouverture dans les éboulis, une faille presque invisible à l'œil nu. Invoquant un sortilège, elle se dissipe en une volute de brume, ses contours se désintégrant pour réapparaître de l'autre côté des rochers. Elle se retrouve dans un ancien passage souterrain, poussiéreux et abandonné, où l'air est lourd et humide.

Ivy, qui a suivi sa propre piste le long des falaises, descend avec habileté et rejoint Rufus.

Ensemble, ils parviennent à se faufiler à travers les rochers obstruant un passage proche d'une sorte d'ancienne conduite d'eau C. Les pierres sont lourdes et instables, mais ils les déplacent avec prudence. Chaque mouvement est précis, chaque effort coordonné. Enfin, ils retrouvent Nessira de l'autre côté D, dans ce qui semble être un réseau d'égouts abandonnés. Des traces semblent pourtant indiquer que des personnes circulent régulièrement dans une direction précise.

Depuis le port

Les ténèbres des égouts engloutissent Kalharyos et Alston, leurs pas résonnant dans l'obscurité humide. Les murs suintants de moisissure et les relents nauséabonds ne semblent pas les déranger. Kalharyos, avec sa carrure imposante, ouvre la voie, son regard perçant sondant chaque recoin. Alston, quant à lui, se déplace avec agilité, ses sens en alerte.

Alston s'accroupit soudain, ses yeux fixés sur une petite silhouette qui se faufile dans l'ombre. Il murmure quelques mots dans un langage sifflant, incompréhensible pour l'oreille humaine. Les rats, habituellement craintifs, semblent se détendre à la voix d'Alston. Un rongeur, plus hardi que les autres, s'approche et répond dans le même dialecte.

Le rat, avec dans les yeux une lueur de curiosité face à ce bipède qui parle sa langue, indique un chemin tortueux :

Par là, suivez les repères. Un crâne, puis trois squelettes, et vous serez sur la bonne voie... Puis vous pourrez demander au Grand Goulu, le chef du secteur.

Puis, tandis qu'Alston et Kalharyos s'éloignent, il se met à glousser :

Quand je vais dire aux copains que j'ai vu un grand géant vert, ils ne vont jamais me croire.

Kalharyos et Alston avancent, suivant les indications du rongeur. Le crâne, repère blanchi par le temps, semble les observer de ses orbites vides. Plus loin, trois squelettes, entassés dans un coin, semblent raconter une histoire oubliée de tous.

Ils continuent leur chemin, les échos de leurs pas se perdant dans l'immensité des égouts jusqu'à rencontrer le Grand Goulu, le chef des rats.

Ce dernier les toise de ses petits yeux perçants.

Vous cherchez quelque chose, bipèdes ?

Il confirme que des mini-bipèdes sont passés par ici il y a quelques temps.

Un autre rat, plus loin, confirme les dires de Grand Goulu :

Une seule bipède. Elle avait des cheveux bleus, longs. Elle est passée par ici, il n'y a pas longtemps.

Les deux compagnons échangent un regard. Ils sont sur la bonne piste.

C’est ainsi que, de groupe de rats en groupe de rats, ils finissent par aboutir dans un réseau d’égoûts depuis longtemps oubliés et abandonnés R

Les égouts oubliés

Retrouvailles

Les aventuriers, chacun ayant suivi une piste différente, se retrouvent dans une vaste salle souterraine R soutenue par des piliers de pierre brute, partie oubliée des anciens égouts. L'air est lourd et chargé d'humidité, une odeur de moisi et de pourriture imprègne chaque recoin. Les murs suintent d'eau, et le goutte-à-goutte incessant résonne comme un métronome macabre, brisant le silence pesant.

Gurdil, de son côté, grâce à la magie de son anneau, scrute à travers les murs épais. Ses yeux perçants, aidés par l'enchantement, distinguent des silhouettes étranges dans les pièces voisines 1. Des formes humanoïdes, mais avec des écailles luisantes et des nageoires dorsales, restent immobiles, semblables à des statues aquatiques. Les hommes-poissons, ou ce qu'il en reste, semblent figés dans une attente éternelle, leurs yeux vitreux fixés sur un point invisible.

Kalharyos, imposant et déterminé, observe les environs avec une vigilance accrue. Ses sens aiguisés captent chaque bruit, chaque mouvement, prêt à réagir au moindre signe de danger. Rufus Borgia, quant à lui, examine les murs avec une attention particulière, cherchant des indices ou des signes de passage récent. Ses doigts glissent sur les pierres moussues, tandis que son esprit analyse chaque détail, chaque anomalie.

Ivy, discrète mais concentrée, ramasse des échantillons de plantes cavernicoles rares qui poussent dans les fissures des murs. Ses mains délicates manipulent les herbes avec une précision chirurgicale, les rangeant soigneusement dans ses sacs.

Le groupe avance prudemment, chaque pas résonnant dans le silence oppressant. Les ombres dansent sur les murs, projetant des formes inquiétantes. Le danger est palpable.

Les gardiens des profondeurs

Le groupe se prépare à agir, chaque membre ajustant ses armes et ses protections. Kalharyos, le demi-orc, scrute les environs avec une intensité féroce. Son regard se pose soudain sur les créatures aquatiques, ces profonds, immondes sbires de l'indescriptible Cthulhu que tous pensaient avoir éliminés pendant la guerre.

Un colère implacable et violente refait surface, le demi-orque appelant sa rage du combat. Hurlant, il charge, sa hache s'abat avec une force brutale sur les monstres, ses yeux verts intenses brûlant de rage.

C'est alors qu'un avatar de Cthulhu apparaît dans une des salles 2, à la grande consternation des aventuriers. La créature, monstrueuse et tentaculaire, semble surgir des profondeurs de l'enfer. Gurdil, le halfelin, agit promptement : il se transforme aussi en avatar de Cthulhu et se dirige vers l'apparition, avec prudence.

Nessira, utilisant sa magie, devient invisible et, profitant de la hauteur de la salle, se met à planer.

Désormais en sécurité, elle se concentre et tisse un sortilège de détection des pensées, cherchant à capter les esprits. Une onde mentale se propage autour d'elle, mais elle ne rencontre que le vide là où devraient se trouver les créatures menaçantes. Leur esprit est muet, inexistant, sauf en ce qui concerne celle qui est  Gurdil transformé.

Ce n'est pas normal.

Alors que ses compagnons vont au combat, elle devine une supercherie. Elle comprend brutalement ce que cela signifie :

couvrez votre nez, votre bouche. Nous sommes dans une hallucination collective ! Surement quelque chose dans l'air !

 Un par un, ses camarades obéissent, protégeant leurs voies respiratoires de la brume insidieuse. Progressivement, leur esprit combat l'illusion. Les monstres qui les assaillaient se mettent à vaciller, à devenir translucides, avant de disparaître.

Kalharyos, sa rage toujours présente, se tourne vers le dernier Cthulhu restant. Sa hache est prête à frapper. Gurdil, comprenant le danger, s'empresse de reprendre sa forme afin d'éviter toute méprise

Le calme revient peu à peu, ne laissant que la méfiance et la confusion. 

Maintenant que la menace est passée, les aventuriers inspectent la salle plus attentivement. Aux endroits exacts où les illusions les plus puissantes avaient pris forme, ils découvrent de petites gemmes scintillantes posées sur le sol. Des catalyseurs magiques, sans aucun doute, laissés derrière par leur mystérieux assaillant. Ils les ramassent avec précaution. 

Frustré, sa rage, bien réelle et toujours présente, Kalharyos se tourne alors vers la recherche de la mystérieuse silhouette aux cheveux bleus.

Elle devra payer. Elle va payer.

La caverne aux enfants

Leur fouille mène les aventuriers à ce qui semble être un simple éboulement. Mais l'intuition de Gurdil est plus forte. Il fouille, tâte les pierres, ses doigts agiles glissant sur les aspérités. Après quelques instants de recherche, il finit par trouver un mécanisme dissimulé. D'une pression, un passage s'ouvre dans un grincement de roche, révélant un abîme obscur. De l'autre côté s'étend une caverne d'une beauté surnaturelle. Des cristaux d'un bleu profond et lumineux tapissent les murs et le plafond, baignant la grotte d'une lumière spectrale et douce. L'endroit est un écosystème entier, un petit monde secret où des plantes étranges poussent, nourries par la lueur des gemmes.

Gurdil, dont le cœur bat plus fort à la vue des pierres précieuses, ne peut retenir son émerveillement.

Par les profondeurs de la terre…  Moi qui adore les pierres précieuses, me voilà servi ! Je veux un morceau, c'est trop joli !

Il sort déjà ses outils, prêt à tenter de prélever un éclat de cristal.

C'est alors qu'une silhouette se détache de l'ombre, au fond de la caverne. Une jeune fille les observe, son visage marqué par une expression indéchiffrable. Ses yeux brillent de colère et de défi, se posant sur Kalharyos. Sa voix résonne, claire et tranchante,

Tiens, tiens… Kalharyos.

Elle s'avance de quelques pas dans la lumière des gemmes, ses cheveux bleus brillent sous l'éclat des cristaux, un sourire amer aux lèvres, un petit jouet à l'effigie de Kalharyos dans ses mains.

Tu viens me tuer ? Tu viens achever l'œuvre de tes… maîtres ?

Kalharyos se raidit tandis que ses camarades se tournent vers lui.

Je n'ai jamais ordonné cela !

Sa voix vibre de colère et d'incrédulité, mais, intérieurement, il s'interroge : Y aurait-il un traître dans sa milice ?

1 Hiver fatal Fête 1493 CV

Hiver
Session de jeu du 04 Oct 2025
Lieu
-
Protagonistes
PJ
PJ
PJ
PJ
PJ
PJ
Organisations
-
Monstres notables
Autres monstres
-
Objets notables
-
Lieux visités
Manoir d’Eléandre - Accès aux sous-sols abandonnés

Articles under A1 - Nuit de fête à Salins



Cover image: by Bernard Philippe avec Midjourney