Sarpolys

Sarpolys est une cité-État de la Ligue Péladienne. Elle est surtout connue pour son gigantesque phare, l’une des merveilles du monde connu.

Géographie

Sarpolys occupe le sud-est de l’archipel des Îles Pélades, juste au sud-est du Bassin du Serrevague.

Infrastructures et urbanisme

Sarpolys est entourée de maquis brûlés par le soleil, de quelques oliveraies, ainsi que de terrasses bordées de murets de pierre sèche qui descendent en gradins jusqu’à la cité.   La cité est un mélange d’architectures curodiennes et carmuniennes. Les rues sont étroites, souvent en pente et sinueuses. Les anciens bâtiments curodiens en pierre calcaire sont massifs et souvent réaffectés pour un usage militaire (certains palais sont ainsi devenus des arsenaux ou des dispensaires). Les constructions carmuniennes, pour la plupart plus récentes, sont de pierre calcaire blanchie à la chaux, avec des toits en pente douce aux tuiles rougeâtres. Beaucoup ont des dépendances avec des toits plats où l’on fait sécher plantes, filets et tissus.   Sarpolys comporte son lot de citernes creusées sous la ville afin de recueillir la pluie, tandis qu’un aqueduc assure un minimum d’irrigation, en faisant venir l’eau des sources situées dans les élévations du sud de l’île.  

Le port

  Très large, le port accueille la plupart des anciennes constructions curodiennes. Le secteur central accueille aussi bien la plupart des commerces que des habitations, des arsenaux et des grands bâtiments publics.   Tout à l’est, de grandes citernes de briques et des entrepôts de pierre contiennent les réserves de pétrole brut acheminées depuis l’Aseran, ainsi que les feux alchimiques scellés dans des amphores spéciales.  

• Phare de Sarpolys. Une gigantesque tour à feu qui trône à l’entrée du port

Ville-haute

  La partie sud de la ville, légèrement en hauteur, était jadis le secteur affairates de la cité. Elle abrite la plupart des logements modestes et des ateliers d’alchimistes. On y trouve également plusieurs entrepôts.

Habitants

Sarpolys abrite environ 10 000 habitants, 20 000 si on compte l’ensemble des villages de l’île. Il s’agit en majorité de Carmuniens.

Société

Sarpolys honore toujours régulièrement et avec fierté les premiers insurgés de la révolte face à l’Empire de Curodia : graffitis, statues, représentations théâtrales, verres levés à leur mémoire dans les tavernes, autant de signes visibles un peu partout dans la cité.   La cité était l’une des plus durement traitée par l’empire, et les habitants ont gardé la dent dure contre les Curodiens, même après un gigantesque massacre. La Ligue Péladienne trouve dans les murs de Sarpolys la plupart de ses combattants.  

Conditions sociales

  Héritage de la culture patriarcale carmunienne, de manière générale, la place des femmes est réduite par rapport à celle des hommes. Dans les milieux aisés, si certaines femmes peuvent être lettrées, cela n'est pas le lot de la grande majorité d'entre elles. L'accès à la propriété et à l'héritage familial ne leur est guère plus ouvert. Dans le cadre du mariage, l'époux dispose d'une autorité incontestable.   Les personnes âgées sont entretenues dans leurs derniers jours par leur descendance, si elles en ont une, ou finissent dans un hospice, financé par des notables.  

Fête des Voiles Ambrées

  Chaque année, le premier jour du mois de Curma, la Fête des Voiles Ambrées célèbre la richesse et l’indépendance de la Ligue Péladienne. Un grand défilé de navires des sables décorés est suivi d’un fastueux banquet nocturne offert au peuple par les autorités. On y consomme des alcools forts. Cette célébration est directement importée des cités de la Ligue Syrentienne, où elle se tient à la même période de l'année.  

Le Jour du Sang

  Chaque année, le dernier jour du mois de Curse, le Jour du Sang célèbre la révolte de la cité et le massacre des Curodiens qui en résulta. Des effigies en paille de l’empereur y sont brûlées sur les places publiques, et des festins sont organisés pour honorer la mémoire des disparus. Dès la nuit tombée, toutes les lumières de la cité sont voilées pour quelques heures, hormis celle du phare.

Économie

Sarpolys exploite le Bassin du Serrevague, plusieurs grandes salines installées sur les plages périphériques récoltant le sel du bassin, ainsi que divers autres minéraux. Bon nombre de composants ainsi produits sont employés par les alchimistes de la cité.   Bien qu’élevée, la teneur en sel du bassin permet à des petits organismes de survivre : crevettes, crustacés divers et petits poissons prospèrent dans les secteurs les plus profonds du bassin. Cette manne attire des pêcheurs de la cité.

Gouvernement

Sarpolys est une république. Un cercle restreint d’une vingtaine d’élus locaux administrent la cité. Ils choisissent directement leur représentant au sein de la Ligue Péladienne.

Armées et défenses

Sarpolys est défendue par une enceinte calcaire qui protège également son port grâce à deux môles fortifiés, reliés par de lourdes chaînes escamotables. Plusieurs tours défensives orientées vers le port sont équipées d'armes de siège défensives capables de projeter des pots à feu alchimique.   Les ouvrages défensifs étant à l'origine conçus pour des soldats curodiens, beaucoup d'ajouts sont visibles un peu partout pour permettre aux combattants humains de les utiliser.   Sarpolys abrite de nombreux soldats, avides d’en découdre avec l’Empire de Curodia.

Histoire

Sarpolys fut la première cité de la satrapie de Péladeos à se révolter, entraînant à sa suite Kyzarion et Mykara. Les affrontements face à l’oppresseur curodien y furent particulièrement violent, et des milliers d’entre eux furent massacrés par les insurgés.