Mémoire d'un.e inconnu.e
Quelque part dans le vide spatial, vaisseau-monde Yûl, cycle annuel 1453.
Parmi les 100'000 âmes du vaisseau-monde, aucun d'entre nous n'a jamais foulé notre terre originelle. Seuls quelques hologrammes au Mémorial et des archives éparses subsistent.
Néanmoins, la conviction des premiers persiste : Nous sommes une flèche de métal portant l'espoir dans le noir de l'espace. Un espoir d'un monde où l'entraide et la solidarité sont ancrées au plus profond de nos cœurs.
Yûl file ainsi vers une destination inconnue à une vitesse inimaginable. Et il faut alors que tout fonctionne pour les générations à venir. Pour qu'un jour, des yeux curieux puissent se poser sur des paysages encore jamais explorés et inconnus.
Notre foyer fonctionne grâce à ses anneaux.
Le plus vital, est le Chantier spatial, dont les équipes de maintenance sortent en exo-coques affrontant l'hostilité du vide spatial. Ces hommes et ces femmes nous maintiennent en vie. Iels Pilotent leurs drones, virevoltent partout autour et dans la structure, soudent, remplacent et interviennent sur les incessantes pannes de notre vieux vaisseau.
L'anneau de la Manufacture produit tout ce dont les ouvriers et la population a besoin. C'est un lieu où l'activité est ininterrompue, rythmée par les quarts des travailleurs, tout comme L'Agrovia, notre anneau-fermier.
Les cycles des éclairages artificiels font pousser notre nourriture. Fruits et légumes sont récoltés tandis que les insectes prolifèrent dans les fermes dédiées.
Ensuite vient la perle de notre monde : L'anneau de L'Aurora. C'est là que le Parlement siège, débat et est élu. Ils nous guident à travers les âges. Les idées trouvant échos chez certains esprits, des factions ont commencé à émerger. Les conservateurs, prônant les valeurs d'entraide et de partages se heurtent à des valeurs nouvelles, plus centrées sur l'individu ou la réussite personnelle. Les débats enflammés ont lieu sous le dôme du Conclave, où la raison affronte la passion et les croyances.
L'Aurora est aussi le lieu pour se recueillir. Au Mémorial tout d'abords, ou au temple pour prier les icônes guidant nos vies et nos valeurs. Ou encore pour interroger une de ces bornes d'oracles holographiques, cherchant sagesse et conseil auprès de la mémoire du vaisseau et des icônes. Dans les nombreux parcs étoilés et emplis de verdures on philosophe, on se questionne, on imagine, on vit. On existe.
Au-delà de ces aspects contemplatifs, l'on peut aussi y faire la fête, rencontrer les personnes des autres anneaux et se divertir dans des salles de projections ou de divertissement numériques. On y découvre de nouvelles sensations, en revivant des mémoires proxy, un souvenir, une expérience numérisée.
Et finalement, Le Domum, anneau du théâtre d'injustice, repaire des laissés pour compte et des séparatistes. Ces gens, trop souvent défié et usés par le laxisme du Parlement souhaitent vivre seuls, en paix dans leur communauté soudée par la débrouillardise et leurs identités multiples mais sans égales.
Cet esprit d'indépendance n'émerge pas du néant.
Notre histoire est chargée de doute, de querelles et de désaccords. Et malheureusement, ceux-ci ont mené aux événements tragiques de 1345. Peu en parleront, car même des générations après, les cicatrices de ce conflit nous sont encore douloureuses. Yûl portera à jamais ses marques par ses anneaux détruits, les forteresses de données corrompues et les nombreuses vies perdues inutilement.
Nous avons oublié une partie de notre histoire, une partie de nos rêves, et notre étincelle est devenue plus terne aujourd'hui.
Les cœurs changent et les nouvelles idées se font une place.
Devons-nous porter les anciens idéaux tel des reliques immuables ? Où devons nous tracer notre propre route ? Où allons-nous ?
Il n'y a qu'une façon de le savoir : Le vivre.
Parmi les 100'000 âmes du vaisseau-monde, aucun d'entre nous n'a jamais foulé notre terre originelle. Seuls quelques hologrammes au Mémorial et des archives éparses subsistent.
Néanmoins, la conviction des premiers persiste : Nous sommes une flèche de métal portant l'espoir dans le noir de l'espace. Un espoir d'un monde où l'entraide et la solidarité sont ancrées au plus profond de nos cœurs.
Yûl file ainsi vers une destination inconnue à une vitesse inimaginable. Et il faut alors que tout fonctionne pour les générations à venir. Pour qu'un jour, des yeux curieux puissent se poser sur des paysages encore jamais explorés et inconnus.
Notre foyer fonctionne grâce à ses anneaux.
Le plus vital, est le Chantier spatial, dont les équipes de maintenance sortent en exo-coques affrontant l'hostilité du vide spatial. Ces hommes et ces femmes nous maintiennent en vie. Iels Pilotent leurs drones, virevoltent partout autour et dans la structure, soudent, remplacent et interviennent sur les incessantes pannes de notre vieux vaisseau.
L'anneau de la Manufacture produit tout ce dont les ouvriers et la population a besoin. C'est un lieu où l'activité est ininterrompue, rythmée par les quarts des travailleurs, tout comme L'Agrovia, notre anneau-fermier.
Les cycles des éclairages artificiels font pousser notre nourriture. Fruits et légumes sont récoltés tandis que les insectes prolifèrent dans les fermes dédiées.
Ensuite vient la perle de notre monde : L'anneau de L'Aurora. C'est là que le Parlement siège, débat et est élu. Ils nous guident à travers les âges. Les idées trouvant échos chez certains esprits, des factions ont commencé à émerger. Les conservateurs, prônant les valeurs d'entraide et de partages se heurtent à des valeurs nouvelles, plus centrées sur l'individu ou la réussite personnelle. Les débats enflammés ont lieu sous le dôme du Conclave, où la raison affronte la passion et les croyances.
L'Aurora est aussi le lieu pour se recueillir. Au Mémorial tout d'abords, ou au temple pour prier les icônes guidant nos vies et nos valeurs. Ou encore pour interroger une de ces bornes d'oracles holographiques, cherchant sagesse et conseil auprès de la mémoire du vaisseau et des icônes. Dans les nombreux parcs étoilés et emplis de verdures on philosophe, on se questionne, on imagine, on vit. On existe.
Au-delà de ces aspects contemplatifs, l'on peut aussi y faire la fête, rencontrer les personnes des autres anneaux et se divertir dans des salles de projections ou de divertissement numériques. On y découvre de nouvelles sensations, en revivant des mémoires proxy, un souvenir, une expérience numérisée.
Et finalement, Le Domum, anneau du théâtre d'injustice, repaire des laissés pour compte et des séparatistes. Ces gens, trop souvent défié et usés par le laxisme du Parlement souhaitent vivre seuls, en paix dans leur communauté soudée par la débrouillardise et leurs identités multiples mais sans égales.
Cet esprit d'indépendance n'émerge pas du néant.
Notre histoire est chargée de doute, de querelles et de désaccords. Et malheureusement, ceux-ci ont mené aux événements tragiques de 1345. Peu en parleront, car même des générations après, les cicatrices de ce conflit nous sont encore douloureuses. Yûl portera à jamais ses marques par ses anneaux détruits, les forteresses de données corrompues et les nombreuses vies perdues inutilement.
Nous avons oublié une partie de notre histoire, une partie de nos rêves, et notre étincelle est devenue plus terne aujourd'hui.
Les cœurs changent et les nouvelles idées se font une place.
Devons-nous porter les anciens idéaux tel des reliques immuables ? Où devons nous tracer notre propre route ? Où allons-nous ?
Il n'y a qu'une façon de le savoir : Le vivre.
- Auteur.rice inconnu.e