Session XVI : La chute du culte de Norgorber
General Summary
Après avoir reconduit l’elfe chez lui, les aventuriers se regroupèrent grâce aux bracelets de communication nouvellement acquis. Ils se rejoignirent au Terrier pour une brève observation des lieux, compte tenu de la rumeur donnée par l’elfe. Ils purent remarquer que l’entrée des lieux était vide et qu’aucun ysoki n’était en vue. Ils tirèrent la conclusion qu’ils devaient rester cloîtrés chez eux le temps que le confinement militaire soit levé, en train d’entasser les matériaux dans leurs caves en attendant qu’ils puissent recommencer leurs activités comme à la normale.
Ils discutèrent quelques instants afin de savoir quelle serait la suite de la journée. Avec les nouvelles richesses fraîchement acquises en récupérant la somme mise sur la tête d’Ombroise, ils planifièrent quelques achats : ajout de runes ou autres matériels afin de se préparer au combat à venir. Une fois les armes et armures placées chez le forgeron, ils se séparèrent : Vidar et Baltazar désiraient passer du temps au calme au Poracha, Marduk désirait passer au Temple de la Lumière tandis que Drark voulait trouver Merlando afin d’en savoir plus sur l’épreuve d’entrée à venir.
L’alchimiste se rendit donc à l’Université et demanda un entretien avec l’aspirant directeur. Comme il pouvait s’y attendre, Merlando était fortement occupé mais il lui fut proposé de s’entretenir avec son assistant. Drark, méfiant, décida qu’il était plus sage de reproposer un rendez-vous à son complice dans l’Antre des Protéens. Il laissa un message cryptique, suggérant à Merlando de le rejoindre au Breuvage de la Cabale à dix-sept heure le jour même. Il alla ensuite rejoindre ses compagnons au Poracha.
Le champion fut accueilli par Elys, et il put remarquer la présence de Zesma. Il demanda à la jeune femme quel était l’impact des dernières décisions du Conseil sur son travail, et elle lui montra que les mendiants, ne pouvant plus errer dans les rues, étaient un peu démunis face à la nécessité de cloîtrer tout le monde chez soi. Ils étaient actuellement nombreux à être accueillis dans le temple. Heureusement, elle avait l’aide de certains volontaires, tels que Zesma. Marduk en profita pour aller discuter avec elle après avoir donné quelques pièces pour aider Elys dans cet accueil un précaire de tous ces pauvres erres. Il discuta quelques minutes avec la vieille dame afin de savoir ce qu’il en était des Corbeaux du Crépuscule. Qu’allaient-ils faire maintenant ? Elle lui répondit qu’elle n’en avait aucune idée. Cette situation mettait plus ou moins tout le monde dans l’embarras, et mettait leurs gains à zéro actuellement. Leur plan d’action constituait à récolter un maximum d’informations dans le but de les vendre au plus offrant une fois qu’elles auraient pris de la valeur. La situation politique tendue allait d’office leur permettre de capitaliser sur ce qu’ils entendaient et voyaient, ce n’était qu’une question de temps. Marduk demanda enfin s’il pouvait voir Mirzini. Zesma lui avoua qu’elle ne savait pas où elle était. Elle avait pris la direction du Quartier des Combes mais ne savait pas exactement où elle se trouvait. Marduk remercia la vieille et partit à la recherche de sa cousine.
Cela lui prit un peu de temps, mais il parvint à la trouver, à force d’errer dans les rues. Il aperçut sa chevelure sombre et bouclée dans un large bâtiment appelé la Plantation du Charbon. Il entra pour l’interpeler. Elle était occupée à discuter avec un des gérants de l’endroit. Elle lui demanda d’attendre quelques minutes pour qu’elle puisse finir son entretien avec l’homme. Marduk en profita pour vagabonder dans les lieux et poser des questions. Il s’agissait d’une sorte de serre intérieure, mais la structure était bel et bien en pierre et les puits de lumières n’étaient pas si nombreux. Ces plantes devaient probablement pouvoir grandir avec peu de luminosité. Lorsqu’on s’enfonçait dans le bâtiment, on pouvait avoir l’impression de rentrer dans une jungle, ou plutôt les ruines d’un temple antique envahi par une végétation luxuriante. Il parla quelques minutes avec un des jardiniers. Il lui expliqua que la chaleur provenait de feux qui étaient alimentés dans les caves. Une fois le bois consumé, ils utilisaient le charbons et les cendres comme engrais pour les jardins. Les plantes étaient évidemment relativement exotiques, et étaient vendues pour les potions des alchimistes de la ville, entre autre pour leurs vertus médicinales. Marduk laissa l’employé à son travail et rejoignit Mirzini qui lui faisait signe, ayant fini avec son entretien. Marduk demanda à sa cousine ce qu’elle faisait là, et qu’en était-il de ses plans pour la suite. Elle répondit qu’elle était ici à la recherche d’informations et qu’elle ne savait pas encore ce qu’elle envisagerait pour la suite. Elle n’avait pas encore décidé quoi que ce soit. Marduk lui suggéra de ne pas aller à l’encontre de son père et d’oublier les torts du passé. Il lui confia qu’il ne pensait pas que c’était une bonne idée de se lancer dans un esprit de vengeance et qu’il valait mieux renoncer à ce chemin. Elle écouta, mais sans acquiescer. Marduk lui annonçait alors la suite du plan : ils allaient tenter de désacraliser le Temple de Norgorber à la nuit tombée. Elle le mit alors en garde : les hauts membres de la hiérarchie étaient dangereux. Bien qu’elle ne connaisse pas Hjarnark, son remplaçant, elle savait que Magdar Kelen était une brute très dangereuse et impressionnante au combat. Galvas Dedrane, lui était un magicien elfique redoutable, capable d’invoquer des daémons et autres sortilèges puissants. Marduk la rassura en lui affirmant qu’ils avaient déjà tué la méduse, qu’il se prépareraient en fonction. Il la remercia pour ses avertissements et prit la direction du Poracha.
Pendant ce temps, Vidar et Baltazar buvaient des coups au Poracha. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, l’établissement était presque plein. Ils furent accueilli par Fijit qui les salua chaleureusement. Il ne connaissait pas encore Vidar, mais il aurait bientôt l’occasion de l’apprécier, du moins en tant que client. Baltazar, en allant prendre les boissons, interrogea le gnome sur le chat magique. Il appréciait la présence des chats, et particulièrement celui-ci. Il voulait en faire son ami. Fijit lui apprit qu’il s’agissait bien d’une créature intelligente qui parlait le commun ainsi que le sylvestre. Cependant, pour garder le secret autour de sa capacité à parler et à comprendre, il ne parlait qu’en sylvestre, car peu de personne à Orville était capable de la parler. Il s’agissait de la langue du Premier Monde, le monde des gnomes, des plantes et des créatures féeriques. Le gnome lui révéla également que cet animal magique était particulièrement intéressé par les secrets. S’il désirait être l’ami du poracha, il était presque certain qu’il allait devoir lui révéler quelques secrets sur lui. Baltazar prit les boissons commandées, de délicieuses bières au miel, et alla s’installer auprès de Vidar. Ils discutèrent posément durant quelques dizaines de minutes. Drark ne tarda pas à les rejoindre. Alors qu’ils discutaient à trois, l’iruxi en profita pour souffler quelques secret à « son futur ami ». Il lui avoua qu’il avait perdu la mémoire, que Vidar était revenu à la vie et que Marduk avait été ressuscité (une simplification mais pas si si loin de la vérité) par sa divinité. L’animal aux huit pattes fut heureux d’entendre ces révélations, puis se dirigea vers d’autres endroits de la salle pour épier d’autres conversations.
Enfin, Marduk les rejoignit. Ils partagèrent discussions ainsi que boissons, mettant à plat leurs pensées et idées sur les positions à adopter dans ce jeu d’échec politique : En qui placer leur confiance ? Fallait-il parler du plan au Cledan ? Fallait-il soutenir un parti ou rester en dehors des manigances ? Pouvait-on faire confiance aux Lancaster ? De nombreuses questions sans réponse, et ils décidèrent de suivre leurs instincts tout en étant prêts à adapter leurs plans. Il était fort probable qu’il y ait des retournements de situation. Ils continuèrent à boire, jusqu’à ce que l’heure arriva pour entamer la suite du plan.
Drark se rendit au Breuvage de la Cabale tandis que les autres allèrent reprendre leurs équipements. Il alla s’installer à une table et prit une boisson pour attendre Merlando. À sa déception, ce ne fut pas l’alchimiste, mais son assistant qui vint au rendez-vous. Un jeune homme en longue toge d’un jaune sable entra dans la salle, et après avoir fait un rapide regard dans tous les sens afin de scanner la pièce, il se dirigea vers le gobelin.
« Veuillez excuser mon maître, il est fortement occupé avec l’arrivée des élections. Il m’a dit de vous avertir que vous pouviez tout me dire, vous vouliez avoir des informations concernant les épreuves ? »
Bien qu’il était méfiant, Drark se dit qu’il devait probablement être de confiance s’il en savait autant sur l’arrangement entre Merlando et lui. Il décida donc de parler ouvertement. L’assistant lui révéla qu’il s’agirait, pour la première épreuve, d’un élémentaire tiré au hasard. Il informa également que l’élection du nouveau directeur temporaire allait se dérouler sous peu. Plusieurs personnes étaient en compétition, mais les trois plus probables étaient Merlando, la fille Larathron et un elfe. Une fois qu’il serait élu, la question allait de savoir s’il pourrait rejoindre le Conseil des Sept ou s’il faudrait attendre qu’il s’agisse d’un directeur définitif. Drark le remercia pour ces informations et décida d’aller rejoindre ses compagnons.
Ils se retrouvèrent devant la maison qui se trouvait juste au-dessus du Temple de Norgorber. Le soleil venait de se coucher et ils purent constater que les maisons de cette zone, bien qu’au centre de la cité, étaient relativement isolée, situées entre le fleuve du Sav et le fort de l’Aube. Les Lancaster avaient payé les occupants pour déserter le lieux le temps d’une nuit. Ils expliquèrent le plan aux aventuriers : les deux prêtres avaient besoin de faire une canalisation verticale afin de concentrer leurs forces et accomplir le rituel. Ils se répartiraient la protection des deux prêtres : les Lancaster et leurs gardes défendraient la prêtresse de Shélyn à l’étage tandis que les aventuriers s’occuperaient du prêtre de Desna au rez-de-chaussée. Ils avaient un peu de temps devant eux pour préparer le terrain et arranger les lieux pour défendre au mieux. Ils placèrent des tables, armoires et autres meubles afin d’avoir certaines couvertures, puis bloquèrent les issues pour ralentir l’attaque et combattre les envahisseurs dans des goulots d’étranglement. Sur le plan tactique, Marduk resterait dans l’entrée principale et Vidar à côté du prêtre, en garde du corps. Drark et Baltazar se cacheraient dans les zones d’ombre ou derrière les meubles afin d’attaquer par surprise et d’éviter de se faire assaillir directement. Le gobelin plaça également un piège de chausse-trappes dans la zone. Une fois que tout cela fut fait, le rituel commença et ils attendirent l’arrivée des ombres. Ils ne s’attendaient pas à ce qu’elle arrivent tout de suite, mais néanmoins, l’attente fut longue. Plus les ombres attendaient, plus les aventuriers s’attendaient à ce qu’elles arrivent, bien que la fatigue les suppliait de se reposer.
Ce n’est que vers deux heures du matin que Vidar et Baltazar aperçurent quelque chose d’anormal. Des tâches sombres s’écoulaient lentement via les interstices des fenêtres barricadées. Sans provoquer de bruit, ces formes noires se matérialisèrent ensuite devant eux. Marduk, qui montait la garde devant la porte principale, fut pris au dépourvu, tandis que Baltazar se rua sur les formes sombres. Il taillada de sa lance empoisonnée les créatures, et malgré quelques coups bien placés, les dégâts qu’il fit ne furent pas incroyables, l’immatérialité de leurs corps empêchant le poisonde faire effet. Drark ne se posa pas de question et démarra directement le combat en éclatant des bombes sur leurs corps difformes. De son côté, le champion comprit, en observant Baltazar se démener contre les créatures, qu'il aurait beaucoup de mal à les agripper ou les mettre à terre. Il put aussi constater que ces monstres étaient particulièrement résistants aux attaques physiques. Il se rappela alors qu'il avait déjà entendu parler de ce type de créatures, et qu'il s'agissait de morts-vivants. Il comprit alors qu'il pouvait utiliser les pouvoirs de Sarenrae pour les blesser de manière beaucoup plus efficace qu'avec une arme physique. Sans hésiter, il brûla l'ombre qui était devant lui, tout en sachant qu'il devrait réserver un peu de son pouvoir pour soigner quelqu'un en cas de coup dur. Le combat continuait entre les ombres et les aventuriers, dont Baltazar et Marduk se virent voler leur ombre. Bien qu'anodin en apparence, lorsque leur ombre se mua en contradiction avec leurs mouvements, ils ne purent s'empêcher de ressentir un malaise, ils furent plus maladroit, perturbés par les mouvements dissonants de leurs corps. Marduk parvint à en brûler une complètement, usant encore de sa magie divine, tandis que les flammes de Drark en finirent une autre. Baltazar parvint ensuite à achever celle que Vidar avait déjà affaiblie par des sorts. Finalement, la dernière ombre disparu, se confondant avec l'ombre de l'oracle. La pièce redevint calme et le doute se mit à planer. Est-ce qu'elle était morte ? Avait-elle disparu ? Il était difficile d'en être sûr, mais le nain savait comment il allait le vérifier. Il leva son marteau et frappa le sol, juste à l'endroit où son ombre se trouvait. Rien ne perturba la zone sombre où il venait d'abattre le marteau de ses ancêtres, et sans perdre de temps, il le releva et frappa encore plus fort. Des étincelles fusèrent lorsque son arme cogna la pierre au sol, puis il se tut et attendit. Plus rien ne bougeait. Il n'avait aucune possibilité de vérifier si elle était complètement morte, mais il jugea qu'elle devait probablement l'être. Baltazar lui fit un petit signe de tête pour lui dire qu'il avait bien fait et qu'il pensait qu'elle était morte maintenant.
Une fois les ombres vaincues, ils entendirent des tambourinements sur les fenêtres et portes barricadées. La suite des hostilités arrivait. ils eurent le temps de se repositionner dans la pièce, et se préparer à la suite du combat. Marduk reprit sa position tout près de la porte, Baltazar se plaça derrière la table renversée, Vidar se plaça tout près d'une fenêtre et leva son marteau, prêt à frapper, tandis que Drark retourna se planquer aussi efficacement qu'une colombe au milieu des corbeaux. Les autres l'avertirent, mais ils ne parvenait pas, dans la précipitation, à empêcher ses bombes et fioles de s'entrechoquer, révélant de manière flagrante sa position. Trois barricades sautèrent d'un coup, et deux drows, des elfes noirs, ainsi qu'un hobgobelin jaillirent des ouvertures. Vidar abattit son marteau sur le sien et le mit presque instantanément hors de combat. Marduk fut également attaqué par de son côté et Baltazar, se rendant compte que Drark était repéré, tenta de s'interposer entre Hjarnak et l'alchimiste. Vidar fut le premier à se débarrasser de son adversaire. Il l'acheva, usant de ses pouvoirs pour siphonner l'énergie vitale de l'elfe, qui s'écroula comme une tissu vide de son corps. Drark lança une bombe sur l'hobgobelin menaçant, mais il comprit qu'il s'agissait d'un dur à cuire. Ce dernier, après avoir reçu un coup de l'iruxi, s'attaqua au gobelin, comprenant qu'il serait plus facile de mettre au sol la petite créature plutôt que le géant de deux mètres. La chemise de Drark se tacha de sang tandis qu'il rata son esquive de justesse. Il battit en retraite vers la prêtre, tentant de mettre du terrain entre lui et la brute, tout en se rapprochant de Vidar qui n'allait pas tarder à venir l'aider. De son côté, Marduk était aux prises avec une drow, qui comprit, après quelques échanges de rapière et de bouclier, qu'elle ne parviendrait pas à tomber le champion sans l'aide de ses compagnons. Elle se précipita dans la pièce afin de rejoindre son lieutenant, mais se prit les chausses trappes au passage, blessant ses pieds et chevilles dans la manœuvre. Hjarnak s'enfonce furieusement dans la mêlée, évitant autant que possible le ruffian homme-lézard et l'oracle pour pouvoir en finir avec le lanceur de bombes qui n'arrêtait pas de faire pleuvoir ses armes alchimiques. Baltazar en profita pour lacérer son flanc et Vidar usa de ses sortilèges pour affaiblir l'hobgobelin enragé, soutenu maintenant par son associé elfe noir. Le groupe d'aventuriers coordonna ses efforts dans un assaut final et quelques secondes plus tard, les adversaires étaient au sol, neutralisés et menottes pour l'interrogatoire qui devrait suivre.
Alors que le silence était presque retombé, les murmures du prêtre en bruit de fond, ils entendirent alors des sons de pas d'une bête, d'une énorme bête à l'étage supérieur, directement suivi d'un craquement de bois, comme si on enfonçait un mur, une porte ou un plafond. Ils comprirent directement que cela ne se passait pas aussi bien à l'étage qu'au rez-de-chaussée. Ils s'assurèrent d'un rapide coup d'œil que tout était sécurisé, utilisèrent une partie de la magie du prêtre pour se redonner un coup de et montèrent les escaliers quatre à quatre. Ils jetèrent un coup d'œil rapide dans la pièce avant d'entrer pour découvrir ce qu'ils craignaient : des gardes morts ou inconscients au sol, Jidéon allongé, blessé et assommé dans le coin de la pièce, du sang coulant de sa poitrine, tandis que plusieurs ombres victorieuses s'apprêtaient à s'attaquer à la protection magique de la prêtresse. Galas était accompagnée d'une prêtresse de Norgorber drow au fond de la pièce, tandis qu'une énorme bête de trois mètres de haut faisait écran entre les aventuriers et le chef de la guilde. Cela devait être une des invocations de Galvas. Ils reconnues qu'il s'agissait d'un Ceustodaémon, une de ces créature provenant de l'Abaddon, le plan des Cavaliers de l'Apocalypse. Drark ne perdit pas de temps et entra, se plaçant derrière une armoire et une table, ce qui devrait lui offrir une position défensive avantageuse, puis lança une de ses bombes sur le daémon. Marduk entra ensuite et vint se placer défensivement tout près du gobelin. Le monstre se rua en hurlant sur Drark et d'un coup de mâchoire que ce dernier n'avait pas prévu aussi long, mordit le gobelin qui se mit à perdre du sang en grande quantité. Ils purent constater un phénomène étrange : ils virent des traces de morsures se dessiner sur la peau de la créature, dévorant sa chair, et directement après, Drark put sentir les dents mordre dans sa propre chair et le meurtrir. Par le biais de sa connections physique précédente, le daémon se consommait pour pouvoir blesser Drark dans la foulée. Baltazar entra alors pour aider ses compagnons et s'attaqua au ceustodaémon. Il avait comprit qu'il serait nécessaire d'abattre une menace à la fois, celle-ci étant trop dangereuse que pour être à moitié ignorée. Il approcha en relevant sa crête et enfonça sa lance dans le monstre devant lui qui cria de douleur. Vidar entra et lança un sceau de sanctuaire sur la prêtresse afin de la protéger des coups qui lui seraient destinés. Galvas utilisa un sortilège de dissimulation se protéger et se mit hors de portée du combat, le ceustodaémon devrait les tenir suffisamment longtemps pour qu'il puisse interrompre le rituel. Drark recula pour se mettre hors de portée du monstre et décida que, malgré son état critique, il serait plus utile en restant dans l'offensive plutôt qu'à se soigner. il prépara une autre bombe qu'il fit exploser sur la tête du daémon. Ce dernier fit quelques pas de reculet prit une grande inspiration, Drark, qui pourtant aimait le feu, eut un mauvais pressentiment lorsque la pièce s'embrasa, prise dans un souffle de feu. Marduk, qui était dans le chemin, se cacha comme il le put derrière son bouclier, mais le gobelin, gravement blessé, tomba inconscient au sol. L'état de Jidéon commençait à devenir critique mais la bête faiblissait. Baltazar, ignoré jusqu'ici continuait d'infliger de massifs dégâts à la créature malfaisante, suffisamment pour que Vidar se sente assez en confiance pour entrer dans la mêlée. Il fonça sur le daémon, invoqua le pouvoir de ses ancêtres et tenta de finir la créature. La chance lui sourit et il abattit le monstre d'un coup spectaculaire sur le crâne. Pendant ce temps, Galvas, non sans difficulté, parvint à forcer le sanctuaire et envoya la drow ralentir les aventuriers. Marduk remit sur pieds son compagnon gobelin, non sans l'aide de Sarenrae, toujours à l'écoute des prières désespérées de ses disciples, puis il revint à la charge pour empêcher Galvas de faire du mal à la prêtresse de Shélyn. Galvas asséna quelques coups à l'incantatrice, mais cette dernière ne flancha pas. Les aventuriers parvinrent à se débarrasser de la drow en quelques passes d'armes et filèrent à la rescousse de leur alliée. Un combat rapide et intense s'engagea, où les aventuriers durent tenter de mettre hors d'état de nuire cet elfe noir vif comme l'éclair. Les coups volèrent et les lames s'entrechoquèrent, tandis que le sang de chacun tombait au sol par grandes giclées pourpres. Marduk l'agrippa mais ne parvint pas à le maintenir immobile durant l'affrontement, lui permettant de lancer un sortilège vidant presque complètement l'oracle de son énergie vitale. Ce dernier se plongea alors totalement dans les esprits de ses ancêtres afin d'en appeler à leur force, et lança un sortilège de malédiction, "Condamnation imminente", sur Galvas, annonçant sa fin et son malheur proche. Il répondit avec une incantation qui fit sortir le sang du corps de l'oracle. Il s'en sortit, mais il sentit qu'il n'en faudrait pas beaucoup plus pour rendre le mettre à terre. Le combat dura encore quelques secondes, car tous se ruèrent sur l'elfe alors qu'il tentait d'interrompre le rituel une dernière fois. Drark sentit que sa prise de risque sur le rituel n'était pas téméraire, mais qu'il possédait probablement un moyen de s'échapper, car dans le cas contraire il se concentrerait sur le fait de mettre hors d'état de nuire les aventuriers. Ils redoublèrent d'effort et Drark lança une combinaison de son dernier feu grégeois et d'une fiole acide pour tenter de lui infliger un maximum d'affliction, tandis que Marduk avait sorti son cimeterre pour tenter le tout pour le tout et que les deux autres essayèrent de finir le job. Les coups volèrent et ils purent voir que l'elfe fut surpris par la violence de l'assaut, mais il tint bon. Après avoir esquivé un coup de marteau, il lança un sortilège de portail et s'engouffra dedans. Ils purent constater que l'autre partie du portail se trouvait sur la maison de l'autre côté de la large rue, à une trentaine de mètre environ. Son manteau noir brûlait encore, mais serait-ce assez pour l'achever avant qu'il ne puisse s'enfuir ?
Date du Rapport
16 Apr 2023
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