Refuges princiers

Sa majesté royale le prince Ghali DeNil, premier fils et premier enfant de l'ancienne reine Cléa DeNil a sa propre place, tout en haut de la hiérarchie des refuges princiers. Il a aussi nommé quatre remplaçants effectifs, au as où il serait indisponible. Juste en dessous se trouvent les représentants nationaux, parfois appelés "princes de refuges", qui peuvent eux-mêmes choisir leurs remplaçants effectifs.

Je ne suis pas un prince sous Ghali. Quand j'occupais ce poste, la hiérarchie était nébuleuse. Je suis tout en haut de ma hiérarchie.

— Sa grandeur le Haut Général paradisiaque et prince impérial infernal Sibyen Hell'U

Sous tout ce beau monde se trouvent les représentants locaux et les grands responsables. Au nombre de un à quatre par refuge, les représentants locaux gèrent un refuge local, de ses affaires courantes à ses affaires plus complexes. Ils peuvent contacter les grands responsables et les princes de refuges pour leur transmettre des demandes. A la tête de concepts plutôt que de refuges, les grands responsables doivent gérer une partie de l'organisation globale, dans leur pays.

Le centre culturel des refuges repose sur l'inclusivité. Tout le monde mérite le confort, tout le monde mérite une communauté, tout le monde mérite la bienveillance. Et, de la même manière, tout le monde doit s'adapter à ces droits pour les faire valoir chez les autres. L'idée étant de faire des refuges un havre pour tous ceux qui pourraient en avoir besoin, l'idée d'acceptation et d'inclusion est au centre de tout.

Les olérins existent pour prendre soin des peuples. Sur ce postulat, basé sur la biologie des olérins, entraîne la conclusion suivante : les peuples méritent, intrinsèquement, qu'on prenne soin d'eux. Or, sa majesté royale le prince Ghali DeNil, premier fils et premier enfant de l'ancienne reine Cléa DeNil, a déjà prouvé que les plus grandes nations de l'Alliance d'Argent ne prennent pas soin de leur peuple au sens où l'entendraient les dieux. Les refuges princiers cherchent à combler ces manquements.

Il n'aime pas le dire, mais il est très pieux. C'est parce qu'il aime profondément le Firqil qu'il a été si frustré par leurs limites. C'est par religion qu'il fait tout ça.

— Sa majesté royale la princesse Nashan Gapy-Hell'U-Denil, deuxième fille et deuxième enfant d'Avital Hell'U-Qisum

Une autre raison derrière les refuges princiers est le respect de la Vie. En bon ariesque, sa majesté royale le prince Ghali DeNil, premier fils et premier enfant de l'ancienne reine Cléa DeNil, a grandit dans le respect de la Vie selon le Firqil. Ce respect de la Vie, encouragé par feu la Dame Elmandjra, premier fils et deuxième enfant d'Ourada Elmandjra, a grandit au point de dépasser les définitions du Firqil. En décalage totale avec la réalité de beaucoup d'ariesque, cet idéal s'est mué en combat pour le Prince. Et c'est ce combat pour ses idéaux (une Vie respectée, pour tous) qui nourrit les refuges princiers.

Sa majesté royale le prince Ghali DeNil, premier fils et premier enfant de l'ancienne reine Cléa DeNil, a grandit au domaine Elmandjra, élevé par la Dame locale, choisi par l'ancienne Reine Cléa DeNil, première fille et premier enfant de Badriya DeNil. Le respect de la Vie est une des plus grande valeur qui lui est inculquée. Réceptif, le prince développe une vision de plus en plus idéaliste de ce respect, accompagné dans ses projets par sa Dame qui, plutôt que de souligner leur irréalisme, fais tout pour rapprocher le réel local de leur description. C'est dans cette coquille idéale que le prince se forge son sens de la justice. Et, plus il grandit, plus il apprend que cette vision était manipulée et est, en réalité, bien loin du quotidien de la plupart des ariesques.

Un jour, il a vu un pauvre. ça l'a secoué. Depuis, il n'est plus le même.

— Dame Hiyam Elmandjra, première fille et deuxième enfant d'Elias Elmandjra

Quand il prend en influence, il décide que ce pouvoir doit servir à alligner ses valeurs et la réalité, en sacrifiant ses valeurs le moins possible. Au départ, il souffle à l'oreille de sa mère, caché, discret. La cour a peur que son idéalisme jette une ombre sur le palais. On se souvient encore trop de la fermeté de Badriya, personne n'ose changer de façon trop radicale. Et si on donnait plus au peuple ? Qu'est-ce qui l'empêcherait de recommencer ? Qu'est-ce qui protègerait le jeune prince ? La raison doit toujours être utilisée dans le jugement, pas uniquement la morale, pas uniquement l'idéal que l'on défend. Retenir cela a été long, frustrant et difficile pour le Prince. Cette prudence s'appelait, pour lui, de la lâcheté. Quel dirigeant vraiment "supérieur" selon les dieux aurait à craindre quoi que ce soit d'un peuple heureux ? Pourquoi un peuple vraiment heureux aurait intérêt à lui faire du mal ? Sa rencontre avec Nashan Gapy bousculera beaucoup de ce qu'il croyait et comprenait. Sans cet évènement, il aurait sans doute pris une route très différente.

Certains portent la violence comme une cicatrice. Oui, la violence est un poison. Oui, le bonheur devrait la prévenir. Mais le monde, toujours plus complexe, ne fonctionne pas toujours comme ça. Peut importe le confort ou la protection offert à Nashan, elle ne serait jamais inoffensive. Alors il fallait composer avec ça, il fallait soigner, et plus seulement offrir des ressources. Les premières expérimentations du prince ont eu lieu au domaine Elmandjra, à l'abri, avec le soutient de son Baba. Les questions les plus importantes se sont posées à ce moment : pour qui ? pendant combien de temps ? sous quelle conditions ? à quel coût ? A chaque étape, le Prince rencontrait des murs, des imprévus. Il découvrait d'autres points noirs de sa patrie. Dans ses journaux, on peut lire son doute. Dans tant de souffrance, d'inégalités, peut-on dire qu'Aria et le Firqil détiennent la morale et la vérité ? Mais douter n'avance personne. Si le Firqil et Aria le décevait, il devrait se satisfaire par lui-même.

Certaines personnes restent au sol une fois tombée. Votre frère n'a jamais été de ces gens. S'il représente une menace pour quelqu'un, qu'il devenait une cible, alors il détruirait tout. Je veux juste comprendre. Détruirons nous tous à ces côtés ?

— Sa majesté royale le Consort Ja-Dae Hell'U, associé à la masion DeNil

Les refuges princiers ont vu le jour au domaine Elmandjra. Mais ils ne s'y sont pas arrêté. Quand le Prince a stabilisé cette première entreprise, il s'est attaqué à la suite. Son deuxième arrêt a été la Capitale. Il lui a fallu du temps. Il a dû ajuster ses méthodes, recruter de nouveaux collaborateurs, chercher des financements, affronter les critiques. Fière, la Reine le soutenait pleinement ou ouvertement. Son Baba en faisait de même. Peu à peu, le Prince a levé des Refuges dans les plus gros domaines du pays. Ses collaborateurs (dont plusieurs se sont avérés être ses autres identités) ont apporté de la crédibilité au projet. Les financements ont fini par pleuvoir. Les comparaisons avec Kawkaba-Daiye sont allés bon train mais, contrairement aux premières, celles-ci murmuraient la supériorité du Prince, qui l'a fait dans la Loi.

Bien installé dans son reinaume, le Prince a entammé le reste d'Aria. Ses voisins, le reinaume "cousin" d'A-Nil, sont apparus comme une évidence. Après A-Tibre, il a cherché E-Zambèze et de plus petits pays. Ses refuges ont plus, même s'il restait frileux d'en faire trop à l'étranger. La vraie bascule, au fond, a été son tout premier refuge hors d'Aria, celui qui l'a fait réalisé que son organisation ne suffirait plus pour une telle étendue : le premier Refuge Princier de DasKapital, à Inferno. Ce projet est né d'une collaboration entre sa grandeur le Haut Général paradisiaque et prince impérial infernal Sibyen Hell'U (autrefois sa majesté impériale infernale le prince Sibyen Hell'U) et le Prince. Le but était, pour le Prince, d'atteindre de nouveaux horizons (lui permettant notamment d'aider Nashan). Son collaborateur y voyait une occasion de nourrir son "siège des allystels en voie de Perdition".

Oui, oui, il a eu la princesse de Zaëlyss, la collaboration avec Ghali, le pseudo-dernier polykrio, le paradis des dieux, le titre d'allysthasiologiste et plein d'autres trucs. Mais je suis Empereur. Je gagne quand même.

— Sa majesté impériale infernale l'Empereur Kitty Argencourt