Saint Royaume
Cela peut sembler paradoxal, mais techniquement, le Saint-Royaume n'est pas un royaume.
Il y a environ deux siècles, son dernier souverain a commis l'imprudence de contester trop ouvertement l'influence du Custode des Ossements à Nochembourg et de l'institution religieuse en général.
En quelques années à peine, toutes les branches de la famille royale s'éteignirent mystérieusement. La vacance du pouvoir engendra une période de troubles, ainsi qu'une brève et sanglante guerre civile au cours de laquelle les dix-huits duchés de l'époque s'affrontèrent pour établir de nouvelles frontières.
Seuls les douze en place à l'heure actuelle survécurent. La puissance des ducs victorieux résista si bien que le plus important d'entre eux, Alexander de Goff, fut nommé archiduc et monta sur le trône de Nochembourg, avec entre les mains les même prérogatives que l'ancienne monarchie.
C'était sans compter l'influence que l'Eglise et ses hauts représentants, tous deuxièmes fils de plusieurs autres familles ducales, avaient exercé au cours de cette guerre civile. En moins de cinquante ans, elle inflitra efficacement et à tous les niveaux toutes les hiérarchies politiques du pays par le biais de trois facteurs.
Elle s'appuyait d'abord sur la fidélité de nombreuses familles nobles à la Croix d'Os. Elle connaissait l'extrême dévotion de la population (qui voyait en elle la seule institution réellement stable de tout le royaume). Enfin, elle détenait une puissance économique non négligeable.
Cette prise de pouvoir s'acheva avec l'Edit de San Mastino, qui garantissait et étendait l'influence de l'Eglise jusqu'à faire du Custode des Ossements le nouveau souverain de facto du Royaume.
Parmi les concessions les plus éclatantes figurait l'équivalence du pouvoir des occiputs à celui des ducs. Elle permit au culte de former et d'entretenir sa propre armée et d'inscrire dans la loi nombre de préceptes énoncés dans les textes sacrés.
La première menace à ce nouvel ordre ne tarda pas à se manifester dans les ambitions réformatrices d'Index IV, lequel tenta en vain de séparer les pouvoirs temporel et spirituels. A ses yeux, le seul royaume que la religion devait gouverner était celui de la foi.
Devons-nous vraiment rappeler qu'Index IV ne régna sur le temple que sept ans et qu'il finit empoisonné ?
La Conjuration des septs, rassemblait certaines des plus célèbres familles du pays. Ses chefs étaient les ducs Friedrich Doberhauser (du Doberland), Lionel de Boule-Dogue (de Boule-Dogue), Siglinda Blaugarten (de la Terre des Lacs), Rudolf von Behrmann (de Nochenland), Katarina Keesheim (de Grunewald), Guilbert de Vesterre (de Vesterre), et pour finir la duchesse Genevieve Beauceron-Legrand (de Gardeciel).
Une fois vaincu, les conjurés finirent presque tous sur le bûcher. On redistribua leurs terres parmi les branches de leurs familles qui avaient prouvé leur loyauté à l'Eglise ou à la nouvelle aristocratie, issus la plupart du temps des comtes, des marquis ou des chefs militaires illustres élevés au rang de ducs.
Aujourd'hui, dix-neufs après la Conjuration, l'archiduc Kurt von Behrmann, vieillissant et fatigué, occupe à Nochembourg un poste qui doit en théorie échoir au plus puissant des douze ducs après sa mort.
En pratique cependant, il est devenu un titre héréditaire complètement vidé de son sens. Le conseil des Douze devrait rassembler les ducs ou leurs délégués. Or plusieurs domaines se trouvent représentés par leurs Occiputs, la plupart du temps aînés des maisons les plus nobles, soulignant ainsi le siège du véritable pouvoir. Ces gens gouvernent de facto le Saint-Royaume qui adopte toujours l'orientation la plus avantageuse pour l'Eglise.

Blason du Saint-Royaume
Type
Geopolitical, Country
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