San Mastino

Deux ethnies cohabitent dans le Saint-Royaume et elles se sont par le passé affrontées pour le contrôle de la partie orientale du pays. D'ailleurs, on trouve encore des vestiges de ce conflit dans la majortié des noms de lieu et de famille de la région.   A la pointe septentrionale des territoires conquis par les duchés de Versterre et de Boule-Terrière se dresse San Mastino, l'une des rares cités où les deux peuples et leurs langues ont réussi à cohabiter pacifiquement, avec plus ou moins de réussite.   Cette ville est sans doute la plus portée sur le progrès de tout le royaume ; elle suit avec un bel enthousiasme la voie du Fils qui pousse à regarder vers l'avant, non celle du Père tourné vers le passé. Ce centre urbain prospère sur le négoce et la fabrication de marchandises de luxe. L'amateur trouvera dans le quartier des drapiers la soie importée depuis l'Empire oriental et la toute petite communauté de Rodéliens à l'origine du quartier des Orfèvres fournit la moitié des nobles du pays.   Dans un registre plus sombre, la cité abrite aussi le siège de l'Inquisition, l'un des ordres les plus redoutés du Culte des Ossements, chargé d'investiguer et d'expurger toutes les hérésies qui menacent le dogme. L'occiput de San Mastino, frère aîné du duc de la région, est connu tant pour sa fortune que pour son absence de scrupules et son ambition. Surveiller cet arriviste est d'ailleurs la tâche de Venceslao de Mira, l'un des Inquisiteurs les plus inflexibles de l'ordre. Indéfectible partisan du Custode des Ossements, il est tout à fait prêt, et préparé, à intervenir en cas de trahison.