Ruines de Zarkâ-Angala
Description générale. Au cœur des Terres Brûlées, là où la cendre étouffe toute trace de vie et où des geysers de chaleur grondent sous la surface noire, s’étendent les Ruines de Zarkâ-Angala, autrefois repaire de la redoutable nécromancienne qui portait le même nom. Aujourd’hui, il ne reste de son domaine que des colonnes effritées, des murs calcinés et des souterrains éventrés d’où s’élèvent encore des lueurs verdâtres. La terre elle-même semble marquée par ses sortilèges : les pierres transpirent une énergie malsaine, et les vents transportent parfois des murmures de voix éteintes depuis des siècles. Peu osent s’approcher de ces ruines, considérées comme l’un des lieux les plus dangereux et les plus maudits de tout Kaernia.
Histoire. Zarkâ-Angala, nécromancienne d’une puissance effroyable, s’était installée dans cette région au début du Deuxième Âge pour y fonder son sanctuaire de mort. Elle avait bâti son repaire dans une vallée encaissée, autrefois fertile, mais qu’elle transforma en un désert de cendres au fil de ses expériences occultes. Elle y éleva des armées de morts-vivants et imposa sa terreur sur la région jusqu’à ce que l'Ordre des Lames Blanches la traque et la mette à mort lors d’un combat épique. Sa chute fut si violente que le sol se fractura, engloutissant une partie de sa forteresse. Depuis, les ruines sont restées telles quelles : un monument aux horreurs de la magie noire et à la victoire de Kaernia sur l’une de ses plus grandes menaces.
Apparence actuelle. Les Ruines de Zarkâ-Angala sont marquées par une atmosphère d’apocalypse. Les tours brisées émergent du sable noir comme des crocs ébréchés, et les salles souterraines sont parcourues de fissures brûlantes d’où s’échappent fumées et vapeurs toxiques. La nuit, des feux follets d’un vert maladif dansent entre les gravats, et certains voyageurs prétendent y avoir vu les silhouettes spectrales des armées de Zarkâ-Angala marcher encore dans la poussière. Le lieu est saturé d’une magie instable, au point que les sorts y fonctionnent de manière erratique.
Dangers et malédictions. Les ruines ne sont pas un simple champ de pierres mortes : elles sont vivantes, rongées par la corruption. On raconte que l’esprit de Zarkâ-Angala elle-même rôde toujours, incapable de trouver le repos, cherchant à posséder les intrus pour renaître. Des cadavres de ses anciens serviteurs s’animent encore sous la forme de squelettes incandescents, brûlés mais animés par une rage éternelle. D’autres dangers hantent les lieux : des ombres sans corps qui aspirent la chaleur vitale, des scarabées de cendre qui dévorent la chair en quelques minutes, et des geysers de flammes souterraines capables de réduire un homme en cendres en un instant.
La malédiction des ruines est telle que les rares survivants qui en sortent reviennent souvent fous, hantés par des visions de la nécromancienne et par le son incessant de ses incantations.
Rumeurs et convoitises. Malgré les périls, les Ruines de Zarkâ-Angala attirent encore aventuriers, mages et mercenaires. Des légendes prétendent que la nécromancienne avait accumulé dans ses souterrains des artefacts de nécromancie d’une puissance inégalée, dont le Grimoire des Cendres Éternelles, capable de rappeler à la vie un armée entière de morts. D’autres parlent de pierres draconiques corrompues, trophées qu’elle aurait arrachées à de jeunes dragons rouges lors de ses rituels. La Guilde des Mystificateurs envoie parfois des agents en quête de ces trésors interdits. Mais les érudits de Kaernia mettent en garde : s’aventurer dans Zarkâ-Angala, c’est risquer de nourrir son ombre et d’alimenter la résurrection de ce fléau ancien.
Rôle dans la mémoire de Kaernia. Pour le peuple de Kaernia, les ruines sont un symbole de vigilance : une cicatrice rappelant que le royaume doit toujours rester sur ses gardes contre la corruption magique. Chaque année, des prêtres de Célestia se rendent jusqu’aux abords des ruines pour y réciter des prières de purification et raviver les sceaux sacrés qui empêchent l’influence de Zarkâ-Angala de s’étendre. Pourtant, malgré ces efforts, le lieu demeure une blessure ouverte au cœur des Terres Brûlées, une frontière éternelle entre l’histoire glorieuse de Kaernia et les ombres de son passé.

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