Kaernia

Fondation et Origines

  Les Prémices : Le Lignage Valskar. Le royaume de Kaernia trouve ses racines dans la légende de Kaern Valskar, un héros mythique du Premier Âge, connu comme un des plus grands chasseurs de dragons de l’histoire de Mythrania. Ses exploits sont si anciens qu’ils tiennent autant du mythe que du fait : on raconte qu’il tua de sa propre main trois dragons rouges adultes armé seulement d’une lance forgée par les nains de Barûk-Thurazor. Ses enfants héritèrent de son prestige, mais c’est sa fille, Kaernia Valskar, qui fit passer ce lignage de la légende à la royauté.   La Vision de Kaernia Valskar. Kaernia Valskar, femme guerrière et stratège d’exception, fut témoin du chaos qui régnait dans les Terres Brûlées. Les clans humains y vivaient éparpillés, sans unité, constamment menacés par les dragons, les monstres et les incursions barbares. Elle sut convaincre plusieurs tribus humaines de se rallier à elle sous un même étendard, en promettant non pas un royaume fondé sur la servitude, mais sur la protection et la survie commune face aux dragons. Elle choisit comme site de sa capitale un lieu unique : un gigantesque cratère météorique, dont les parois naturelles et les montagnes environnantes formaient un bastion imprenable. Ce lieu fut nommé Kaernia, en son honneur.   La Guerre des Flammes Célestes. À peine le royaume naissant fondé, Kaernia dut faire face à une épreuve titanesque. Izbanrung, la fille du dragon ancestral Kharzathrax, mena une campagne de destruction pour annihiler cette civilisation émergente qu’elle considérait comme une menace. Pendant près de cinquante années, Izbanrung attaqua sans relâche la jeune cité, brûlant champs, villages et fortifications. La guerre, appelée plus tard la Guerre des Flammes Célestes, fut une succession de sièges, de razzias et de batailles désespérées. La légende veut que Kaernia Valskar elle-même combattit en première ligne, dirigeant ses soldats depuis les remparts et galvanisant son peuple. La guerre culmina lors d’une confrontation épique : Kaernia Valskar affronta Izbanrung en combat singulier, armée d’une lance draconique bénie par les prêtres de Célestia. Après un duel de trois jours et trois nuits, elle transperça le cœur de la dragonne, mettant fin à la guerre et offrant au royaume son premier âge d’or.   La Dynastie des Valskar. Après cette victoire, Kaernia fut couronnée Première Reine de Kaernia. Son règne posa les fondations d’une monarchie durable, légitimée non seulement par le sang de son lignage, mais par la conviction que les Valskar étaient les protecteurs élus de l’humanité contre les dragons. La dynastie Valskar s’imposa ainsi comme le cœur et l’âme du royaume. Chaque génération fut mesurée à l’aune de Kaernia Valskar : la chasse aux dragons devint non seulement une nécessité militaire, mais aussi un rite dynastique. Les rois et reines de Kaernia, jusqu’à Arkoliak III aujourd’hui, entretiennent cette tradition, perpétuant l’idée que leur trône fut conquis dans le sang d’un dragon et doit toujours être défendu contre eux.   Héritage de la Guerre des Flammes Célestes. Après la victoire de Kaernia Valskar sur Izbanrung, la cité nouvellement fondée jouissait d’un prestige inégalé. Pourtant, la menace draconique demeurait. Les Monts Thurank-Dûr, au sud, formaient le cœur d’un royaume sauvage dominé par des dragons rouges et noirs, parmi lesquels Drakenstein, Izbaroth. et Ktarym, les descendants de Ktaroth, s’affirmaient déjà comme des puissances grandissantes. Les premiers souverains de Kaernia comprirent que leur survie dépendait non seulement de la défense de leur capitale, mais d’une guerre proactive contre les dragons.   Structuration militaire et politique. Sous le règne des premiers successeurs de Kaernia Valskar, le royaume se transforma en une société guerrière organisée autour de la chasse aux dragons. Cinq Académies militaires furent créées pour former une élite de chevaliers et de stratèges, chacun spécialisé dans une forme de combat : la cavalerie lourde, l’infanterie disciplinée, l’archerie, la sorcellerie de guerre, et la tactique draconique. L’art de forger les armes draconiques prit un essor décisif. Les os, cornes et écailles des dragons vaincus furent étudiés par les artisans et mages du royaume. Les premières armures d’écailles et lames draconiques virent le jour, devenant à la fois symboles de prestige et nécessités stratégiques. La monarchie renforça son autorité par l’instauration du Rite du Sang de Dragon : tout héritier royal devait, pour légitimer sa prétention au trône, tuer ou participer à l’abattage d’un dragon adulte ou plus vieux.   Transformation culturelle. Cette période de l'histoire façonna profondément la culture kaernienne : Les dragons devinrent à la fois ennemis héréditaires et sources de prestige. Les exploits militaires contre eux étaient inscrits dans les chroniques royales, et les bardes transformèrent les victoires en légendes chantées dans tout le royaume. La religion prit un tournant martial : le culte de Célestia, gagna en importance, tandis que Belthor, le dieu nain de la forge, fut intégré aux panthéons locaux par influence des alliances naines. L’art, l’architecture et même la politique royale furent marqués par une esthétique draconique : statues de dragons vaincus, fresques relatant les combats, et symboles de flammes brisées devinrent omniprésents.  

Le Royaume au Quatrième Âge

  Aujourd’hui, sous le règne du roi Arkoliak III Valskar, surnommé « l’Épée de Kaernia », le royaume est à son apogée militaire. Arkoliak, vétéran de dizaines de batailles et chasseur de dragons d’exception, incarne la continuité de l’héritage de Kaernia Valskar. Ses enfants — Ténérak Valskar, Valoriak Valskar, et Krysorys Valskar — prolongent la gloire de la dynastie, chacun à sa manière, consolidant l’image d’une famille royale faite pour la guerre et la protection du peuple.   Architecture et Culture. La cité de Kaernia est bâtie en marbre blanc, ponctuée de statues héroïques et de vastes avenues bordées de colonnes. Des jardins et parcs intérieurs rappellent la volonté d’harmoniser nature et grandeur militaire. Cinq académies militaires prestigieuses forment l’élite des chevaliers, archers et stratèges du continent. Kaernia attire les nobles, princes étrangers et aventuriers qui souhaitent se former à l’art de la guerre contre les dragons et les monstres des Terres Brûlées. La culture kaernienne est profondément marquée par l’héroïsme, la discipline et le respect de la mémoire des ancêtres. Chaque année, la fête de la Victoire des Flammes Célestes célèbre la fondatrice Kaernia Valskar et ses exploits.   Économie et Commerce. L’économie repose principalement sur trois piliers : Le commerce draconique : armures, armes et artefacts forgés à partir de dragons, réputés dans tout Mythrania. Les forges militaires : Kaernia produit des armes de guerre en quantité, destinées aussi bien à son armée qu’au commerce extérieur. Le prestige académique : les académies attirent des fortunes colossales de familles étrangères, assurant à Kaernia une source de revenus stable. Les produits kaerniens sont chers, souvent réservés aux seigneurs, généraux et aventuriers de renom.   Relations Diplomatiques. Kaernia est respectée mais crainte par ses voisins. Les cités des Terres Libres voient en elle un partenaire commercial convoité mais redoutent sa puissance militaire. Le Stardominor. Tandis que le Kamaralion. Le Kamaralion, de son côté, entretient avec Kaernia une rivalité à la fois militaire et symbolique : les deux royaumes cherchent à incarner la première puissance du monde civilisé.