Monts Étincelants

Description générale. Les Monts Étincelants forment une chaîne montagneuse escarpée qui encercle la cité-forteresse de Richeforge (ou Dûrmarnak pour les nains). Ces montagnes tirent leur nom des reflets métalliques qui scintillent dans leurs falaises et éboulis, particulièrement au lever et au coucher du soleil, lorsque les gisements de fer, d’argent et d’or captent la lumière et transforment les pentes en une mosaïque étincelante. Culminant à près de 3 000 mètres d’altitude, les Monts Étincelants constituent à la fois une barrière naturelle et un sanctuaire industriel, façonnés depuis des siècles par les marteaux des forges et les veines métalliques qu’elles exploitent.   Caractéristiques naturelles. Bien que majoritairement rocheuses, ces montagnes regorgent de vie. Les flancs inférieurs abritent des forêts de conifères sombres, où rôdent des ours, des lynx et des meutes de loups. Plus haut, la végétation se raréfie pour céder la place à des pentes nues, ponctuées de lacs de montagne aux eaux glacées et cristallines. Sous la surface, les entrailles des Monts Étincelants sont parcourues de réseaux de mines et de galeries, naturelles et artificielles, qui se rejoignent parfois en cathédrales souterraines colossales. Les hivers y sont longs et rigoureux,, tandis que les étés courts et secs rendent la roche instable, multipliant les éboulements. Les montagnes recèlent également une magie tellurique discrète : des rumeurs évoquent des veines de pierre lumineuse ou des gisements de métaux aux propriétés surnaturelles, encore jalousement gardés par les nains.   Habitants et organisation. Les Monts Étincelants abritent deux peuples liés par l’histoire mais différents dans leurs traditions :   Les nains de Dûrmarnak : survivants de la chute de Barûk-Hazor, ils se sont établis dans les profondeurs des montagnes. Fier peuple d’artisans, ils ont bâti autour de Richeforge un réseau de cités souterraines et d’ateliers de forge qui résonnent jour et nuit du martèlement des enclumes. Dirigés par le seigneur Gromdor "Coeur de Fer", neveu de Goradin VIII, ils sont respectés pour leur savoir-faire légendaire, bien que Gromdor, plus passionné par son art que par la politique, laisse souvent l’administration de la surface aux humains. Les humains du Kamaralion : installés sur les plateaux et vallées des Monts Étincelants, ils exploitent les richesses minières aux côtés des nains et assurent le commerce, les convois, et la défense extérieure. Leur dirigeant, Lordan Thalrick, agit comme médiateur entre les deux peuples et comme représentant direct de la couronne. Cette cohabitation, parfois tendue, a néanmoins forgé une symbiose unique : les humains offrent la main-d’œuvre et le commerce, tandis que les nains apportent leur génie artisanal.   Importance stratégique et économique. Les Monts Étincelants sont le cœur métallurgique du Kamaralion. Leurs gisements de fer, d’or et d’argent alimentent non seulement les forges de Richeforge, mais aussi celles du royaume entier. Sans ces ressources, l’armée du Kamaralion n’aurait jamais pu atteindre son niveau actuel de puissance. Le surplus de production est exporté, apportant des revenus colossaux à la couronne. Militairement, les montagnes forment une citadelle naturelle : difficiles à franchir, elles constituent un rempart contre les menaces venant du nord et de l’ouest. Richeforge, bâtie en leur cœur, est devenue la clé de voûte de cette défense et un symbole de la survie naine.   Dangers et menaces. Malgré leur prospérité, les Monts Étincelants recèlent de nombreux périls. Des créatures souterraines, telles que des trolls des cavernes, des aberrations minérales ou même des élémentaires de pierre dérangés par les mines, hantent les galeries profondes. Dans les hauteurs, on signale parfois la présence de griffons, manticores ou de wyvernes. Mais la menace la plus sourde reste celle des tensions politiques : certains nains murmurent que les humains exploitent trop avidement les richesses de leurs ancêtres, tandis que des nobles humains critiquent l’indépendance jalouse des nains. Ce fragile équilibre pourrait s’effondrer face à un conflit ou une crise majeure.   Histoire et héritage. Les Monts Étincelants furent peu exploités avant la chute tragique de Barûk Hazor (327 du Quatrième Âge). Les nains survivants, réfugiés ici, transformèrent cette chaîne de montagnes en un nouveau sanctuaire : Dûrmarnak, la « Citadelle des Flammes Éternelles ». Depuis, les Monts Étincelants sont devenus à la fois un symbole de la résilience naine et de l’alliance fragile mais fructueuse avec le Kamaralion.