Histoire légendaire
Selon les légendes fondatrices du Guerandil, Mandredór était un simple agriculteur sandoréen de la fin du XVIIIe sièble qui fut chargé par son village de présenter leurs doléances au seigneur locale, sous la dictature d'
Alford Adrid Claus.
Irrité par la vanité et l'avidité du gouverneur, Mandredór abattit ce dernier d'un seul coup de poing. Fuyant les autorités pour sauver sa vie, il partit avec sa famille au fin fond des plaines sud du
Sandor où il reçut un rêve de
Felammer, dieu des Cieux, de la pluie et des serments. Il apprit qu'il était un lointain descendant de Luthian, lui-même fils de Felammer, et qu'il créerait un nouveau royaume fondé sur les principes de droiture et de respect du divin.
Suite à celà, Mandredór aurait rassemblé de plus en plus de gens autour de lui, jusqu'à fonder une fière compagnie militaire, les Héritiers de la Terre-Ciel. Servant les dirigeants jugés assez justes sans jamais perdre de vue leur objectif. Brillant combattant, Mandredór Guerandil accomplit divers exploits, renversant à lui seul des compagnies entières pour abattre leurs dirigeants, épargnant ses propres troupes.
Un jour, le gouvernement Belfontois s'apprêta à agir, voyant d'un mauvais oeil l'émergence d'une puissance dont les nobles idéaux dérangeaient leurs plans. Par la corruption, ils parvinrent à acheter l'un des principaux officiers de Mandredór, qui lui plongea une dague dans le coeur, croyant le prendre par surprise.
Mandredór savait que ce jour viendrait, il ne tomba pas et rendit lui-même le jugement de son assassin, la dague toujours plantée dans le coeur. Puis il se reposa d'un sommeil semblable à la mort durant dix fois dix jours.
Quand il émergea de son sanctuaire, il réunit les siens, les guida au coeur de la plaine et, appelant l'aide du Seigneur Felammer, dressa par la seule force de sa foi une cité rutilante, la future cité du Guerandil.
Ayant accompli cet exploit, il se rendit jusqu'au palais, s'assit sur son trône et rendit un dernier oracle avant d'expirer, prédisant que de sa lignée surgirait le rédempteur du monde.
Le récit mythique de la fondation de la Cité d'Argent tient, encore aujourd'hui, une place incomparable dans le coeur de l'aristocrate Guérandiléen. Quelles qu'aient été les preuves apportées depuis bientôt deux siècles sur le caractère fortement romancé de ces événements, la simple mention d'un doute suffit encore à allumer la colère d'un gentilhomme dont l'arbre généalogique remonte (inévitablement) aux plus proches serviteurs de Mandredór.
Je me dois cependant de présenter ici quatre preuves indéniables apportées au public par la recherche archéologique et l'étude comparée des documents historiques :
- Mandredór Gio Yaravia était, comme l'attestent les archives familiales, le fils unique d'un notable mineur de l'administration sandoréenne.
- Mandredór fut déshérité, renié et exilé suite au meurtre accidentel, pour des raisons encore floues, du baron Andonio Juans Bornan. Les compte-rendus pénaux de l'époque avancent la thèse de la rivalité politique ou amoureuse.
- Les Héritiers de la Terre-Ciel étaient une compagnie de mercenaire comme le continent en comptait des dizaines à l'époque et elle travailla pour toutes sortes de commanditaires, y compris des généraux d'Alford Adrid Claus.
- Les reliques présentées comme la preuve du meurtre et de la résurrection de Mandredór sont datées du XXe siècle, peu avant la Longue Guerre.
— Hissa Priet, Mythe et réalité du Guerandil, deuxième édition, 2273CR
Longue Guerre
En 1909 commence la première guerre ouverte du Guerandil contre sa rivale,
Belfont, suite à un différend sur le contrôle de la rivière Viert. Cette guerre verra notamment le
Premier Sid-Tal au Guerandil et l'accession au trône de
Maxim III Guerandil ainsi que la fondation en 1919 de l'
Ordre Ecarlate avec pour objectif la protection du Luthianisme et du code d'honneur du Guerandil.
La
Longue Guerre sera ponctuée de diverses trèves mais scellera définitivement l'animosité entre ces deux gouvernements. Elle prend fin en 2015 par la victoire du Guerandil et la signature d'un traité sévère qui entérine la perte d'influence de Belfont et le droit de partis étrangers à surveiller le commerce dans ses propres.
Le succès sera cependant limité pour la Cité d'argent par des troubles ponctuels qui questionneront la légitimité de la monarchie absolue. L'Etat, affaibli, parviendra à maintenir sa légitimité par le récit religieux, particulièrement lors des
Révoltes scélérates de 2100CR où le Guerandil joue un rôle de premier plan.
Epoque contemporaine
L'époque contemporaine du Guerandil est marquée par l'époque d'instabilité des Dix-Huit Hauts-Rois, qui durent lutter contre des troubles internes pour préserver la monarchie.
Frélam II Guerandil mit fin à cette période avec l'aide de son épouse
Janne Guerandil, instaurant une période inédite de stabilité pour la famille régnante. Ce fut également une période expansionniste durant la guerre contre la
Terres des Sardacin.
Suite au Renouveau du Sid-Tal, le prince
Exalendar Guerandil se nomma lui-même Protecteur de la Religion et instaura un régime totalitaire qui allait s'étendre à la quasi-totalité du continent.
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