Session XXVIII : Le Nid du Serpent à Deux Têtes
General Summary
Lorsqu’il vit le message de son ami, Baltazar dévala la tête la première dans le terrier. Il utilisa ses sens de l’observation pour suivre la piste et parvenir à ses compagnons le plus rapidement possible. Sans difficulté, il se déplaça dans les tunnels, descendit la pente raide à l’aide des racines, sauta par-dessus le précipice et arriva dans la salle du trône du squelette, maintenant mis en pièce. Il vit que Marduk venait de stabiliser ses deux compagnons, et qu’il méditait maintenant pour récupérer sa puissance divine afin de les soigner efficacement.
À deux, ils firent prirent l’heure qui suivit pour les remettre sur pieds et panser leurs blessures. Bien qu’ils avaient maintenant quelques nouvelles cicatrices, ils étaient maintenant à nouveau prêts pour se lancer dans la suite de l’exploration des galeries. Drark prit le temps, avant de se mettre en route, de regarder ce que cette armure réservait. Il s’agissait d’une très bonne armure lourde, en effet, mais elle n’était pas de meilleure qualité que celle du champion. Déçu, Marduk regarda avec attention laquelle convenait mieux à son style et décida que celle qu’il portait actuellement donnait une image plus sympathique que celle du chevalier sépulcral. Il la prit néanmoins avec pour peut-être la vendre plus tard, ou mieux encore, la donner à Vidar une fois que celui-ci serait assez costaud que pour la porter sans être encombré.
Ils prirent passèrent donc sous l’arcade au fond de la pièce qui menait à la salle suivante, et ils purent voir une silhouette qui leur tournait le dos, dans une pièce dont la lumière semblait presque absente. Dans l’obscurité surnaturelle, les fioles dans lesquelles des liquides aux couleurs éclatantes étaient les seules sources de lumière, mise à part une bougie dont la flamme vacillait sur une table sur le côté.
« Pourriez-vous me rendre l’armure que vous avez prise sur mon chevalier ? »
La femme se retourna et ils purent distinguer un visage pâle, élégant par sa finesse et le caractère de ses traits, entouré de longs cheveux bouclés noirs qui lui arrivaient sous les épaules. Ses yeux avaient un reflet violet, et ils purent constater les caractéristiques physiques qui marquaient les demi-elfes : des oreilles légèrement pointues, une jeunesse surnaturelle, les bras et jambes longs et fins.
« Vous n’iriez pas loin en la mettant de toute façon, les armures des chevaliers sépulcraux sont maudites, cela vous tuerait. » dit-elle avec un ton froid et pourtant presque amical. « À qui ai-je l’honneur ? ».
Les aventuriers, bien que sachant qu’il ne s’agissait pas, à priori, d’une ennemie, ne pouvaient s’empêcher d’être très prudents dans leurs gestes et leurs paroles. Malgré leur implication bienveillante dans la Marche de l’Eau et la rencontre fort amicale Réa, ils avaient entendu suffisamment d’histoire sur les malédictions que les sorcières pouvaient lancer sur les sujets de leurs colères. De plus, cette sorcière avait l’air redoutable.
« Vous devez être Félenne Horodée ? Nous venons de la part de Réa Tristal, nous l’avons rencontrée aux abords de la cité d’Edimar. Elle nous a conseillé de venir chez vous, car nous avons la ferme intention de contrecarrer les plans des guenaudes, et nous sommes également à la recherche d’informations concernant des problèmes personnels. »
Elle se détendit, et rapidement eux aussi. La sorcière de la nuit leur expliqua qu’elle était la seule sorcière qui restait encore ouvertement active dans la lutte contre les actions des guenaudes. Cependant, elle devait rester malgré tout prudente et discrète afin de ne pas attirer les représailles des fiélons sur la population. Ils discutèrent longuement et elle leur donna plusieurs informations utiles : le cercle des guenaudes allait se réunir prochainement, et elle pensait pouvoir trouver un moyen d’éloigner une partie de celles-ci pour cette réunion. Elle leur apprit également qu’elle pensait qu’Azaela n’était pas morte, mais bien enfermée dans une pierre d’âme, appelée …., que les guenaudes noires portaient souvent sur elles. Ces pierres permettaient d’avoir le contrôle sur l’âme de quelqu’un et d’utiliser ses forces pour ses propres desseins. Elle enquêtait actuellement sur les faits et gestes des guenaudes afin de préparer un plan d’action, et elle était pratiquement certaine que les fiélonnes avaient un agent infiltré, compte tenu du fait qu’elles semblaient au courant des informations les plus récentes, qu’elles avaient maudit Drark de la peste abyssale et qu’elles semblaient toujours avoir un coup d’avance. Il fallait agir avec une prudence accrue pour la suite des évènements et ne pas se faire prendre de court. Suite à cette conversation, ils se serrèrent la main et décidèrent qu’ils se reverraient d’ici quelques jours. Félenne avait les moyens de les contacter via des sortilèges et parchemins. Ils finaliseraient les préparatifs du plan une fois qu’elle aurait la certitude que son plan pourrait marcher. Avant de se quitter, les aventuriers curieux demandèrent où se trouvait son familier, la chauve-souris dont les livres de la bibliothèque d’Edimar parlaient. Elle leur confia que sa forme physique avait évolué depuis et que l’ombre surnaturelle qui l’entourait était sa nouvelle forme. À moitié rassurés, les aventuriers lui souhaitèrent bonne route et quittèrent le terrier.
À la sortie du terrier, ils retrouvèrent Krog et lui confirmèrent la prochaine destination : Itz-loc. Baltazar était impatient de retrouver la terre de ses ancêtres, où il n’avait peut-être pas mis les pieds depuis longtemps, mais surtout afin de pouvoir en savoir plus sur la disparition de Jueïa. Était-elle encore en vie ? Ou alors s’agissait-il d’un faux souvenir ? Il n’en savait rien mais la peur de perdre un autre membre de son groupe d’amis le terrorisait. Il avait peur d’arriver trop tard à cause de sa perte de mémoire.
Ils se mirent en route et déjà le lendemain, ils purent constater un léger changement au niveau de la végétation. Il semblait que la température dans cette partie du marais était plus clémente, sûrement à cause de la présence de sources d’eau chaude. La flore était progressivement plus tropicale, et l’iruxi put constater qu’il se rapprochait effectivement de son foyer. Il reconnaissait les différents types de plantes et cela lui donnait un léger sentiment de nostalgie. Le soir du deuxième jour, alors que les aventuriers se restauraient au coin du feu, Vidar aperçut au loin une lueur. Elle flottait à environ un mètre et demi au-dessus du sol, et faisait penser à une lanterne. Elle se déplaçait lentement, comme si une vieille personne, ou quelqu’un d’encombré, la tenait pour éclairer son chemin dans ce dédale marécageux. Il alla chercher Marduk pour investiguer ensemble. Pendant ce temps, Drark se mit à analyser les marais aux alentours. Il avait le sentiment que cette zone du Marais des Cendres pouvait convenir à la proliférations des plantes recherchées par son mentor alchimiste. Baltazar, qui connaissait bien la flore locale, décida de l’aider dans sa tâche. Il sortit ses tubes à essais et ses fioles et commença à faire des prélèvements en sélectionnant attentivement ce qui lui semblait le plus propice à ses expériences. Alors que le nain et l’humain approchaient de la lumière flottante, cette dernière semblait s’éloigner au fur et à mesure qu’ils avançaient. Au bout de quelques minutes, ils purent constater que la lumière faiblissaient, jusqu’à ce qu’elle s’éteigne complètement. La brume empêchait Vidar de distinguer correctement dans la nuit, et il ne put voir avec certitude une silhouette qui tenait la lanterne suspendue. Ils s’arrêtèrent donc et écoutèrent autour d’eux pour détecter une quelconque présence. Marduk eut alors l’impression qu’un loup, ou une bête de la même envergure passait derrière lui, mais lorsqu’il se retourna, il ne vit rien de cet acabit. Ils décidèrent de ne pas prendre davantage de risque en s’enfonçant plus loin dans les marais, et rentrèrent au camp.
Le lendemain, ils arrivèrent à Itz-loc. Alors qu’ils marchaient en direction du nord, Baltazar reconnu la trace du chemin des chasseurs. Ce sentier était presque méconnaissable pour les quidam, mais lui qui l’avait utilisé d’innombrables fois, le remarqua directement. Il prit du coup la tête du groupe et les mena à travers la végétation avec aisance et assurance. Alors qu’ils se rapprochaient du village, ils firent la rencontre d’une petite patrouille, délégation de quelques iruxis. Cinq personnes, qui semblaient être des chasseurs ou guerriers, leur fit front, menés par Arasheg, une des personnalités d’Itz-loc. Baltazar s’en souvenait comme étant un jeune iruxi bien bâti, ayant de grandes ambitions pour son avenir au sein du village. Dans ses souvenirs, ce n’était pas quelqu’un de mal intentionné, mais il ne savait pas comment il avait évolué. Baltazar se présenta, et Arasheg le reconnu, non sans mal, une fois que l’iruxi mentionna ses parents. Les gardes les laissèrent passer, continuant leur route vers le marais. Les aventuriers purent remarquer que ces iruxis semblaient bien armés et équipés pour une mission belliqueuse.
Sous peu, ils arrivèrent en vue du village. La pyramide du temple du Serpent à Deux Têtes trônait au centre du village, la surplombant de par sa hauteur, mais également par sa taille massive, disproportionnée à côté des maisons et autres bâtiments modestes. Un bassin, dans lequel il pouvaient deviner la présences d’alligators, entourait le temple, et des chutes d’eau laissaient écouler le surplus de la source dans des sortes de douves en contrebas. Le village semblait calme et presque endormi. Baltazar les guida entre les petites maisons de pierres jusqu’à la demeure de ses parents. Son père, Uram, était tanneur, et sa mère, du nom de Tenushi, était herboriste et cuisinière. Ils étaient des villageois modestes, mais c’était également le cas de pratiquement tous les habitants d’Itz-loc. Étant donné la petite taille de cette communauté et le peu d’échanges avec les autres peuples, ils n’avaient pas de structure de pouvoir complexe ou de rivalité de richesse entre les villageois. Seuls les membres du culte du Serpent à Deux Têtes, religion vénérable et ancrée dans leurs pratiques, étaient considérés comme étant des chefs. L’histoire de ce culte était liée au village même et semblait écrit dans les étoiles pour cette communauté. Bien que seulement une partie des habitants était des fervents croyants, tout le monde adhérait, ne fut-ce que par absence d’opposition, aux traditions du Serpent à Deux têtes. Le chef du village, Bissumi, était un iruxi d’une ancienne couvée, c’est pourquoi il était épaulé directement par les autres membres et prêtres du culte. Arasheg, qui semblait avoir pris une place de capitaine ou un grade similaire, devait sans aucun doute avoir reçu la bénédiction du culte du Serpent, à moins que les coutume n’aient changé. Uram, occupé à travailler le cuir sous une tente adjacente à la maison, eut un regard incrédule vers son fils lorsque ce dernier arriva sur le pas de la porte. Ils se prirent dans les bras et le paternel conduisit le petit groupe à l’intérieur où Tenushi préparait à manger. Elle fut plus expressive qu’Uram, et dès que l’embrassade prit fin, elle bombarda Baltazar de questions : elle voulait savoir pourquoi il avait mit tant de temps pour venir leur rendre visite, ce qui l’amenait ici, qui étaient ces compagnons atypiques, quels étaient ses plans, tout. Ils discutèrent pendant longtemps et il put assouvir la curiosité de sa mère, tout en restant assez avare de détails, tantôt pour ne pas l’inquiéter, tantôt parce que sa mémoire lui faisait défaut. Ils furent invités à manger, et le groupe put faire plus ample connaissance avec les géniteurs de leur ami. Marduk usa de compliments sur la cuisine pour se faire bien voir de Tenushi, tandis que Vidar et Drark s’intéressaient de plus prêt aux pratiques de la communauté. Ils furent légèrement étonné de voir que les parents de Baltazar étaient des personnes aussi douces et attentionnées. Avec réflexion, cela expliquait sûrement cette gentillesse que leur compagnon essayait parfois de cacher derrière sa carapace d’indifférence.
Une fois le repas terminé, l’oracle, l’alchimiste et le champion décidèrent d’aller faire un tour pour découvrir les environs tandis que le roublard restait avec ses parents afin de discuter des dernières nouvelles du village. Baltazar les questionna afin de savoir ce qu’il en était de l’évolution du culte du Serpent à Deux têtes. Il voulait savoir si cela avait évolué, car dans le temps, bien que tout le monde était dévoué au culte, on pouvait catégoriser les habitants du village en deux groupes : les croyants et les pratiquants. Ses parents avaient toujours fait partie des non pratiquants, suivant cette religion plutôt par tradition et parce que cela avait toujours convenu à leur manière de voir les choses. Uram répondit que cela n’avait pas beaucoup évolué, mais que la passation du pouvoir était occupée de s’opérer. En effet, Bissumi avait été, des décennies durant, le chef incontesté de la communauté, mais il se faisait vieux et entrait régulièrement dans des longues périodes de léthargie. D’autres personnes alors prenaient la charge des décisions, que ce soit Arasheg, qui avait de l’ambition et désirait probablement devenir chef du village un jour ou l’autre, ou des membres du clergé : Xel-tlac, Tleloc ou Tehutu. Tenushi confia qu’actuellement, Arasheg était particulièrement actif pour la communauté et le culte, et que lui et ses guerriers parlaient de finalement faire éclore un œuf de dragon qu’ils conservaient depuis des années en secret. Cela demandait des expéditions hors du village, et des ressources importantes. Cependant, les villageois n’étaient pas vraiment mis au courant des détails de cette entreprise, mais le bruit courrait qu’ils allaient finalement arriver à des résultats après des mois de travail et d’investissement. De plus, le cycle du serpent noir arrivait après plus de vingt-trois ans de sommeil. Il existait en effet un cycle mineur qui avec une révolution de plus ou moins un mois, et changeait donc à toutes les lunes, mais il existait un cycle majeur qui déterminait la direction prise par le culte sur une période beaucoup plus longue. Cela ravivait d’anciennes coutumes et des esprits beaucoup plus belliqueux. Ce changement avait commencé à s’opérer, et la transformation du Serpent Blanc en Serpent Noir était en cours. Cela inquiéta légèrement Baltazar, qui demanda s’ils avaient déjà entendu parler d’une certaine Jueïa, mais ce n’était pas le cas.
Pendant ce temps, les trois compagnons firent le tour du village et purent visiter les endroits remarquables de ce lieu pour eux exotique. Ils commencèrent par traverser le quartier résidentiel, qui ne présentait aucune particularité mis à part l’architecture dépaysante pour eux, pour ensuite se rendre devant les Bassins des couvées. De nombreux étangs s’étendaient devant leurs yeux, et de nombreux gardiens regardaient d’un œil attentif l’évolution des œufs qu’ils protégeaient. Alors qu’ils allaient tenter d’entrer, ils furent arrêtés car l’accès était restreint aux personnes chargées de cette tâche ou au membre du culte. Ils purent observer de loin ces œufs de toutes tailles, plus ou moins proches d’une éclosion, emmagasiner des forces petit à petit. Les aventuriers remarquèrent qu’il semblait y avoir beaucoup d’œufs comparé au nombre supposé d’iruxi actuellement dans le village.
Ensuite, ils se rendirent aux Ruines de Gishdanar. Il s’agissait de l’ancien quartier où la population vivait, mais il semblait avoir été abandonné suite à sa destruction, que ce soit de phénomènes naturels ou de guerre. Dans ces ruines, de nombreux reptiles, lézards et oiseaux vivaient dans un chaos organisé. Sur les restes des murs, des éleveurs se déplaçaient, souvent « armés » de longs bâtons leur permettant d’interagir avec les animaux sans risque de morsure, blessure ou autre. Ils discutèrent avec l’un d’eux, et ils purent savoir que cet élevage était utilisé principalement pour la chasse, mais également pour la défense du village, ou encore pour des potentielles attaques en cas de guerre. Cela faisait cependant longtemps que le village n’avait pas connu de guerre, et actuellement l’élevage était fortement développé, ce qui avait pour conséquence que pour chaque iruxi dans le village, on pouvait dénombrer de nombreux animaux domptés.
Finalement, ils terminèrent en passant rapidement par le Marché des Encres. On était en fin de journée, et c’était le moment où les marchés dans les agglomérations des cette taille étaient ouverts. Tous les artisans finissaient leur journée et profitaient des derniers rayons du soleil pour vendre, acheter ou troquer les produits de leur labeur. Dans le passé, les étrangers venaient principalement pour acheter les encres si spécifiques à la région et cela avait donné son nom au lieu. Ils n’avaient pas vraiment d’emplettes à faire donc ils ne s’attardèrent pas, mais ils prirent le temps de repérer une distillerie qui s’y trouvait au cas où.
Une fois de retour chez les parents de Baltazar, ils s’échangèrent les dernières nouvelles puis décidèrent de passer la soirée à la distillerie. Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de boire un coup et cela leur manquait atrocement. Ils étaient également curieux de savoir quel alcool ils pourraient trouver dans ce genre de coin reculé. Avant de partir, Baltazar décida de donner une partie du butin récupéré dans le camp des orcs de Laskier à ses parents. Ceux-ci furent pris par surprise et tentèrent de refuser cette somme colossale comparée à leurs besoins quotidiens, mais le ruffian jugeait qu’il leur devait bien cela. À la distillerie, ils furent accueilli par le chef de l’établissement, et seul employé, Busa. Ils commencèrent par un alcool à base de plante, particulièrement fort, mais dans lequel avait été dilué un peu de venin de serpent. La gorge en feu, Drark sut qu’il allait particulièrement aimer ce que ce personnage fabriquait, c’était son type de boisson. »Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il. « De l’Alis Foudroyant ! » répondit Busa. Ils enchaînèrent avec un autre alcool plus sec appelé les Larmes du Tigre, en hommage à son père qui considérait le tigre comme étant le plus bel animal qu’il ait jamais vu. Finalement, ils terminèrent avec un troisième alcool plus doux, plus sucré et plus facile à boire, du nom des Perles d’Ébène. Pendant toute la soirée, ils n’oublièrent pas de payer des consommations à leur hôte, fort heureux de vendre, et de boire sur le compte de ses clients. Ils discutèrent de la vie au village, mais ils en profitèrent également pour demander des informations, et plus particulièrement sur Jueïa. Il n’avait aucune idée de qui était cette personne, mais il mentionna le fait que des sacrifices et offrandes avaient été faits la veille. Vidar, qui ne perdait jamais une occasion de démontrer ses talents, lui proposa de lui lire son avenir dans l’alcool. Le peuple iruxi avait l’habitude de lire l’avenir dans les étoiles, mais cette manière de faire lui était tout à fait étrangère et il accepta par curiosité. Après une incantation, il sentit le bout de ses doigts picoter et ses yeux s’illuminèrent légèrement d’une couleur turquoise alors qu’il entrait en contact avec l’au-delà et ses ancêtres. Il vit que si la trame du destin actuel continuait son cours, l’iruxi n’en aurait plus pour longtemps.
« Tu es destiné à une longue vie, prospère et heureuse. » lui dit-il en l’enlaçant.
Sur le chemin du retour, Vidar confia à ses compagnons ce qu’il avait réellement vu et ceux-ci lui demandèrent pourquoi il n’avait pas dit la vérité.
« Je n’ai pas eu le courage de lui ruiner les derniers moments de sa vie... »
Date du Rapport
12 Nov 2023
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