Session XXVII : La Sorcière de la Nuit

General Summary

Marduk usa de la bénédiction de Sarenrae pour relever Baltazar. Il avait été fortement amoché, mais l’iruxi avait connu pire. En marchant sur le cadavre du ver cosmique, Le champion eut une idée : il se dirigea vers la gueule de la bête et arracha, s’aidant de son cimeterre, une des dents du monstre. Il la donna à Baltazar, se disant qu’il serait probablement le plus apte à utiliser cette arme improvisée de manière créative en combat. Ils fouillèrent alors les corps et se rendirent au camp des orcs.

Ils inspectèrent les lieux et purent trouver la tente d’Askag. Vidar s’arrêta sur chaque centimètre afin de trouver des indices sur les Crocs d’Obsidienne et plus précisément sur Ulgan. Il vit une carte sur laquelle des zones de la Marche de l’Eau, de Pierre et à la frontière de la Marche du Vent étaient marquées de suie, griffonnée avec une tison éteint. Il prit la carte et fouilla le reste de la tente. Il tomba sur une ceinture de facture naine, probablement valant une petite somme car elle était élégante, et il décida de la prendre. Il s’agissait de toute façon d’un bien volé à son clan donc il la mit dans son sac. Drark, qui l’accompagnait, vit qu’il ne s’agissait pas d’une simple ceinture et lui suggéra de l’examiner davantage, et Vidar décida de faire une détection de la magie. Lorsqu’il eut la confirmation qu’il s’agissait bien d’un objet magique, un déclic se fit dans son esprit. Il se rappelait alors où il l’avait déjà vue, cette ceinture : autour de la taille de son roi. Alors il ouvrit un peu son esprit et entendit ses ancêtres grogner de mécontentement alors qu’il était sur le point de mourir de honte. Il était passé à deux doigts de la laisser traîner dans son sac, ou encore pire, de vendre LA Ceinture des Cinq Rois. Une goutte de sueur coula sur son front alors qu’il expliqua alors à ses compagnons ce que cette ceinture représentait. Il se sentait en même temps ridicule, mais était également rassuré d’avoir retrouvé cet artefact appartenant à son clan. Il sut alors que malgré les fautes et les erreurs, il était sur le droit chemin et que sa quête devenait maintenant de plus en plus concrète.

En fouillant le reste du camp, ils purent trouver une grande quantité d’or dans la réserve des orcs, et en mettant la fortune trouvée dans leurs sacs, ils entendirent un sifflement dans l’obscurité. En se rapprochant, ils purent voir une cage dans laquelle un gros lézard, de la taille d’un gros tigre, se trouvait. Au bord de cette cage se trouvait un corps inerte et ligoté que la bête semblait protéger. Drark se dit qu’il s’agissait probablement de sa nourriture, mais Vidar put remarquer, à son grand étonnement, qu’il la protégeait comme s’il s’agissait de son maître. Cela l’étonna car il savait quel type de lézard il s’agissait. C’était une race particulière vivant souvent sous la surface de la terre, et était utilisée par les seigneurs nains avant le temps de la Quête du Ciel. Ce qui l’étonnait, c’est que ce n’était pas un nain, mais bien un demi-orc qui avait réussi à gagner la confiance et l’amitié de cette noble créature. Ils décidèrent de l’éloigner de la cage en prenant bien garde à ne pas énerver la bête et de lui prodiguer les premiers soins car il était évident qu’il n’était pas avec les orcs de ce camp.

Une fois soigné, le demi-orc du nom de Krog, se réveilla et fut étonné de voir ses liens défaits. Il leur expliqua sa situation. Il s’agissait d’un membre du Clan de l’Aigle, qui sillonnait les plaines de la Marche du Vent. Un jour, alors qu’ils effectuaient un voyage les menant aux abords de la Marche de l’Eau, il fit la découverte d’un lézard blessé, condamné à mourir si personne ne s’en occupait. Occupant la fonction de maître des bêtes de son clan, il ne pouvait se résoudre à abandonner la créature et décida de quitter le clan pour s’en occuper. De père humain et de mère orque, il était de toute façon déjà un peu à part dans le clan, et explorer de nouveaux horizons avaient toujours été un de ses rêves. La bête mis quelques mois à recouvrir ses forces, et Krog se lança en tant que passeur dans la région du Marais des Cendres. Ce territoire dangereux posait en effet problème pour les nombreux voyageurs désirant le traverser et il décida de profiter de ses connaissances pour les aider contre rémunération. Durant ses pérégrinations, il avait croisé la route des orcs des Crocs d’Obsidienne et ils avaient demandé s’il pouvait leur servir de guide. Krog avait refusé et s’était fait capturer afin de servir de guide forcé pour ses demi-frères au service de Rovagug. Après une discussion animée, ils avaient perdu patience et l’avaient complètement mis hors d’état d’agir pour finir la préparation de leur rituel. Ses souvenirs s’arrêtaient là.

Voyant une opportunité, les aventuriers lui demandèrent s’il connaissaient le Village aux Tertres et Itz-loc, et s’il était capable de les mener là. Krog leur répondit qu’il connaissait en effet le Village aux Tertres, mais que dans le cas de Itz-loc, il pouvait les mener dans la région de cette agglomération mais qu’il n’était jamais entré personnellement dans le village. Ils questionnèrent également le demi-orc afin d’avoir des informations concernant leurs problèmes actuels : les guenaudes, les sorcières, Jueïa, etc. Concernant les guenaudes, il n’avait pas d’information nouvelle à leur donner, mais il savait qu’une sorcière se trouvait plus au nord, dans la région. Ce n’était pas complètement sur la route d’Itz-loc, mais pas un long détour non plus. Ils décidèrent qu’ils allaient d’abord chercher cette sorcière, car il s’agissait probablement de leur meilleur chance d’obtenir des alliés dans ce combat, elles avaient trop perdu dans cette affaire et avoir une chance de revanche était probablement une bonne motivation. Krog jura aux aventuriers qu’il serait leur guide pour les jours qui viennent en payement de la dette qu’il avait envers eux.

Le lendemain matin, ils prirent la route vers le nord-ouest. Ils avancèrent à bonne allure, aidés par les connaissances du rôdeur, et parcoururent une bonne distance dès le premier jour. Vidar sentait qu’une présence magique se trouvait dans ces lieux, et qu’elle ne cessait de croître. Il ne savait pas exactement si cela était dû uniquement à la magie présente dans le Marais des Cendres, car celui-ci en était saturé par certains endroits, où s’ils se rapprochaient. Quoi qu’il en fut, ils montèrent le camp et les tours de garde débutèrent. Durant le tour de l’oracle, Vidar crût, durant une fraction de seconde, percevoir comme une présence dans les alentours. Il se releva, s’éloigna du feu dans la direction que lui indiquait son intuition, et fut surpris de voir quelque chose à laquelle il ne s’attendait absolument pas : une créature massive de plus de trois mètres de haut sortit de la brume et fonça dans sa direction. Il eut juste le temps de se baisser pour éviter le lourd coup de massue de l’espèce de géant qui se trouvait devant lui. D’un cri d’alerte, tout le monde fut sur le qui-vive et ils se précipitèrent pour venir à sa rescousse. Drark reconnu la créature devant lui : il s’agissait d’un ettin, une sorte de géant à deux têtes, souvent assez primitives et violentes, usant de sa taille et de sa force pour chasser les espèces plus faibles qu’elle. Il lança une bombe effrayante qui explosa directement sur une de ses têtes tandis que Marduk fonçait pour mettre Vidar à l’abri de son pavois. Le combat fut rapide, et l’ettin comprit rapidement que s’il ne se rendait pas il allait être mis en pièces. Il s’était attaqué à plus fort que lui et la coordination du groupe le mis rapidement à genoux.

« Moi gentil ! Pas frapper ! Gentil nous, gentil NOUS ! » beuglaient les deux têtes en tentant de se couvrir les visages des deux têtes de ses mains, après avoir lâché sa massue au sol.

Un moment d’hésitation survint, et Marduk en profita pour sonner le cesser le feu. Une discussion débuta entre les aventuriers afin de savoir s’ils allaient le laisser en vie. Marduk défendit son point de vue, affirmant que ce n’était qu’une créature simple d’esprit et qu’elle ne chassait que pour manger, tandis que Drark et Vidar étaient convaincus que la relâcher ne changerait rien à son comportement et qu’il valait mieux la tuer afin de ne pas laisser ce genre d’incident se reproduire. La conversation était régulièrement ponctuée d’interventions de la part de l’ettin qui tentait de soutenir sa cause à coup de petites phrases peu malignes et mal prononcées. Finalement, ils décidèrent de le laisser repartir, n’ayant pas vraiment le courage de tuer une créature de sang-froid après qu’elle se soit rendue.

Le jour d’après d’après se passa sans encombre, et durant la matinée du jour suivant, ils arrivèrent non loin d’un petit étang à côté duquel Vidar s’arrêta. Il savait. Il savait alors que la sorcière n’était pas loin. Par une détection de la magie, il mena le groupe au pied de ce qui semblait être un terrier, peut-être d’un grand blaireau ou d’un animal de ce type.

« Elle est à l’intérieur, je le sens ».

Ils s’accroupirent et rentrèrent dans terrier. Baltazar, toujours faible suite au combat contre le chyzaédu, décida de rester dehors de monter la garde avec Krog. Après quelques dizaines de mètres, le tunnel s’élargit finalement et il fut plus confortable de progresser, la hauteur laissant la possibilité à tout le monde de se mettre debout. Avec l’obscurité qui commençait à s’emparer des lieux, Vidar décida d’utiliser sa ceinture nouvellement acquise, qui permettait alors à ses compagnons proches de pouvoir distinguer ce qu’il y avait dans le noir. Ils avancèrent encore et purent constater que le chemin se divisait en trois parties, toutes descendant vers les profondeurs : l’une était en pente douce, une autre assez escarpée, et la troisième, celle du milieu, nécessitait de descendre en s’accrochant à des racines qui dépassaient de la terre. Les aventuriers décidèrent qu’il s’agissait probablement de la partie la plus rapide, et peut-être que cela leur permettrait d’éviter la bête se cachait dans ces tunnels. La descente fut plus aisée que prévu, et le nain qui n’était pas confiant, descendit cela avec aisance, en suivant l’exemple du champion qui fit cela d’une main de maître. Finalement, Drark se lança mais glissa dès la seconde racine. Il n’avait pas prévu que excroissance végétale ne cède sous son poids. Il se ramassa, quelques mètres plus bas et des bleus sur le corps.

Ils arrivèrent ensuite à une sorte de petit précipice au-dessus duquel il fallait sauter. Ils purent remarquer que l’obscurité du trou était magique. Impossible pour eux de voir ce qu’il y avait au fond, malgré la vision dans le noir octroyée par la Ceinture des Cinq Rois. De l’autre côté du fossé, une plateforme ronde menait à une porte. Ils sautèrent l’un après l’autre, jusqu’à ce que ce soit au tour du gobelin. Il fit un saut maladroit, et son pied glissa à la réception, ce qui le fit tomber dans le trou sans fond. Alors que son corps tombait dans cette masse informe d’ébène le plus pur, il sentit comme des mains le rattraper, puis le rejeter vers le haut. Ces mains le repoussèrent jusqu’à la plateforme. Cependant, une fois la peur de mourir passée, il put sentir comme des brûlures sur son corps, et pas le genre de brûlures qu’il appréciait habituellement. Il regarda sous sa tunique et put remarquer un grand nombre de marques, telles des coups et blessures, là où les mains l’avaient attrapé. Ils ne risquaient pas de mourir écrasés s’ils sautaient dans ce trou, mais la mort pouvait être tout aussi douloureuse s’ils ne parvenaient pas à sortir de fossé. Ils se concentrèrent alors sur le prochain obstacle : une porte se trouvait devant eux, et une centaine de clés volaient au-dessus de leurs têtes. Ils devinèrent que l’une d’entre-elles ouvrirait la porte, mais comment savoir laquelle ? Ils se mirent à réfléchir mais rien ne leur venait. D’ennui, Marduk se mit à essayer d’en attraper. Il en pris une au hasard et tenta d’ouvrir la porte. Sans succès. Drark confectionna alors une sorte de filet à papillons et en attrapa une poignée, mais aucune de ces clés n’ouvrait la massive porte devant eux. Ils essayèrent de l’endommager et de l’enfoncer, mais il était clair qu’ils étaient dans un lieu où la physique normale n’avait pas de pouvoir. La magie régnait en ces lieux et cet obstacle avait été créé pour être franchi d’une certaine manière. D’impatience, Marduk tenta de sauter dans le vide, voir s’il pouvait y trouver un indice, mais il ne put y trouver que le néant. Il ressortit du trou avec de longues lacérations sur le corps. Ils se mirent alors à méditer sur le problème en silence. Finalement, une idée germa dans l’esprit du champion. Il se leva et alluma une torche. Il put voir alors que la porte était d’une couleur bleu nuit, telle les nuits froides de l’hiver. Il leva alors sa torche vers les clés. L’une d’entre elle était de la même couleur, les autres arboraient des couleurs métalliques classiques.

« Elle est là ! La vision dans le noir nous prévenait de distinguer les couleurs, mais voilà qui est résolu. Voici la fin de nos tourments ! ».

Une fois la porte franchie, ils arrivèrent dans une grotte qui ressemblait à une salle de trône. Cette large pièce ovale possédait une sorte de trône au centre, fait de racines, sur lequel siégeait un squelette de haute stature. Il s’agissait probablement d’un ancien illustre guerrier, car son armure était majestueuse et son épée faisait presque sa taille. Directement, Marduk fut attiré par cette étrange armure et son porteur décédé. Alors que Drark faisait le tour de la pièce pour l’inspecter, le champion entama le débat avec l’oracle : est-ce que cette magnifique armure ne serait pas plus belle, plus résistante, que les leurs ?  Ils savaient tous les deux qu’il y avait un risque et que cela sentait le roussi, mais ils étaient suffisamment en confiance que pour prendre le risque. Drark se retourna vers eux pour leur dire :

« Amis, je pense que j’ai trouvé le fond de la s... » mais c’était trop tard, Marduk tentait de prendre l'arumure du squelette du bout de son cimeterre, sans le toucher directement. D’un mouvement surnaturel, lent mais vif, le squelette s’anima et se leva tout en dégainant son énorme épée. Il fit un grand arc de cercle qui vint s’abattre sur l’armure du champion. D’un coup, tout le monde entra en phase de combat. Bombes en mains, sortilèges prêts à être lancés, bouclier levé. Vidar lui lança un maléfice visant à déboîter ses os, mais le chevalier était trop robuste et cela ne fit que légèrement le déséquilibrer. Marduk, pendant ce temps, tentait de le maintenir pour l’empêcher de s’en prendre à ses compagnons. Drark, d’un geste précis et calculateur, envoya une bombe qui vint s’éclater directement sur la tête du squelette, et ses os se mirent à calciner. Mais ses membres et sa force était issue de la magie et le chevalier sépulcral était loin d’être hors d’état de nuire. Vidar lança un second sortilège, avec plus de succès cette fois, et s’attira par la même occasion l’ire du mort-vivant. Celui-ci fit deux grandes enjambées et abattit sa gigantesque épée sur le nain qui se mit à gicler le sang. Un mouvement de panique se lut dans les yeux des aventuriers. Ils s’étaient peut-être attaqué à quelque chose de plus puissant qu’eux. Marduk accourut pour protéger son compagnon et prodiguer les premiers soins sur la plaie ouverte comme une crevasse sur son épaule. La magie de Sarenrae opérait, mais pas suffisamment rapidement, car le chevalier enchaîna les coups et quelques secondes plus tard, l’oracle était à terre, gisant. Une bombe éclata à nouveau sur le squelette qui commençait à être entamé par les flammes corrosives. Bien que contre son instinct, le champion sut alors que ses pouvoirs de guérison seraient plus bénéfiques dans ce combat offensivement, vidant le mort-vivant de son énergie négative, plutôt qu’à tenter de compenser les attaques de cet ennemi qui frappait plus fort que ce qu’il ne pouvait soigner. Il imposa ses mains sur le chevalier et il sentit sa force diminuer, mais cela ne pouvait se deviner à l’œil nul, car la créature marcha sans aucune faiblesse apparente vers le gobelin dont les jambes commencèrent à trembler. Son épée vola, et le gobelin esquiva un coup, deux coups, pour se prendre le troisième dans le flanc. Dans un état critique, il prépara un dernier feu grégeois qu’il lança à bout portant sur le guerrier mort, qui encaissa l’explosion sans broncher et abattit son épée sur l’alchimiste sans la moindre once d’hésitation. Marduk, fit une dernière tentative et fonça sur le squelette. Il sentait que malgré la force apparente, l’énergie négative du mort-vivant était à deux doigts de s’éteindre et qu’il suffirait de quelques efforts supplémentaires pour le mettre au sol. Arrivé dans son dos, il tenta un coup de grâce en combinant rapidement une imposition des mains, suivi d’un mouvement fluide pour dégainer Lueur et lui administrer le coup final par l’arrière. Le squelette s’effondra au sol, dans un grand bruit métallique. Alors que ses deux compagnons gisaient au sol, Marduk décida qu’il était peut-être nécessaire de demander de l’aide et écrit sur son bracelet de communication…

« T ou ? »

Date du Rapport
29 Oct 2023
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