Session XXI : l'Enfant perdue de la Comtesse Bleue

General Summary

Le calme revint peu à peu. Au loin, les petits points noirs des fées et de Drark disparurent à l’horizon tandis qu’on entendait le son de Baltazar occupé à vomir de la bile dans le Sav. Farso passa sa tête au travers de l’entrebâillement des pans de la tente.

« Ils sont partis ? »

Vidar et Marduk allèrent à leur rencontre et questionnèrent Gavil et ses matelots : que savaient-ils de cette attaque ? Avait-elle été organisée par eux ? Que savaient-ils de plus qu’ils ne leur avaient pas dit ?

Gavil répondit qu’il ne s’agissait pas d’une attaque dont il avait la connaissance, qu’il n’était pas de mèche avec ces être qu’on appelait culdewens. Il n’en avait jamais vu aussi loin dans le sud. Il devait probablement y avoir une raison pour laquelle ils avaient migré dans le sud, quelque chose qui les avait chassé ou poussé à sortir de leur habitat habituel. Les deux compagnons jugèrent qu’il disait la vérité et qu’il était de bonne foi.

L’oracle chercha alors au sol des effets personnels du gobelin. Il trouva au sol le sac sans fond qui avait été lâché dans le feu de l’action. Il le prit et se rendit dans la tente. Il demanda à tout le monde de sortir et prépara un cercle sacré. Pendant ce temps, Marduk alla réparer les cordes qui avaient été tranchées, et les rattacha aux chevaux partis brouter l’herbe une centaine de mètres plus loin. Vidar entra en transe et tenta de contacter ses ancêtres. La magie opéra et il entendit des murmures chantés dans une langue ancienne. Des voix graves lui susurraient des paroles à l’oreille, et bien qu’il ne comprit rien, son esprit faisait le travail pour lui : des images traversaient son esprit et l’aidaient à remonter la piste de leur compagnon enlevé. Il suivit le courant du fleuve vers le sud, jusqu’à un un rocher sur lequel un sapin était venu s’écraser. La piste continuait sur la terre ferme, traversant prairies, sous-bois puis d’autres prairies. La vision s’arrêta à un étang au milieu d’une cuvette. L’oracle savait que c’était là qu’il pourrait retrouver Drark.

Drark, saucissonné sur le dos du culdewen, décida qu’il n’allait pas se laisser faire comme cela. Il commença à se débattre pour gêner la progression de la fée. La femme culdewen s’approcha alors de lui et le frappa violemment avec son bâton.

« Reste tranquille si tu ne veux pas couler comme une pierre ! »

Le gobelin réalisa alors qu’il était toujours bien ligoté, et que s’ils le lâchaient, il allait probablement mourir par la noyade. Il se dit qu’il serait plus sage d’attendre une meilleure opportunité.

Une fois arrivé à un gros rocher qui séparait le fleuve en deux, ils sortirent du Sav. Un sapin s’était écrasé sur le rocher, tombé suite à l’érosion des berges. Il nota le lieux dans son esprit. Ils prirent la direction perpendiculaire au fleuve, traversant des prairies aux herbes hautes. La région était plus sauvage que du côté d’Orville. De grandes prairies vallonnées s’étendaient à perte de vue, agrémentées de petits bosquets ou bois de feuillus. Ils traversèrent un bois et le Drark vit une opportunité de laisser un message pour les autres : il lâcha délicatement ce qui était à sa portée, les mains toujours ligotées autour de son corps. Il prit sa fronde et la laissa tomber au sol. Le cuir de l’arme, moins bruyant qu’un objet lourd et métallique, passa inaperçu pour les deux culdewens. Ils marchèrent encore une bonne heure, et ils arrivèrent enfin dans une sorte de cuvette au milieu de la plaine. Au centre de la cuvette se trouvait un étang. Une petite hutte était bien cachée à côté de ce point d’eau, camouflée en butte. Le tapis d’herbe et d’humus avait été arraché du sol et était maintenant soutenu par bâtons de bois pour former une cavité dans la terre. De loin, il était impossible de distinguer cet habitation d’une dénivellation du sol.

Une fois arrivés, le culdewen débuta l’installation du feu. Drark pouvait sentir leurs regards insistants et perturbants : il sentait qu’ils avaient faim, très faim. Il prit la décision alors de tenter quelque chose plutôt que d’essayer le dialogue, il avait peu d’espoir d’arriver à s’en tirer via une solution passive ou rusée. La culdewen le déposa dans la cabane, puis s’approcha de lui pour lui placer un bâillon sur la bouche. C’est le moment que Drark choisit pour tenter sa chance. Bien que saucissonné, il avait une de ses mains qui pouvait atteindre sa ceinture. Il prit une solution alchimique au hasard et la brisa alors que la fée était sur lui. Par chance, il s’agissait d’un feu grégeois (l’avantage d’en préparer autant par jour). Il l’éclata et une déflagration extraordinaire se produisit. Sous la pression de l’énorme boule de feu sortant de la bombe, la créature fut projetée sur le mur tandis qu’une partie de la corde prenait feu et se consumait petit à petit. L’autre culdewen, à l’entrée de la cabane, fut surpris par cette explosion totalement inattendue, ce qui laissa le temps au gobelin de s’échapper, manqué de peu par les bras de son kidnappeur. L’alchimiste traça son chemin dans la brousse en éteignant en tapant sur ses vêtements pour éteindre les flammes s’attaquant à son équipement. Il ne regarda pas derrière lui et courut comme si ça vie en dépendait, car c’était vraiment le cas. Il supposa que le culdewen avait dû choisir d’aider sa compagne plutôt que de courir après lui, car il n’entendait pas de bruit de poursuite ou de jurons dans son dos, mais ne préférait pas se retourner pour vérifier : avec les traces de brûlures sur son visage, il sentait un peu trop comme un repas prêt à être manger.

Le bateau des aventuriers arriva enfin au rocher de la vision de l’oracle. Ils mirent pieds à terre et démarrèrent la traque. Ils purent distinguer facilement les traces au sol et commencèrent à remonter la piste. Ils traversèrent champs et prairies, remarquant qu’il ne serait pas forcément aisé de distinguer des humanoïdes de petite taille dans ces conditions. Une fois arrivés à un petit bois, ils purent trouver au sol la fronde de leur compagnon. Ils surent qu’ils étaient sur la bonne piste. Ils franchirent la forêt et arrivèrent sur un grand champ doré. Ils purent alors voir une paire d’oreilles grises sautiller, dépassant de l’étendue de blé.

« C’est moi ! Par ici ! Diable vous êtes ici, le feu soit loué ! »

Marduk, le bouclier levé, accueillit Drark qui vint se mettre à l’abri derrière le grand pavois. Après quelques secondes de silence, ils déterminèrent qu’il n’avait pas été suivi, et ils rebroussèrent chemin tout en restant sur leurs gardes.

Une fois arrivés à l’embarcation, ils reprirent le chemin d’Horizon, et Drark reprit enfin son souffle. Il leur raconta ensuite son aventure et son échappée improbable. Le reste du voyage fut sans trouble et ils arrivèrent à Horizon à la nuit tombée du quatrième jour de voyage. Ils furent accueillis par la grande falaise, abrupte et haute de plus d’une trentaine de mètres. Ils dirent au revoir à Gavil, qui leur conseilla, s’ils continuaient leur chemin vers le Nord, de passer dire bonjour à son neveu qui devait se trouver sur la route entre Edimar et Glenwyrm. Ils demandèrent ensuite quels étaient les établissements qu’il fallait visiter pour pouvoir se désaltérer et dormir. Dans le quartier ouest, c’est-à-dire le quartier plus riche et plus proche culturellement de la Marche du Soleil, il y avait le Soleil de Minuit, un établissement de luxe qui proposait de nombreuses attractions et un service de qualité. Pour ce qui était du plus typique et peut-être le plus crade des établissements, il suffisait d’aller dans la rue des bouchers dans l’Est de la ville.

Ils optèrent pour aller au Soleil de Minuit car ils se rappelaient qu’ils avaient dit à Fimlavir qu’ils iraient discuter avec une certaine barde du nom d’Ira. Elle serait un point de relais de renseignement pour pouvoir discuter des conflits géopolitiques qui risquaient de traverser la Redana dans les mois à venir.

Il s’agissait d’un beau bâtiment arborant de magnifiques sculptures et de belles tapisseries. Le mobilier était de haute qualité et la pièce ressemblait à une salle de spectacle. Ils comprirent qu’il y aurait en effet de l’animation le soir et qu’une partie de la salle servirait de gradin tandis que le centre, en contrebas, serait la scène. Ils discutèrent avec la serveuse et Vidar en profita, fort heureux de son expérience récente de divination, demanda si par hasard elle connaissait des personnes intéressées par des séances de lecture d’avenir. Celle-ci lui répondit que la Comtesse Bleue le serait sûrement. Il n’eut pas le temps d’en demander davantage, les premières représentations commencèrent. Il y eut d’abord des contes, puis une séance de déclamation de poésie faite par un duc et fortement applaudi par son cercle de courtisans, puis enfin vint la représentation de la cantatrice elfe. La salle fut fortement émue par la prestation, mais ce n’était pas la raison de la venue des aventuriers. Ils attendirent que le calme soit revenu pour aborder l’élégante elfe. Ils discutèrent quelques minutes, expliquant la situation actuelle des tensions entre les différents camps. Ils savaient de source sûre que l’assassinat d’Ombroise était un acte du Royaume d’Onclair, mais le manque de preuve ne permettrait pas de les exposer au grand jour. Les elfes devraient se contenter de cette information en tant qu’avertissement plutôt que comme réel outil. En tout cas toutes les informations concordaient pour dire que la dynastie Onclair avait envie de passer à l’action sous peu. Elle leur proposa de se retrouver le lendemain matin, aux premières lueurs de l’aube, à la cathédrale de Desna afin de pouvoir raconter tout cela à l’agent relais qui transmettrait les informations directement à la dynastie Zithaï. Ira remercia les aventuriers pour leurs informations et repartit à ses occupations : des fans l’attendaient.

Les clients commencèrent à s’animer car des duels allaient bientôt commencer. Les gagnants recevraient une petite récompense de la part de l’établissement. Les trois compagnons se tentèrent le duel. Vidar fut le premier à passer, le combat se termina très rapidement. Ils échangèrent quelques passes, et il toucha le nobliau très rapidement, après avoir évité de justesse son fleuret. Le combat entre Drark et son adversaire fut également assez court. Drark prit l’initiative et tenta de toucher son adversaire, mais le manqua de peu. Ce faisant, il baissa malheureusement sa garde et fut directement touché. Ce fut au tour de Marduk. Il demanda à l’organisateur si les boucliers étaient autorisés, et il reçut une réponse positive. Il décida alors de ne pas s’acharner à feinter son adversaire ou à le décontenancer, mais à se concentrer sur la garde de son bouclier. Moins mobile, mais plus difficile à toucher, le champion échangea plusieurs coups avec le noble en face. Bien que Marduk ne parvienne pas à le toucher, son adversaire ne parvenait pas non plus à entamer le keleshite car il bloquait les coups de son bouclier. Après presque une minute de combat, Marduk profita d’une ouverture où son antagoniste fit une tentative désespérée pour passer outre le pavois du champion, et le toucha au bras. Les gagnants purent chacun partir avec un prix. La soirée put alors continuer, avec son lot de boissons et de ripailles.

Vidar aperçu alors une dame qui descendait de la mezzanine, toute vêtue de bleu. Elle portait une longue robe en satin, possédait un voile qui masquait légèrement son visage, tombant d'un chapeau élégant. Un serviteur s'occupait de prendre garde à ce que tout se passe bien : il tenait sa main pour descendre les escaliers, vérifiait la facilité du chemin emprunté et écartait les passants afin d'assurer le confort de sa maîtresse. Vidar sut qu'il s'agissait de la Comtesse dont on lui avait parlé plus tôt. Il se dirigea vers elle mais fut arrêté par le serviteur en question.

"J'ai entendu dire que Madame la Comtesse était intéressée par la lecture des astres, les prédictions d'un oracle."

Il dit cette phrase suffisamment fort que pour qu'elle puisse entendre.

"Laisse-le s'approcher de moi Valène. Il n'a pas l'air dangereux."

Le nain s'approcha de la Comtesse et se présenta. 

"À qui ai-je l'honneur ?" "Vidar, du clan Odeson, Madame, à votre service."  "Vous dites avoir des talents de voyant ? Que faites-vous exactement ?" "Je suis en contact avec des âmes défuntes, principalement celles de mes ancêtres, ce qui me permet de lire l'avenir et les présages, quels qu'ils soient."

Ils discutèrent et il fut rapidement décidé que l'oracle se présenterait au Château des Ronces, la demeure de la Comtesse, du nom d'Iliane de Guerida. Il irait le lendemain avant midi pour arranger la séance de divination. Vidar sentait qu’il avait fait bonne impression et qu’elle était facilement influençable sur ce sujet.

Le lendemain matin, ils se retrouvèrent à la cathédrale de Desna pour délivrer leurs informations au prêtre elfe. Ils répétèrent ce qu’ils avaient dit la veille, et l’ecclésiastique leur dit alors qu’il croyait à leur bonne foi, et que s’ils avaient des informations supplémentaires, ils pourraient les lui transmettre, car les tensions commençaient à monter entre les différentes puissantes politiques et qu’il valait mieux tenter de les apaiser.

Vidar alla rejoindre la Comtesse au Château des Ronces tandis que Drark réparait le bouclier de Marduk. L’oracle trouva rapidement cette bâtisse fortifiée, pas démesurément grande mais aux hauts remparts et aux tours effilées, surplombant la ville. Il fut accueilli par la Iliane, qui lui demanda ce qu’il avait besoin pour ses divinations. Vidar lui dit que l’inhibition était essentielle dans son art, et que la qualité des alcools était un gage de précision pour ses visions. Elle lui fit découvrir sa cave, et prit quelques bouteilles d’un de ses meilleurs vins. Ils se rendirent alors dans la tour d’observation, et il commença sa magie. Pour ce faire, il questionna la Comtesse sur ce qu’elle recherchait et pour en savoir un peu plus sur sa vie. Vidar savait que la divination était également une pratique parfois plus psychologique que magique. Après quelques questions, il sut que la Comtesse Bleue avait quelque chose de spécifique en tête : elle avait « perdu » sa fille de cœur, une jeune demoiselle du nom de Perda qu’elle avait recueillie après la mort de ses parents. Elle avait été engagée comme servante au château, mais pour Iliane il s’agissait davantage d’une fille adoptive qu’une domestique. Elle avait maintenant disparu depuis quelques mois, et Iliane aurait donné beaucoup pour avoir de ses nouvelles. Vidar s’enivra, estimant qu’il avait suffisamment d’informations que pour démarrer sa recherche divinatoire. L’esprit embrumé, il eut une vision ou une femme aux cheveux roux marchait, en pleine nuit, sur une chemin fait de serpents, avec au loin un astre scintillant. Cela lui semblait être une vision assez classique, peut-être juste imaginée par son ingestion d’alcool avec ses efforts personnels pour se mettre en transe, mais lorsque la vision commença à s’estomper, il entendit une phrase : « Rejoins-moi à V... ». Il ne parvint pas à distinguer la fin de la phrase, mais il était presque certain qu’il s’agissait d’un mot commençant par le son « V ». Il lui fit une lecture nébuleuse, laissant la possibilité à l’interprétation, mais il lui soutint que sa fille adoptive était peut-être dans un lieu qui commençait par la lettre « V ». Elle lui répondit qu’elle allait se renseigner, et essayer de trouver les lieux qui commençaient par cette lettre dans la Redana. Il repartit du château avec quelques bouteilles de vin à partager avec ses compagnons. Ils finirent la journée et se reposèrent pour le voyage du lendemain.

Au levé du soleil, une note avait en effet été laissée par la comtesse : Varen, Vallias, Vadenheim. Vidar partagea les informations et la champion se rappela avoir vu sur une des cartes à la Petite Bibliothèque du Curieux Voyageur, que Vadenheim était sur les rives du Sav, un peu plus au nord. Ils surent alors qu’ils allaient passer par cette agglomération et décidèrent qu’il s’agirait de leur premier point de passage. Le lendemain matin, ils prirent la décision de continuer leur traversée par bateau, et ils furent pris sur une embarcations principalement composée de keléshites. Marduk négocia avec eux pour économiser un peu d’argent, puis ils furent embarqués. Ils firent bon voyage, et arrivèrent à Valenheim à la fin du second jour. Ils firent accueilli par la pluie et la grisaille, confirmant qu’ils étaient enfin arrivés dans la Marche de l’Eau. Les gens avaient l’air maussade et une ambiance morne régnait sur les lieux. Les visages étaient fermés et dépressifs. Lorsque les aventuriers demandèrent pourquoi tout le monde était dans cet état, ils furent redirigés chez Horth, un des vendeurs du marché. Ils le trouvèrent rapidement en sillonnant les ruelles boueuses, et ils purent voir qu’il était accompagné d’un jeune homme en chaise roulante. Ils apprirent que le village était frappé d’un mal étrange. De nombreuses personnes avaient disparues ces derniers temps, et le malheur semblait imprégner les lieux : les prises se faisaient rares, un brouillard constant régnait autour du village, les aliments pourrissaient rapidement. Qui plus est, la jambe de bois de son fils, Wirt, avait été volée. Ils avaient l’impression d’être les victimes d’un esprit frappeur. Cela ne pouvait être le Croquemitaine, ce n’était pas ses manières de faire. Ils questionnèrent l’homme sur la présence d’une jeune fille rousse, et il confirma qu’elle était arrivée il y a moins d’un mois. Elle résidait à l’auberge du Brochet actuellement.

Ils se rendirent donc à cette fameuse auberge. Ils eurent rapidement la confirmation qu’elle logeait là, et réussirent à convaincre l’aubergiste de visiter la chambre contre rémunération. Ils inspectèrent les lieux, et il semblait en effet qu’elle s’était installée ici, avec des bagages de voyageuse, voire même exploratrice. Il y avait des informations sur la région, mais ils trouvèrent également un cube fait d’une pierre sombre, avec d’étranges insignes gravés sur sa surface. Ils soudoyèrent davantage l’aubergiste afin de pouvoir rester seuls dans la pièce. Une fois l’homme sorti, ils prirent le cube et fouillèrent de fond en comble la pièce. Ils ne purent trouver grand-chose de plus, mais ils s’en allèrent avec l’étrange objet dans leur sac.

Ils prirent la direction des marais, ayant compris que les disparitions avaient l’air de provenir de cet endroit. Il y avait un mal qui régnait ici, et ils avaient l’intention, autant pour les villageois que pour la comtesse, de savoir ce qu’il se passait là. Ils s’enfoncèrent alors, dans la nuit et les hautes plantes des marécages. Marduk alluma une torche pour y voir plus clair, car la lune n’était pas présente et il ne voyait presque rien. Après plusieurs dizaines de minutes de marche, ils trouvèrent une sorte de clairière d’herbes couchées en cercle. En observant davantage, ils purent constater qu’un dessin était tracé dans ces herbes, et qu’il s’agissait du même symbole que sur le cube. Ils décidèrent alors de se poster en embuscade à cet endroit, car quelqu’un ou quelque chose devait avoir tracé ce cercle, et il devait sûrement avoir un lien avec tous les éléments récents. Une aura magique se dégageait de cet endroit et ils allaient bientôt savoir pourquoi. Après un temps incertain d’attente, ils entendirent finalement des bruits de succions humides, provoqués par des pieds s’enfonçant et se dégageant du sol spongieux. Ils ouvrirent l’oeil, et Drark et Vidar purent constater qu’il s’agissait d’une humanoïde, aux traits grossiers et affreux, avec une peau rugueuse. Ses muscles étaient particulièrement impressionnants. Sa chevelure grisâtre masquait à moitié un visage féminin, et de griffes bestiales remplaçaient les ongles de ses mains aux cinq doigts. Marduk, après concertation d’un hochement de tête de ses compagnons, décida alors d’utiliser un des objets récupérés dans la chambre de Perda pour entamer les hostilités : il ne savait pas quelle type de créature il s’agissait, mais il préférait la neutraliser pour entamer un dialogue plus sécurisé...

Date du Rapport
25 Jun 2023
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