Session XI : Une menace à plusieurs têtes, Hydre ou Corbeaux du Crépuscule ?
General Summary
Les aventuriers se retrouvèrent le lendemain vers 9h30 du matin au Camp des Baraquins. Bien que la nuit avait été courte, Marduk et Drark s’étaient déjà levés et avaient eu l’occasion de faire quelques emplettes. Thorvak, qui avait été dormir de son côté, dans la ville, les rejoint également. C’est avec une certaine surprise qu’ils virent que Narliza avait disparu en laissant un petit message sur la joue de l’iruxi, qui semblait avoir dormi du sommeil du juste.
Le petit groupe allait devoir réfléchir à ce qu’ils allaient entreprendre pour cette journée qui s’annonçait chargée. Ils démarrèrent la journée à l’Étoile du Matin, une taverne que Thorvak connaissait, où il savait que la serveuse demi-elfe, aurait des informations qui pourrait leur être précieuses. Ils prirent un déjeuner complet, accompagné de la bière maison, légèrement anisée. En effet, ils apprirent quelques éléments intéressants. Tout d’abord, la rumeur courait que Harkian Monite était venu réclamer les gains de son pari sur la nouvelle équipe des deux jeunes humains, les Faucons des Plaines. Il avait misé quelques 980 pièces d’or, une somme assez colossale, sur ce qui semblait être une équipe qui allait finir dans le bas du classement, du moins sur papier. Alors que sa mort était suspectée, il aurait été chercher, avant minuit, la somme qui lui était due en personne, avec son cachet personnel. Il s’agissait du jour des combats dans la Roue, l’arène où s’organisaient des combats de gladiateurs.
Ils décidèrent de mener leurs petites recherches, mais avant tout, il était important de remplir la mission de la famille Cledan. Ils firent un petit détour pour aller poser des fleurs sur la tombe du paternel décédé de Vina, en se faisant absorber ses flux vitaux par le fantôme de Glen au passage, mais Marduk en avait vu d’autres. Ils prirent ensuite la direction de la Société des Éclaireurs pour consulter la bibliothèque. Ils savaient que certaines informations pourraient peut-être trouvées dans ce lieu du savoir, surtout que la bibliothèque des Éclaireurs semblait relativement bien fournie. Baltazar apprit que les Larmes d’Asmodeus, était un artefact légendaire du dieu éponyme. Asmodeus, dieu des enfers et des diables, régnait sur les enfers d’une main de fer, avec une hiérarchie stricte et bien mise en place, basée sur des contrats. En effet, il lui était propre de réaliser des contrats longs et complexes, liant alors un diable à un mortel, conférant à ce dernier de puissants pouvoir, mais au prix d’un certain coût, car les diables n’aimaient pas se faire léser. Ils avaient également l’habitude, de cacher entre les lignes, des clauses particulières ou des doubles sens afin de faire tomber les mortels dans le panneau et revendiquer leur âme. Vous trouverez plus d’informations sur les Contrats infernaux ici. Il sut alors que ces larmes avaient une valeur inestimable, et bien que le pouvoir de celles-ci ne fut pas explicitement décrit, il semblait qu’elles pouvaient enfermer les âmes de personnes au sein de cet artefact.
De leur côté, Drark, épaulé de Thorvak, firent des recherches sur le tableau des Larathron. Ils passèrent beaucoup de temps à chercher, et juste avant de baisser les bras, ils tombèrent sur un livre intitulé « Mythes et légendes de la Redana » et ils trouvèrent une histoire qui leur sembla pertinente. Cette histoire parlait d’une famille qui, suit à un affront fait à une vieille femme, fut maudite par celle-ci. Dans l’obscurité la plus totale, enfermée dans la pénombre de la nuit, elle peint le visage du chef de cette famille, et ce dernier décéda dans la nuit. Le visage suivant à apparaître fut celui de l’épouse de ce dernier, et elle mourrut à son tour le lendemain. Après que toute la famille fut passée dans l’œuvre de la vieille femme, il est dit que des visages anonymes se mirent à apparaître, annonçant leur mort prochaine.
Marduk, quant à lui, décida de réaliser des recherches concernant la magie de la transmutation des dessins en créatures tangibles. Il ne parvint pas à obtenir grande information, mais il apprit que souvent ce genre de fresque vivante était attribué à la divinité Shélyn. Il se dit qu’il serait peut-être judicieux d’aller questionner Melan et les autres disciples de la déesse des arts.
Avant de partir, ils demandèrent à Hargis de les épauler dans leur enquête. Ils parvinrent à convaincre qu’ils avaient une piste tangible concernant la mort d’Harkian, qui leur remit alors un sauf-conduit pour leur permettre de leur ouvrir certaines portes, et particulièrement celle du Manoir de Lancefer, la demeure d’Harkian Monite.
Ils prirent la direction de l’irorium afin d’aller questionner le preneur de paris du comptable en question. Ils furent accueillis par une femme qui leur expliqua la situation : les paris étaient pris par les gens de manière personnelle, et un objet propre leur était demandé lors de l’inscription du pari et du retrait des gains. Dans ce cas-ci, le bourgeois avait utilisé son sceau officiel, celui utilisé sur toutes ses missives et documents légaux. Il était bien connu du quartier, et n’ayant pas encore appris qu’il était supposé être mort ou disparu, elle avait enregistré le retrait comme pour n’importe quelle personne. Marduk montra le document d’Hargis pour convaincre la dame de consulter les dossiers des années précédentes. Escorté de deux gardes, il put consulter les documents gardés loin des mains du public. Il put remarquer qu’il ne s’agissait pas d’un parieur, que c’était effectivement la première fois qu’il pariait une quelconque somme dans les courses. Il put voir que l’année passée, le même schéma s’était reproduit : une équipe sous-évaluée, « Les Chevaucheurs du Vent », les deux elfes à qui Marduk avait parlé, avait remporté la course alors que les paris semblaient contre eux. Les « Goblins Gaillards », favoris et vainqueurs depuis treize ans, avaient fini milieu du classement. Les articles gardés concernant la course confirmait une attitude similaire à cette année : les petits être à la peau verte avaient concentré leurs efforts dans le chaos de la bataille plutôt que sur l’objectif final de la course, finir les premiers. Les elfes avaient pu alors passer dans les mailles du filet et gagner, permettant à quelques parieurs confiants de gagner des sommes mirobolantes de par leur énorme mise.
Ayant eu toutes les informations qu’ils pouvaient avoir, ils prirent la direction du Manoir de Lancefer. Arrivés devant, ils montrèrent le sauf-conduit et pénétrèrent dans la demeure. Ils purent constater que les gardes ne leur avaient pas menti : les pièces étaient vides, tout ce qu’il restait étaient les meubles, trop grands pour être transportés. Ils déambulèrent dans les salons, la cuisine, la salle de bain, le bureau et les chambres complètement vides. Ce manoir avait appartenu pendant de nombreuses générations à différentes familles nobles qui se l’étaient cédé, pour finalement tomber dans les mains de ce bourgeois fortuné et célibataire. À leur grande déception, ils purent constater que tous les documents avaient également disparus. Ils montèrent dans la chambre et constatèrent par eux-mêmes les traces de sang au pied du lit qui avaient mis les gardes sur la piste d’un meurtre. Ils retirèrent alors la moquette bleue, qui avait absorbé le liquide d’un grenat tirant vers le noir. Ils purent trouver une trappe située en dessous. Elle menait à l’ancien monte-charge désaffecté, qui avait laissé place à une échelle s’enfonçant dans les profondeurs. Ils décidèrent d’investiguer et purent constater que le chemin menait aux égouts et souterrains d’Orville. Si assassins il y avait eu, ils auraient pu passer par là. Et s’il s’était enfui, il aurait pu potentiellement passer par là également.
Ils quittèrent la demeure sans avoir pu recueillir d’autres informations essentielles. Ils décidèrent d’aller voir ce qu’il en était des paris sur les combats de gladiateurs de cette journée. Les combats n’étaient pas organisés comme les courses, avec plusieurs rondes où les gagnants affronteraient d’autres gagnants, mais il s’agissait de combats uniques. Les aventuriers avaient pu aller s’inscrire avant la fermeture des inscriptions à midi, et consultaient maintenant le tableau présenté. Ils allaient devoir se battre contre « Les frères du Clan du Loup ». Ce serait donc un clash sanglant entre « Les frères du Clan du Loup » et « La troupe des Joyeux Lurons ». Thorvak reconnaissait une appellation souvent utilisé dans la Marche de Pierre, mais personne n’avait déjà entendu parler de ces individus avant. Concernant les paris, un élément leur semblait anormal : un certain Odrin avait misé sur « Les Fracass » une somme de 670 pièces d’or avec un rapport très intéressant. Ils demandèrent au preneur de pari, un nain obèse et chauve, qui était cet Odrin. Ils purent savoir qu’il s’agissait d’un travailleur du Quartier du Plomb, vieux d’une cinquantaine d’années, qui portait la tonsure et qui avait utilisé un pendentif dans lequel se trouvait un portrait de sa femme comme gage. Ils décidèrent d’aller trouver cet Odrin, mais avant cela, ils devaient aller vérifier quelque chose.
Ils prirent la direction de la Demeure des Larathron. Ils demandèrent une entrevue avec Elssir, qu’ils ne parvinrent pas à obtenir, et tentèrent d’acheter le tableau du couloir d’entrée. Le garde ne fut pas convaincu et ils ne purent que jeter un coup d’œil à ce tableau. Selon la description du preneur de paris, il ne s’agissait pas d’Odrin qui se trouvait dans l’encadrement. De nombreuses discussions furent engagées sur le mystère de ce tableau : annonçait-il les morts ou dessiner un visage dessus condamnait la personne ? Seulement les personnes tuées par les ombres, ou pas ? Était-il infaillible ? L’énigmatique tableau commençait à amener de nombreuses théories qui s’étendaient d’ailleurs à la majeure partie de leurs recherches : Est-ce que tout était lié ? Les ombres avaient-elles des contacts avec les Corbeaux du Crépuscule ?
Ils prirent ensuite la direction du Quartier du Plomb et se dispersèrent dans les endroits où ils pouvaient potentiellement croiser Odrin : l’Étoile du Matin, la Truite Assoiffée, Au Dernier Godet, et à l’Église de Torag. Ils revinrent presque tous bredouille, mais Drark eut finalement une piste : Odrin avait l’air de passer Au Dernier Godet régulièrement, il pourrait possiblement passer par le troquet en fin d’après-midi. D’ici-là, ils avaient donc un peu de temps à tuer, et ils se décidèrent d’aller dire bonjour à un contact de Thovark dans le Terrier : Rinzi. Il s’agissait d’un ysoki, un homme-rat à la fourrure sombre, légèrement tachetée et avec l’œil fin. Il adorait les étrangeté et curiosité d’ingénierie. Sachant que les ysokis avaient creusé les souterrains d’Orville, ils devaient forcément savoir où se trouvait le Temple de Norgorber. Les hommes-rats n’avaient pas l’habitude de briser leurs closes de confidentialité, mais compte tenu de la situation, ils prirent cependant la requête en compte : en creusant dans les galeries, ils étaient malencontreusement tombés sur une hydre des cavernes. Elle séjournait dans une des grottes des nappes phréatiques que les hommes-rats avaient finalement atteintes. La valeur de ce genre de caverne étant fortement élevée, ils proposèrent le marché suivant : débarrasser le Terrier de cette hydre et ils auraient l’indication du lieu du Temple du Dieu des Secrets. Les aventuriers ne voyant pas d’autre possibilité pour atteindre leur objectif, acceptèrent.
Ils s’enfoncèrent dans les galeries pour finalement atteindre les cavernes concernées. Ils avaient été prévenus qu’en cas de danger trop important, ils pourraient battre en retraite et fuir, la créature monstrueuse ne pouvant pas les suivre dans l’étroitesse des tunnels. Ils reçurent chaque un élixir de vie et entrèrent prudemment, en essayant de rester furtif, dans la grotte. Ils prirent la décision de se séparer et d’attendre la bête dans un endroit stratégique. En effet, de grandes stalagmites pouvaient laisser la possibilité aux aventuriers de manœuvrer et de se protéger facilement en cas de danger trop important. Baltazar et Marduk étaient là pour assurer la ligne de front, tandis que Thorvak se plaça à distance respectable pour utiliser au mieux son arbalète. Drark, lui, resta en retraite afin de pouvoir canarder de bombes la bête. Dès qu’elle entendu des bruits résonner, elle rugit et fonça sur les intrus. Les aventuriers encaissèrent l’impact et concentrèrent leurs efforts sur l’observation et l’analyse de la bête. Ils tirèrent rapidement quelques conclusions cruciales pour défaire la bête : la créature possédait une grande régénération, dépendante du nombre de ses têtes, les têtes pouvaient repousser une fois tranchées, il fallait donc les cautériser. Ils surent aussi rapidement que les têtes étaient vives et promptes à attaquer tout ce qui bougeait dans leur champ d’action. Baltazar, qui avait attiré l’attention de la bête, battit en retraire lorsque la créature leur fonça dessus et qu’il encaissa le premier assaut de celle-ci. Marduk vint alors pour l’assister et empêcher le monstre de suivre son compagnon. Bouclier levé mais cimeterre rangé, le champion profita de la mobilité de ses membres pour manier son bouclier comme une arme et mis la créature à terre pour gagner du temps. Pendant ce temps, Thorvak faisait feu à volonté, mais c’était surtout Drark qui faisait pleuvoir le feu. Rapidement, une tête tranchée brûla et fut cautérisée. Une seconde fut tranchée, mais les aventuriers n’eurent pas le temps de refermer la plaie que deux têtes jaillirent du moignon encore frais. Ils furent alors plus méthodiques, appliquant du feu sur les têtes sur lesquelles ils se focalisaient. Mais les feux grégeois de l’alchimiste n’étaient pas infinis. Par chance, ils se rendirent compte que l’acide fonctionnait également pour empêcher la repousse des têtes, mais cela ne suffirait pas, ils étaient maintenant à court de bombes. Baltazar rentra alors dans la mêlée, relevant sa crête comme un prédateur sans aucune hésitation et enfonça sa lance dans la créature blessée. Celle-ci retourna son attention vers le gobelin qui faisait pleuvoir sur elle des bombes mortelles. Ils n’étaient pas certains de leur coup, mais ils tentèrent alors le tout pour le tout : ils tranchèrent la dernière tête de l’hydre, impossible à cautériser, en espérant que sans ses têtes la créature ne pourrait plus se relever. Lorsque la tête tomba, suivie de son corps inanimé, ils surent qu’ils avaient pris la bonne décision.
Date du Rapport
05 Feb 2023
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