Contrats infernaux

Certains mortels se damnent seuls en faisant preuve de tyrannie, en tuant, ou en accomplissant un autre crime qui souille leur âme. D’autres ont besoin d’un petit coup de pouce pour céder leur âme aux Enfers, c’est pourquoi les diables offrent volontiers des tentations aux mortels désespérés, mais le prix à payer est élevé.

Ces arrangements sont formalisés dans les traditions d’accords contraignants adaptées à la culture des mortels concernés. Il peut s’agir d’une poignée de main, d’une cérémonie des mains liées, ou d’un contrat signé entre les deux parties. Les diables apportent souvent une petite touche personnelle et diabolique à cette tradition, en exigeant par exemple une entaille dans les mains qui se serrent, des chaînes chauffées à rouge pour lier les mains, ou un contrat signé avec du sang. Ces détails sont rarement nécessaires, mais ils permettent aux diables de se placer en position de force. Dans la région de la mer Intérieure, la majorité des pactes passés avec les diables se présentent sous la forme de contrats écrits. Ceux-ci sont supposés permettre une transparence totale aux signataires mortels, mais ils intègrent en réalité des clauses dissimulées dans un jargon légal obscur.

Presque tous les contrats infernaux se présentent en trois parties : un avantage accordé au mortel, un prix que celui-ci doit payer au diable (généralement sous la forme d’une restriction ou d’un interdit surnaturel), et une clause de rupture qui, quand les conditions sont réunies, signifie l’annulation pure et simple du contrat et de ses effets. Le contrat intègre généralement des clauses dissimulées avantageant le diable. Les effets d’un contrat infernal sont soumis aux mêmes règles qu’un objet magique associé au trait contrat. Cet objet n’a pas de substance physique et ne peut pas être dissipé, altéré ou détruit, sauf à détruire les deux copies physiques du contrat (ce qui est virtuellement impossible dans la mesure où les diables envoient quasiment systématiquement leur copie du contrat à la forteresse des Déchus, à Dis, une bibliothèque infernale interdite aux mortels). Un contrat infernal est automatiquement investi et comptabilisé dans les dix objets investis qu’un personnage peut posséder. Ainsi, tout contrat infernal inclut dans son prix une réduction de la capacité du signataire à utiliser d’autres objets magiques. Une fois investi, un contrat infernal n’est pas visible (mais ses effets peuvent être), bien que ses signataires soient toujours conscients de sa présence. Si une créature qui a signé un contrat infernal meurt, son âme est alors envoyée aux Enfers et elle ne peut pas être ressuscitée tant que son âme s’y trouve prisonnière.

Type
Manuscript, Religious

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