Ignis est une des quatre écoles des anges de la nature. Elle se concentre sur la manipulation du feu pour régénérer les écosystèmes dans un processus de destruction créative.
La chorale fut fondée par Sonya et Mesmera Fitzarch en 3280.
Missions
Ignis forme les anges qui manipulent le feu et les évènements célestes, pour forger dans la violence l’environnement des espèces, influant ainsi sur leurs destinées, le développement de leurs psychés et consciences.
Les anges d’Ignis sont connus comme les “anges exterminateurs”. Les évènements naturels qu’els provoquent sont en effet destructeurs, conçus pour remodeler radicalement un monde fertile, détruisant au passage la plupart des êtres vivants qui y habitent. Mais cela est fait pour laisser place à de nouvelles et meilleures espèces.
L’intervention la plus fréquente de ces anges est le déclenchement de feux de forêt. Ces derniers peuvent dévaster les habitats, tuant des plantes et des animaux. Cependant, ils peuvent également favoriser une nouvelle croissance en éliminant la vieille végétation, en restituant les nutriments au sol et en renforçant la résilience des espèces. Les flammes peuvent éliminer des espèces invasives ou malades, faisant place à de nouvelles créatures plus saines, régénérant les habitats. Les incendies peuvent entraîner des changements à long terme, pour le meilleur, dans un processus de destruction créative.
Plus rarement, les anges d’Ignis provoquent des impacts de météorites, provoquant des extinctions massives en déclenchant des incendies, des tsunamis et un effet « d’hiver nucléaire » dû à la poussière et aux aérosols bloquant la lumière du soleil. Mais les cratères d'impact peuvent créer de nouveaux habitats et influencer les processus géologiques et biologiques dans les écosystèmes, favorisant les espèces résistantes au feu.
Histoire
Les mondes-fertiles du cosmos de Malkouth ne sont pas toujours des lieux hospitaliers. De nombreux évènements, à plus ou moins grande échelle, causent la mort prématurée des créatures. Au début, les anges font de leur mieux pour prévenir ces catastrophes pour préserver les espèces.
Peu après le début de la ruée vers les âmes, Mesmera, un ange de quatrième génération, parvient à manger un fruit de la connaissance qui lui donna le don de maîtriser le feu. De trop haute génération, el ne parvient cependant pas à contrôler ses pouvoirs et déclenche des incendies sur sa planète, Jamis. Prit de panique et de folie, Mesmera détruit des continents entiers par la flamme. Les élohim, tout aussi paniqués, mettent du temps à réagir et quand enfin les incendies sont maîtrisés, il est trop tard. Les habitats de Jamis sont dévastés, ses créatures ont péri. Les élohim sont affligés. Poussé par la peur et la culpabilité, Mesmera finit par se rendre aux autorités et est emprisonné.
Mais alors que les élohim de Jamis commencent à reconstruire ses écosystèmes, els remarquent que les sols couverts de cendre sont particulièrement fertiles, emplis de nutriments. Sur les terres dévastées, de nouvelles espèces naissent, plus saines, plus fortes. La nature de Jamis se régénère efficacement, surprenant les anges. Voyant cela, Sonya Fitzarch, souverain de Jamis, va chercher Mesmera pour lui proposer d’utiliser ses pouvoirs à bon escient.
Utilisant l’exemple de sa planète, Sonya montre à ses frères Fitzarch les bénéfices des incendies de grande ampleur sur les écosystèmes. Les élohim sont au début dubitatifs, mais Sonya leur propose son aide pour régénérer des écosystèmes malades ou saturés. La méthode fait ses preuves. En parallèle, Mesmera apprend à contrôler ses pouvoirs avec l’aide d’autres mangeurs de fruits de la connaissance. En manipulant les incendies, el cible les habitats à détruire et inflige des dégâts chirurgicaux.
Sonya utilise bientôt le savoir-faire de son sujet pour gagner en influence auprès des autres souverains des mondes-fertiles, vendant ses services contre des faveurs. La figure de Sonya agace, mais celle de Mesmera fascine. Ce dernier tente alors de prendre son indépendance. Lassé d’être utilisé çà et là, Mesmera souhaite fonder une école semblable aux autres écoles des anges de la nature, centrée sur le partage des connaissances. El veut enseigner son art à des disciples et étendre la pratique d’Ignis. Pour obtenir ce qu’el veut, Mesmera partage son projet avec les souverains des mondes-fertiles qui veulent bien l’entendre, prenant Sonya de court. Pour garder la face, ce dernier n’a d’autre choix que d’accepter de créer l’école Ignis.
L’école Ignis fut donc fondée sur Jamis, réunissant de nombreux disciples. L’école attira l’attention de nombreux souverains, soucieux que des anges maladroits ne viennent pas déclencher des incendies incontrôlés chez sur leurs mondes-fertiles. Ignis se dota donc d’un enseignement sélectif et régulé. Peu à peu, l’influence de Mesmera grandit, ainsi que sa réputation de tête brûlée. Son attrait pour les évènements cataclysmiques inquiéta les autorités.
En 3807, un météore fut dirigé vers Jamis, qui ne le détecta pas à temps pour prévenir l’impact. L’explosion fut jugulée par Mesmera, mais cela ne fut pas suffisant pour sauver les écosystèmes de la planète, qui plongea dans un hiver nucléaire. Mesmera s’entoura de ses disciples et entreprit de régénérer la planète, mettant en œuvre son enseignement que le renouveau vient de la destruction. Mais Sonya, el, fut persuadé d’avoir été victime d’une attaque de la part de souverains jaloux du succès de son école. Le souverain de Jamis lance alors une enquête pour comprendre pourquoi les trônes de Jamis n’ont pas détecté le météore à temps.
Étrangement, quelque temps plus tard, une pluie de météores frappe une série de planètes de systèmes voisins. Leurs souverains n’ont d’autre choix que d’appeler Mesmera à la rescousse. Ces incidents attirent l’attention de la Guilde des Architectes, qui place alors une surveillance accrue sur les systèmes de l’amas de Jamis.
Mesmera et Sonya moururent tous les deux lors de la Seconde Brisure, dans la défense de Jamis. Dans une stratégie de terre brûlée, els sacrifièrent les créatures de Jamis dans les flammes plutôt que de les livrer aux démons. Malheureusement, le feu des anges d’Ignis ne put consumer les démons. Seul le feu sacré des séraphin, d’une nature différente, pouvait faire cela.
La planète Jamis survécut à la guerre, ses disciples se cachant dans de profonds souterrains. Après la victoire des élohim, les disciples réémergèrent et entreprirent de régénérer la planète. Sur tous les mondes fertiles, les anges d’Ignis jouèrent un rôle crucial dans la reconstruction. Els furent donc embarqués en masse dans la croisade du Primogène pour aider les mondes retrouvés.
Culture
La culture des anges d’Ignis est une culture d’intensité, de résilience et d’une profonde compréhension du pouvoir transformateur de destruction. Connus sous le nom d'« anges exterminateurs », ces êtres ne sont pas de simples annonciateurs du chaos ; ce sont des architectes du renouveau, utilisant la force primordiale du feu et des événements célestes pour forger de nouveaux départs à partir des cendres de l’ancien. Leur société est façonnée par leur double rôle de destructeur et de créateur, et leur culture reflète l’équilibre délicat qu’els maintiennent entre ces forces.
Au cœur de la culture d'Ignis se trouve la croyance que la destruction est un prélude nécessaire à la création. Les anges d'Ignis ne voient pas leur travail comme une simple dévastation mais comme un processus vital qui débarrasse le vieux, le malade et le stagnant pour faire place à une nouvelle vie. Cette philosophie se reflète dans leur approche de tous les aspects de l'existence, de leur croissance personnelle à leurs interactions avec les mondes qu'els façonnent.
Compte tenu de l’immense potentiel destructeur qu’els exercent, les anges d’Ignis accordent une grande importance au contrôle et à la précision. Els croient que la véritable maîtrise ne réside pas dans l’application brute de la force mais dans la capacité de diriger cette force avec une précision chirurgicale. Cette valeur est inculquée à tous les disciples d'Ignis grâce à une formation rigoureuse qui met l'accent sur la discipline, la concentration et l'utilisation éthique de leurs pouvoirs.
Cependant certains anges Ignis peuvent devenir trop zélés dans leur application de forces destructrices, considérant le feu et le cataclysme comme la solution à tous les problèmes écologiques. Cela peut conduire à des conflits internes avec ceux qui prônent une approche plus mesurée, utilisant le feu uniquement lorsque cela est absolument nécessaire et de la manière la plus contrôlée possible. Le débat entre ceux qui considèrent la destruction comme un bien ultime et ceux qui insistent sur l’importance de la retenue créé d’importantes divisions au sein de l’école.
Le caractère destructeur inhérent à leurs actions conduit à des conflits éthiques entre les anges d’Ignis et ceux des autres écoles, en particulier lorsque des dommages collatéraux se produisent. Certains anges des autres écoles ont du mal à accepter la moralité de provoquer une destruction généralisée, même si cela conduit finalement à un renouveau.
La culture d'Ignis, avec l'accent mis sur le pouvoir, le contrôle et la capacité de façonner l'environnement par le feu, favorise un fort individualisme parmi ses membres. Les anges qui possèdent des capacités particulièrement puissantes développent un sentiment de supériorité, conduisant à des conflits avec d’autres qui prônent une approche plus collective de leurs missions.
La nature de leurs pouvoirs conduit à une compétition intense entre les anges Ignis, chacun cherchant à prouver sa domination ou sa supériorité dans la maîtrise du feu. Cette rivalité conduit à une surenchère dangereuse, dans laquelle les anges repoussent les limites de leurs capacités pour se surpasser, provoquant des destructions ou des accidents inutiles. Une telle concurrence sape l’unité et l’esprit de collaboration nécessaires à l’efficacité et au contrôle de leur travail.
Rituels et Traditions
Le Rite des Cendres : L'un des rituels les plus importants de la culture Ignis, le Rite des Cendres, est exécuté après un événement destructeur à grande échelle, tel qu'un incendie de forêt ou un impact de météore. Au cours de ce rituel, les anges se rassemblent sur le site de destruction pour méditer sur les cendres laissées sur place, symbolisant la fin d'un cycle et le début d'un autre. Els utilisent ensuite leurs pouvoirs pour accélérer la repousse et la régénération de la zone, démontrant le cycle de mort et de renaissance qui définit leur existence.
La Forge Météorique : Événement cérémonial au cours duquel les anges d'Ignis créent et manipulent des pluies de météores, la Forge Météorique est à la fois une démonstration de leur pouvoir et une méthode de renouveau cosmique. Cette tradition honore l'héritage de Mesmera et consiste à envoyer de petits météores s'écraser sur des zones inhabitées, créant ainsi de nouveaux cratères qui peuvent éventuellement devenir des terrains fertiles pour de nouveaux écosystèmes. Il s’agit d’un processus hautement contrôlé, démontrant leur capacité à exploiter même les forces les plus cataclysmiques à des fins constructives.
La Veillée de la Flamme : Sombre tradition observée par les anges, la Veillée de la Flamme est organisée en souvenir de ceux qui ont péri dans les incendies de destruction, que ce soit intentionnellement ou par accident. Pendant la veillée, les anges réfléchissent aux conséquences de leurs actes, renforçant ainsi l’importance de leur responsabilité d’exercer leurs pouvoirs avec soin. Cette pratique sert également à honorer les morts et à rappeler aux anges d'Ignis la ligne ténue qu'ils parcourent entre la destruction et la préservation.
Art et architecture
L'art des Ignis est le reflet de leur maîtrise du feu, avec des sculptures et des installations réalisées directement à partir de flammes ou de matériaux en fusion. Ces pièces sont souvent dynamiques, changeant de forme à mesure que le feu les consume ou les altère, symbolisant la nature éphémère de toutes choses et le cycle constant de destruction et de création. Les anges utilisent leurs capacités pyrokinétiques pour façonner ces œuvres, créant ainsi un art vivant qui incarne l'essence d'Ignis.
L'architecture d'Ignis est conçue pour résister et même maîtriser les forces destructrices qu'els commandent. Leurs bâtiments sont souvent construits à partir de matériaux résistants au feu et intègrent des caractéristiques qui permettent aux flammes de circuler à travers et autour d'eux sans causer de dommages. Ces structures sont à la fois fonctionnelles et symboliques, représentant l'harmonie entre destruction et stabilité qui est au cœur de la culture Ignis.
Après d'importants impacts de météores, les anges d'Ignis transforment les cratères en centres d'expérimentation artistique et écologique. Ces cratères deviennent des toiles vivantes, où les anges travaillent à favoriser de nouvelles formes de vie et à explorer le potentiel des environnements nés du cataclysme. Ces sites sont vénérés comme des espaces sacrés, où le pouvoir de destruction est le plus clairement lié au potentiel de nouvelle création.
Héritage et mémoire
Mesmera, le fondateur troublé mais brillant de l'école, occupe une place vénérée dans la culture d'Ignis. Malgré le chaos destructeur de leurs premières années, la maîtrise finale du feu par Mesmera et l’établissement d’Ignis en tant qu’école de pensée respectée sont célébrés comme la preuve du pouvoir rédempteur de la destruction. L’histoire de Mesmera est un élément central de l’enseignement d’Ignis, servant à la fois de récit édifiant et de source d’inspiration.
Les anges d'Ignis conservent de nombreux enregistrements de leurs actions et des résultats de leurs interventions, connus sous le nom de Chroniques de la Flamme. Ces chroniques documentent l'histoire de leurs actes destructeurs, la régénération qui a suivi et les leçons apprises en cours de route. Ils servent de ressource pour les générations futures d'anges Ignis, garantissant que la connaissance du passé est préservée et que les erreurs de l'histoire ne se répètent pas.
La Flamme éternelle : symbole de l'endurance et de la résilience de la vie, la Flamme éternelle est une flamme sacrée qui brûle au cœur de l'école Ignis sur Jamis. Cette flamme aurait été allumée par Mesmera el-même et ne s'est jamais éteinte. Elle représente l'étincelle éternelle de la vie qui persiste même après la destruction la plus dévastatrice, incarnant la philosophie fondamentale d'Ignis selon laquelle une nouvelle vie renaîtra toujours de ses cendres.
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