Tas Moran

Tas Moran, souvent prononcé Tazmoran par les Humains, est une mine et dernière cité naine de la marche des Keltes.

La cité est divisée en deux parties ; une souterraine, réservée aux Nains, et un village de surface, soumis aux Nains mais peuplé d'autres races, essentiellement des vulpès.

La ville souterraine est toujours ouverte en journée et les habitants vont et viennent à leur convenance, si bien que les différences entre les deux communautés sont minces. À l'origine construite pour accueillir plusieurs milliers d'habitants, Tas Moran est aujourd'hui une cité démesurément grande par rapport à son occupation actuelle. De larges zones ont été scellées et des puits de mine inoccupés constellent la montagne. La ville souterraine abrite environ mille cinq cents nains, la plus grande concentration de Nains dans la région et les derniers survivants d'un grand royaume nain qui s'étendaient sur les montagnes du Toullaron. Quelques Korrigans vivent dans la cité souterraine, et des golems de toutes tailles aident les Nains dans leurs tâches.

Juste au-dessus, au niveau de l'entrée principale, se trouve un village de Vulpès d'environ 300 habitants. Sur ses flancs se sont construits plusieurs quartiers abritant diverses minorités.

Village de surface

De puissants murs de pierre se dressaient autour de l'entrée de Tas Moran, mais le temps et les guerres yliques en ont eu raison. Les ruines ont été complétées par des palissades de bois et un village s'est construit au centre. Le village de surface, ou juste le village comme les habitants l'appellent, est habité par environ 500 non-nains.

Au centre, juste avant d'entrer dans la cité, on trouve des bâtiments en pierre et une quinzaine de famille naine, dont le maire. Tout autour de ce centre administratif, des vulpès ont installé un village de bois. Ils vivent de l'élevage et de l'agriculture ; ils sont environ 300. Sur une hauteur en surplomb, un petit quartier abrite une population d'Homme-Ânes. Ces anciens esclaves ont été libérés par les Nains lors d'un raid sur une caravane en partance pour Sanios ; ils ont été autorisés à s'installer à proximité de la cité. En échange de la protection des Nains, les Onos patrouillent les montagnes, leur physionomie étant particulièrement adaptée à cet environnement.

Sur les flancs du pic, de petites maisons en pierres ont été bâties pour les Harpies. Le territoire de Tas Moran jouxte celui des Drask et il a toujours eu des Harpies en visite, mais depuis le règne de Begek Drask, elles sont de plus en plus nombreuses à venir trouver refuge chez les nains pour échapper au règne du nouveau patriarche.

Bien que physiquement séparés du souterrain, les habitants de la surface sont libres d'y entrer quand bon leur semble. Tous se considèrent membres d'une même communauté : les Nains dans le sous-sol bénéficient des terres agricoles et des troupeaux des thérianthropes, tandis que ces derniers profitent des richesses des Nains et de la solidité de leurs constructions. En cas d'attaques, les habitants non-nains fournissent un surplus de soldats bienvenus, et tout le monde sait que la cité est assez grande pour abriter le village si la situation devait dégénérer.

Affaires de familles

Les Harpies ont une culture très différente des autres thérianthropes. Lors de leur mariage, les jeunes filles-oiseaux s'attendent à ce que leur père les conduise jusqu'à l’autel de Tura devant leur futur mari. Si leur père est incapable de tenir ce rôle, alors un oncle ou le chef de clan doit le remplacer. Cette tradition est si importante que certaines d'entre elles refusent de terminer la cérémonie si leur accompagnateur n'est pas présent.

 

Les vieux chefs nains acceptent de remplir ce rôle pour les nombreuses Harpies de Tas Moran, souvent orphelines ou rejetées de leur clan d'origine. Quand le mariage a lieu à Urgios, ils descendent l'Ellez sur une barge lourdement gardée avec leur pupille. Les Drask surveillent ces passages d'un œil acéré : la plupart des Harpies vivant à Tas Moran y ont été bannies et ne sont plus les bienvenues sur les terres du clan.

Une jeune harpie doit bientôt se marier à Urgios et les Nains cherchent des mercenaires pour l'escorter. Mais la jeune fille est aussi considérée comme une traîtresse et une agitatrice de premier rang. Les Drasks sont furieux et refusent son passage, exigeant qu'elle leur soit livrée. Leur patriarche, Begek, a offert une prime à qui la ramènera vivante.

Ce qui complique la situation, c'est que la jeune femme est considérée comme une traîtresse de premier rang par le clan Drask, et Begek donnerait cher pour mettre la main dessus. Quant à son soupirant, c'est un jeune noble influent et impétueux. Devrait-il arriver quelque chose à sa fiancée, le duc devrait personnellement intervenir...

Cité Souterraine