République de Ninovioto

La république de Ninovioto est un petit territoire situé au nord de la péninsule de Taloenn, semi-enclavé dans le duché de Nelarus. Autrefois un simple village de pêche, la république s’est développée lorsque les Méroviens ont traités avec les elfes de Nelarus. Ce qui était un misérable amas de cahutes est devenu en quelques dizaines d’années une métropole et un port d’importance dans la logistique de la péninsule

Démographie

La république de Ninovioto est peuplée d’environ 50.000 habitants répartis sur 3.200 km², soit une densité de 15,6 habitants/km². (Seulement 9,5 en campagne)

Population urbaine

La population urbaine (20.000 personnes) se répartit comme suit :

• Sidériens 9.000 (45%)
• Septines 2.000 (10%)
• Montagnols 500 (2.5%)
• Méridines 500 (2.5%)
• Humains 1.000 (5%)
• Mandragots 1.000 (5%)
• Vulpès 6.000 (30%)

Population rurale

La population rurale (30.000 personnes) se répartit ainsi :

• Sidériens 1.000 (3,3%)
• Septines 3.000 (10%)
• Humains 2.000 (6,5%)
• Mandragots 3.000 (10%)
• Vulpès insulaires 4.000 (13%)
• Vulpès continentaux 15.000 (50%)
• Divers 2.000 (6,5%)

Société

Les elfes sidériens vivent dans la ville haute de Ninovioto, appelée la cité de Fer. Aristocrates pédants et prétentieux, ils méprisent toutes les autres races. Ils occupent exclusivement les fonctions de nobles et de soldats. Grâce à la position de vassale de la république au sein de la Mérovie, les Humains et les Septines bénéficient d’une relative aisance dans la cité. Ils sont soldats, marchands et artisans, occupant les métiers importants, mais délaissés par les Sidériens.

Les Mandragots et les Vulpès vivent dans un dénouement très prononcés et sont oppressés par les Sidériens. Les autres races, dans une moindre mesure, connaissent le même sort. Seuls s’en tirent les plus riches, mais rien n’est jamais garanti dans cette société très hiérarchisée. La campagne n’est pas épargnée par ce système. La présence plus rare des Sidériens retire un fardeau journalier aux paysans, mais les taxes sont écrasantes.

Quelques nobles Humains et Septines s’installent dans la province, dans les marais délaissés qu’ils débarrassent des monstres en échange du droit sur les terres conquises. Malgré l’oppression des Vulpès, ils sont nombreux à migrer vers ces nouveaux villages. La république est considérée comme l’une des provinces les plus sûres de la marche.

Cependant, ces efforts de colonisation ne vont pas du tout assez vite par rapport au nombre des arrivants, sans compter que des Vulpès insulaires sont venus grossir leurs rangs. Quand une expédition ne parvient pas à prendre possession d’un territoire, les survivants, souvent des enfants maintenant orphelins, échouent dans les faubourgs de Ninovioto où une existence misérable les attend.

Histoire de Ninovioto

Avant l’arrivée des Méroviens, Ninovioto, les keltes nommaient la région le canton du pic de Taollen. Dépeuplée, elle offrait la possibilité d’un nouveau port pour la province.

Les Méroviens décidèrent de créer une colonie de peuplement avec l’aide de réfugiés elfes, des Sidériens, une race rare qui ne s’allierait pas au prince de Nelarus.

Ninovioto fut fondée par un ingénieur tervinge sous la conduite des méroviens. Comprenant la nécessité de maintenir l’indépendance du territoire, les Méroviens lui donnèrent le statut de république autonome, et invitèrent tous les mécontents à venir s’y installer, faisant d’une pierre deux coups : empêcher le prince de reprendre pied dans la région et se débarrasser des fauteurs de trouble.

Cité de Ninovioto

Ninovioto est une ville portuaire située au fond de la baie de Taolenn. Développé très récemment, le site était marécageux et infesté de monstres avant que l’armée mérovienne ne nettoie l’endroit et y bâtisse un port.

Cité de Fer

La Cité de Fer forme le cœur de Ninovioto, son centre-ville et sa partie la plus active. Peuplée de presque dix mille habitants, soit la moitié de la population de la ville, la cité de Fer abrite la population sidérienne, des humains et une poignée de Mandragots. Les bâtiments publics s’y concentrent, tout comme les manufactures, les échoppes de mages.

Le port

Situé juste devant la cité de Fer, le port est une construction récente, habité par des Vulpès insulaires. Bien moins rebelles que leurs cousins continentaux, ces Vulpès sont aidés dans leurs tâches mercantiles par des Septines, des Montagnols, et une douzaine d’autres races se pressant dans les vastes entrepôts serrés devant les docs.

Quartier bleu

Le quartier bleu est un quartier résidentiel qui s’étend dans la campagne ; il est nommé ainsi grâce à ses maisons aux toits d’ardoises. Il est peuplé de paysans riches qui peuvent facilement se rendre dans leurs vergers et leurs terres maraîchères qui se trouvent immédiatement à proximité.

Politique

Chose rare sur le continent, le système de gouvernance à Ninovioto se veut semi-démocratique. Un conseil de 50 sénateurs est élu pour dix ans. Chaque électeur doit avoir au moins 20 ans, être un homme ou une femme libre et payer un impôt d’une drachme.

Pour être élu, chaque candidat doit avoir au moins 25 ans, être libre, payer un solidus d’impôt et avoir une fortune d’au moins 500 solidus. La cité dispose de 20 représentants, les campagnes cinq, les temples cinq et les nobles dix. Les dix autres sont répartis par races : les sidériens, septines, mandragots, montagnols, humains, et les vulpès ont chacun un représentant. Les fées – naïades, dryades, lithofynes – obtiennent un représentant. Un représentant supplémentaire a été accordé aux elfes, de préférence d’une race n’ayant pas de représentation fixe, un autre aux thérianthropes sur le même principe, et un dernier pour une autre race minoritaire.

Le sénat élit un premier consul chaque année. Si les votes sont divisés ou en cas d’égalité, le vote final revient à l’Intendant du Roi dans la région, ce que les sénateurs tentent par tous les moyens d’éviter. La politique de la république tourne autour des élections décennales et la manière de répartir les sénateurs. Chaque catégorie représente une élection différente. Un noble humain, officiellement résident de Ninovioto, peut voter pour les nobles ainsi que pour les citadins et le représentant de la race humaine.

Avec vingt sénateurs sur cinquante, la ville de Ninovioto est particulièrement favorisée bien qu’elle n’ait que 20.000 habitants. Les sidériens bénéficient de cet état de fait ; ils disposent souvent de plus de pouvoir au Sénat que leur population réelle ne le laisserait penser. Ressources

La République est un territoire peu peuplé ; son arrière-pays ne comptant qu’une dizaine d’habitants au km². Une trentaine de villages et une centaine de hameaux quadrillent la région. L’agriculture prend une place moins importante ici que dans le reste du pays, principalement concentré sur une production maraîchère et céréalière pour une consommation vivrière.

Les humains ont déjà planté quelques vignobles, avec un rendement faible qui fournit autant du vin que du vinaigre. Les locaux se focalisent plutôt sur le cidre, encore une fois pour une consommation locale.

L’élevage est plus développé, surtout sur la côte, en particulier les ovins accompagnés de quelques chèvres. La cité de Ninovioto, avec son port logistique important, ses manufactures et ses boutiques elfes, représente l’essentiel de la prospérité de la province.

Tribus et clans

Clan Sklent

Le clan Skent est un clan d’orc occupant une ancienne forteresse vulpès, abandonnée après l’arrivée des méroviens. Se cachant au cœur d’une forêt dense, ces 600 orcs ont pu échapper aux patrouilles de Ninovioto et aux mages de Nelarus grâce au soutien des sirènes de Lec’hid. Les Sklent étaient redevables, et ont accepté un banquet par les sirènes pour sceller leur alliance. Ils étaient persuadés que plusieurs d’entre elles voulaient devenir leurs concubines.

Une fois arrivé au banquet, leur chef fut ébouillanté et dévoré par les sirènes, tout comme son harem, ses principaux généraux et sa progéniture. Une femelle jugée loyale aux sirènes a été déclarée cheffe du clan.

Tribu Lec’hid

Installée à la pointe de la péninsule Taolenn, la tribu Lec’hid compte un clan principal, et les débris de quelques autres, pour un total de 250 sirènes. La matriarche et ses shamanes prient avec ferveur un syncrétisme de Méane et Lasa, une déesse infernale qu’elles appellent Cel. Cel les aide à provoquer des naufrages en échange de sacrifices ; souvent des noyades.

Ce groupe est considéré comme hérétique même par les autres monstres. Il est allié au clan Sklent, avec qui il commerce de temps en temps. Leur camp est caché dans une caverne sous une falaise calcaire en bord de mer. En plus des sirènes, quelques humains et quelques vulpès les ont rejoints. Mais surtout, leur armée est constituée de plusieurs centaines de corps noyés et ramenés à la vie très peu de temps après.

Les corps ainsi ranimés ne sont pas vraiment morts ; ils ont encore besoin de manger, de boire, de faire leurs besoins. En contrepartie, ils ne pourrissent pas, et obéissent encore docilement à leurs maîtres, bien qu’ils puissent être libérés en brisant l’enchantement.