Faërlys

Fondée par une famille elfique, il serait erroné de penser qu'une quelconque démographie prime dans la démographie Faërlienne. Ces terres accueillent quiconque souhaite les rejoindre. Nains sans clans, goliaths en exiles, demi-orcs rejetés par les deux races leur ayant donné vie, caravanes cosmopolites en quête de sédentarité, si les individus qui abordent l'endroit en faisant fi de la première impression macabre que Faërlys renvoie, tous seront les bienvenus.

La fortune des habitants est relative, mais il n'existe aucune véritable noblesse Faërlienne en dehors de ses régents; être noble implique d'avoir une richesse certaine, qu'il faut entretenir et beaucoup de villes, familles et entreprises extérieures se refusant de travailler avec Faërlys par principe moral, cela relèverait du suicide économique d’espérer prospérer financièrement dans ce lieu.

Amathar Faërl : Patriarche de la famille, il règne d'une main de fer et administre avec impartialité le judiciaire de la ville. Il dicte les lois, promeut les juges et tranches sur les affaires les plus délicates et/ou importantes en rapport avec Faërlys.

Lavithel Faërl : Matriarche de la famille et épouse de Amathar, elle est celle qui assure la politique et la diplomatie en Faërlys, ces domaines étant des plus délicats de par la réputation de la ville, Lavithel utilise aussi les compétences qu'elle a acquises au fil des années pour régler les conflits au sein de la famille.

Caëlia Faërl : Première des trois enfants, Caëlia est la chargée du commerce de la ville, tout ce qui entre ou sort du pays ne passe pas la frontière sans être consigné par ses soins ou ceux des négociants qu'elle nomme.

Finly Faërl : Cadet des enfants Faërl, Finly commande les forces militaires de toute la région. De par la constitution particulière des armées de Faërlys, Finly est aussi en charge de contrôler l'usage de la nécromancie dans les terres. Il occupe même le rôle de protecteur de la famille, choisissant avec soin, et de façon très personnelle, les gardes du château familial.

Siballiè Faërl : Benjamine de la famille, Siballiè est la personnalité la plus active de la famille puisqu'en charge des différentes structures culturelles, religieuses et académiques du territoire. Bien qu'elle fasse plus aisément un travail de médiation dans ces domaines, elle sait choisir les bons représentant pour ne pas avoir à perdre trop de temps sur une spécificité mineure, afin de pouvoir garder un œil sur tout ce qu'elle chaperonne et aime tant.

En somme, grâce à cette division des tâches, il n'existe aucun représentant officiel de Faërlys qui n'eut été soigneusement choisi par un membre de la famille ou une personne en qui elle n'a une confiance des plus grandes.

En dehors des hordes de Lige-Lame, des nécromanciens et les diverses armes de siège qui protègent la ville, Faërlys se trouve dans une région montagneuse la rendant difficile à assiéger. De plus, les murailles épaisses en pierre de la ville se voient renforcées par divers enchantements et le mortier qui unit les pierres de cette barrière difficilement franchissable contient de la Melycite, empêchant les sortilèges du sacré de franchir ces remparts protecteurs et endommager gravement quiconque se trouve dessus. Mais, la ville étant constituée d'un grand nombre de rejetés, il existe aussi une milice nommée les longue-peaux, constituée d'individus maudis par la lycanthropie et ses dérivés animaliers.

Faërlys puise sa force monétaire dans les Liges-lames et l'export de pierre et de Melycite, mais par souci d'autonomie forcée, elle a su se diversifier dans la culture de plantes caverneuses et autres champignons. Des marchands et paysans de villes voisines tirent profit de la situation de Faërlys et viennent y vendre du grain à prix d'or. Bien que les négociants Faërliens ne soient pas dupes et acceptent ce semblant d'extorsion, il leur arrive de faire appel à des caravanes naines ou autres individus de passage pour aller acheter certaines denrées pour eux, sans qu'ils aient à dire qui les envois, moyennant asile pour une courte durée.

Basée sur le traumatisme qu'a représenté La Grande Malédiction du Silencieux la famille Faërl a bâti cet endroit pour être un havre de paix et de recherche contre le fléau que représentaient les hordes mortes-vivantes. Ayant l'occasion de devenir une terre d’accueil pour d'autres réfugiés, avant de devenir un état plus reclus sur lui-même contre son gré, la ville a subi deux agrandissements majeurs sous forme d'hémicycle:

La Terrasse Faërlienne : Cour intérieure de la ville, elle contient le gigantesque château familial des Faërl en son centre, lui-même entouré de grands jardins. Diverses habitations et entrepôts finissent le remplissage du lieu, principalement réservés pour les gens en qui la famille a pleinement confiance, les greniers pour l'hiver ou encore les rares envoyés diplomatiques. Le demi-cercle se distingue de par l’épaisse muraille de pierres blanches qui l'enferme contre la montagne.

La Galerie du Beau-Jour : Deuxième hémicycle de la ville, embrassant le premier, la partie sud-ouest de la galerie contient la majorité des bâtiments officiels de Faërlys: tribunaux, ambassades (pour l’instant fantômes), hôtels des ventes, académies, casernes et nécropoles ainsi que les temples religieux. Quant à sa partie sud, première des deux agrandissements, elle contient les divers comptoirs commerciaux, échoppes d’artisans ainsi que quelques auberges et tavernes. Le reste n'est constitué que par des habitations pour les citoyens les plus riches qui souhaitent se rapprocher du cœur de ville.

L'export de la Melycite est bien entendu un point fort de l'économie de Faërlys, cette denrée rare dans les autres parties d'Elderia se voit abondante dans les carrières Faërlienne, mais la véritable richesse de la ville est celle que bien des nation n'admettra jamais acheter: Les Lige-Lames.

Les habitants de Faërlys ont pour possibilité d’être relevés en tant que morts-vivants dénoués de toute volonté. Dans l'éventualité où ils acceptent, ce qui est souvent le cas, la créature relevée est utilisée à la défense de la cité et ses habitants, jusqu'à sa destruction ou la fin de son contrat. Une fois dans les rangs des liges-lames, le soldat posthume se voit verser une moitié de solde standarde, qui est directement donnée à la famille de la personne, ou tout autre individu mentionné dans son contrat. La guerre ne faisant que rarement rage dans la région, nombreux sont les cadavres au service de la ville, alors ce surplus de soldats, et les nécromanciens qui les dirigent, peuvent être engagés par des nations extérieures pour aller mener leurs combats. Il n'y a, à ce jour, aucun pays ayant ouvertement admis avoir fait appel aux liges-lames, mais les comptes de la ville ne mentent pas: les affaires fleurissent.

Alors que La Grande Malédiction du Silencieux faisait rage, Amathar Faërl, mage du bastion d'Havrebois eu l'idée renégate de vaincre le mal par le mal. Puisque l'ennemi de la vie en Valonkar était un nécromant, alors il lui fallait maîtriser la nécromancie lui-même afin d'essayer de tourner les forces de Vecna contre lui. Pour cette idée presque hérétique aux yeux du peuple elfe, il fut emprisonné. Ce n'est qu'à la fin de la guerre qu'il fut banni et forcé à l’exil avec sa femme et ses enfants. Son chemin l'emmena jusqu'à l'endroit où s'érige désormais la ville. La découverte de la Melycite ainsi que de par des recherches, en compagnie de sa famille, fit de la famille Faërl des vampires. Se refusant à boire le sang d'humains où tout autre race intelligente, ils se penchèrent très vite vers la magie de la transmutation, changeant le sang des créatures en sang humain, afin de se nourrir. Cette improvisation et usage de la magie impressionnant plus d'un individu environnant, allant de la créature garou, du paladin ayant brisé son voeu mais cherchant à quand même servir les forces de la vie, au personnage en exil cherchant à se repenter. Par chance, il développa son humble village de parias et de gens que peu fréquenteraient en une magnifique cité au bout de plusieurs décennies. Aujourd'hui bastion face à la cruauté vis-à-vis de la différence, Faërlys restera une nation fière et forte, pouvant même rivaliser avec la glorieuse cité de Pierre-Battante.

La terrasse Faërlienne se démarque par des grands bâtiments de pierre caractérisés par l'emploi simultané de l'arc brisé, de l'ogive et de l'arc boutant laissant place à une luminosité accrue et un jeu sur les supports et la plastique des murs, avec une forte dimension symbolique pour les fondateurs de la cité. Quant à la Galerie du Beau-Jour, nous y retrouvons plus facilement des bâtiments de taille plus modeste sur lesquels figurent des éléments décoratifs initialement très simples comme des bandes lombardes, puis plus riches avec de nombreuses sculptures lorsque l'on se rapproche des vieux morceaux du quartier.

À flanc de montagne, Faërlys possède aussi, à moins d'un lieu vers l’extérieur de la galerie, une gigantesque carrière de pierres employée pour les constructions de la ville mais aussi pour l'exportation que nombre de client acceptent à contrecœur, mais dont la qualité de l'extraction et du matériau fait qu'ils ne peuvent s'en passer.

Cependant, l'extraction de cette pierre exceptionnelle n'est en réalité qu'une sorte de façade, pour l'extraction d'un bien beaucoup plus rare et prisé: la Melycite, un minerai qui n'est trouvable que dans le sein de cette chaine de montagne, une fois raffiné et traité selon des procédés seulement connus des forgerons Faërliens, la Melycite peut servir à fabriquer des armes et armures qui sont hautement résistante à la magie du sacré, supposément divine. Ce minerai de choix est un atout militaire majeur pour la protection des forces Faërliennes, constituées dans leur majorité de mort-vivants.