La
Vallée de Mu-Kïeng est une vallée suspendue du
Bas-Stanac.
Géographie
La Vallée de Mu-Kïeng s’enfonce dans le sud de la
Cordillère du Cana, à l’est des
Hauts de Mo-Lua, au sud-ouest des
Hautes-terres de Yas-Nruab. Elle surplombe les
Jungles d’Omsaï.
Climat
Le climat de la vallée est marqué par des des pluies fréquentes, des brumes épaisses et de brusques écarts de température. L’humidité des
Jungles d’Omsaï remonte en nappes le long des parois et se fixe dans la vallée, provoquant de très forts phénomènes de condensations.
Description
La Vallée de Mu-Kïeng est une profonde vallée d’altitude continuellement prise dans la brume et une semi-obscurité. Longue de près de 250 kilomètres pour 100 km de large, elle est encaissée entre deux chaînes rocheuses parallèles, dont les versants abrupts plongent par endroits à pic sur plus de 700 mètres. Son entrée sud est marquée par une série de grandes chutes d’eau et des rapides quasi infranchissables. Ensuite, le dénivelé y demeure important, si bien qu’au fond de la vallée on atteint les 1 500 m d’altitude.
Le fleuve
Phang-Naï, large et rapide à cette altitude, traverse toute la vallée, serpentant entre des rives déchiquetées, des gorges, et des bancs de galets polis.
Le creux de la vallée est luxuriant, succession de forêts primaires accrochées aux flancs rocheux, de prairies humides et de tourbières d’altitude dans les fonds plats. Des lianes géantes et des arbres à la résine noire poussent dans les fissures humides des parois. Un peu partout, on trouve des orchidées de toutes tailles et couleurs.
A mesure que l’on monte vers le nord, la végétation se fait de plus en plus clairsemée, jusqu’à laisser place à de la roche nue ou couverte de quelques buissons d’altitudes et plaques de lichen.
Vestiges
La Vallée de Mu-Kïeng est parsemée de vestiges, de grands bassins et d’autels effondrés datant des
Rois d'ambre. Seuls les plus imposants sont encore visibles, le reste étant noyé sous la végétation.
Société
La Vallée de Mu-Kïeng est vierge de toute présence humaine. Quelques explorateurs
sacans ont bien franchi les chutes d’eau et se sont un peu enfoncé dans la vallée, mais l’absence de voies d’eau navigables et d’immenses empruntes griffues dans le sol les ont vite découragés…
Rencontres
La Vallée de Mu-Kïeng abrite principalement des
cerfs du Cana, des tatous géants, quantité d’iguanes, de serpents et de grenouilles arboricoles (dont une bonne partie est venimeuse), des tinamous (des oiseaux terrestres discrets) et d’innombrables insectes. Les hautes parois rocheuses abritent des colonies de
pteropus.
Mais surtout, la vallée est le domaine de plusieurs
lézards-tonnerres. Ces terribles prédateurs venus du fond des Âges se partagent de grands territoires de chasse et ne s’affrontent que rarement pour la suprématie des lieux. Mais lorsque cela arrive, leurs rugissements résonnent à des kilomètres à la ronde.
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