Selarius

Selarius, le Havre aux Singes, est la seconde ville d’importance de la Lirène.

Géographie

Selarius se dresse sur un plateau montagneux surplombant l’ouest de l’Île de Barmussa. On y accède par l’unique voie d’importance de l’île, qui relie la ville à Caderra, la capitale. Les derniers kilomètres de route montent en lacet dans la montagne.

Infrastructures et urbanisme

Tout comme le reste de l’île, Selarius est régulièrement soumise à de fortes pluies. On y trouve donc un peu partout des rigoles, des canaux et des systèmes de gouttières, ainsi que des citernes. Les rues sont presque toutes pavées pour éviter de se transformer en bourbiers (celles qui ne le sont pas se contentent de troncs élagués disposés à intervalles régulières). Dans certains quartiers, des arches soutiennent des passerelles couvertes permettant de circuler au sec entre les bâtiments, même lors des pires déluges.   La majorité des constructions sont en pierre, le bois ayant tendance à rapidement pourrir. Le style architectural Tusicanien, simple et fonctionnel, est dominant. On trouve néanmoins des ajouts typiques de Temelia, notamment des terrasses protégées par des auvents de cuir (qui résistent beaucoup mieux que ceux en tissu). Pratiquement toutes les fenêtres sont protégées par des barreaux, des volets ou des persiennes, afin de se prémunir des intrusions de singes.   Spécificité locale, des mats reliés entre eux par de solides cordes sont disposés un peu partout (mais jamais près des habitations), permettant aux singes de circuler plus facilement dans la ville.   Plusieurs grandes cavernes attenantes à la ville ont été transformés en lieu de stockage.

Habitants

Selarius abrite 6 500 âmes, majoritairement des Tusicaniens et des Carmuniens. On trouve également un nombre non-négligeable de Tioumaris et de Gowadiens. Les esclaves y sont peu nombreux, claquemurés dans les demeures carmuniennes.   Une plaisanterie locale rappelle que la ville abrite sans doute plus de singes que d’habitants.

Société

Selarius est relativement isolée mais est très ouverte. Les étrangers y sont bien accueillis, pour peu qu’ils aient de quoi payer.   Les rues sont souvent envahies de marchands ambulants abrités sous des structures de bambous et de cuir destinées à protéger leurs marchandises. Beaucoup proposent des baumes ou des bougies spécialement conçus pour repousser les insectes (qui sont légion sur l’île).  

Faune urbaine

  Selarius n’usurpe pas son surnom et les singes constituent une présence constante. On les voit perchés sur les toits, déambulant sur les cordes tendues à leur attention, chapardant dans les marchés ou plongeant dans les citernes. Si certains sont presque apprivoisés, d’autres, plus agressifs, s’en prennent parfois aux enfants ou aux voyageurs isolés. Malgré tout, la population a appris à vivre à leurs côtés, et leur nombre rend illusoire toute tentative de les chasser des lieux.   Beaucoup de marchands engagent des adolescents pour faire le guet contre les incursions simiennes (surtout lorsque des redoutables babouins décident de s’approcher de la ville).

Économie

Plusieurs villages voisins viennent régulièrement échanger leurs produits.

Gouvernement

Selarius est dirigée par une assemblée de dix notables élus. Ceux-ci envoient régulièrement cinq des leurs pour siéger à l’assemblée lirite, à la capitale.

Lois et ordre

Une milice urbaine veille à l’ordre dans les rues, vêtue de cuir huilé pour affronter la pluie. Ils possèdent souvent des sifflets en os dont le son strident effraye les singes.

Armées et défenses

Selarius est entourée d’une petite enceinte de pierre, plus symbolique que défensive. Effondrée par endroits, des bâtiments ont même été construits sur plusieurs sections.