Caderra

Caderra est la capitale de la Lirène.

Géographie

Caderra s’étend sur une presqu’île de l’Île de Barmussa et fait face au Détroit des Trois Couronnes.

Infrastructures et urbanisme

Caderra s’étend sur une pente douce qui descend jusqu’au détroit. Cette configuration la protège un peu des vents violents de la Mer Tarate, au sud, et facilite l'écoulement de l'eau.   La pluie quasi permanente qui s’abat sur l’île a forcé les habitants à faire preuve d’ingéniosité pour capter l’eau. Les rigoles, canaux et systèmes de gouttières sont omniprésents, de même que les citernes. Les rues sont presque toutes pavées pour éviter de se transformer en bourbiers. Dans certains quartiers, des arches soutiennent des passerelles couvertes permettant de circuler au sec entre les bâtiments, même lors des pires déluges.   La majorité des constructions sont en pierre, le bois ayant tendance à rapidement pourrir. Le style architectural Tusicanien, simple et fonctionnel, est dominant. On trouve néanmoins des ajouts typiques de Temelia, notamment des terrasses protégées par des auvents de cuir (qui résistent beaucoup mieux que ceux en tissu). Pratiquement toutes les fenêtres sont protégées par des barreaux, des volets ou des persiennes, afin de se prémunir des intrusions de singes.  

La Terrasse Haute

  La Terrasse Haute surplombe le reste de la ville. Elle accueille la plupart des demeures des notables.  

• L’Empêne. Un grand terrain de tir à l'arc, avec un couvert en toile cirée pour que les archers restent au sec lorsqu’ils s’exercent.

• La Halle Lirite. Bâtiment austère mais imposant tout en pierre sombre, elle abrite plusieurs fois par année la cinquantaine de notables élus de l’île. Une halle attenante, plus modeste, accueille régulièrement les dix notables élus de la ville.

Le Vieux Port

  Protégé par une épaisse rade, le Vieux Port est en partie effondré dans son secteur est. Les coûts prohibitifs des réparations bloquent toute initiative dans ce sens depuis des années. Les autres quais sont larges et bien entretenus, bordés de magasins de calfatage, d’entrepôts et de tavernes. Les cargaisons sont hissées sur les navires des sables à la force des bras ou par de simples grues pivotantes.  

• Le Marché de l’Estuaire. Bazar boueux et bruyant, on y vend des épices, des talismans, des fruits rares, de la poterie du Tolderon, des peaux précieuses et parfois des objets de contrebande. Les singes y sont aussi nombreux que les voleurs.

• Comptoir du Masque d’Or. Le comptoir local du Consortium du Masque d'Or est un grand entrepôt disposant de son propre ponton et protégé par une petite enceinte, ainsi que par un système ingénieux de herses escamotables.

Habitants

Caderra est majoritairement peuplée de Tusicaniens et de Carmuniens. On trouve également un nombre non-négligeable de Tioumaris et de Gowadiens. Quelques milliers d'esclaves vivent dans des demeures carmuniennes.  

Habitants notables

 

• Ormia Vessari, Maîtresse du Port. Cette Carmunienne entre deux âges est aussi rusée qu’un serpent. Ormia connaît chaque capitaine, cargaison et pot-de-vin de SON port.

• Kadel Badaï, Maître-Chasseur. Tioumari à la voix douce, ce vétéran des routes de la jungle dirige désormais le terrain de tir de la ville. Il offre parfois ses services comme éclaireur ou protecteur.

• Isho Ramberi, Curateur du Masque d’Or. Derrière ses manières élégantes, ce mince Carmunien à la peau brunie par le soleil est l’un des agents commerciaux les plus influents (et potentiellement dangereux) de la ville.

• Sanba, Reine des Singes. Une vieille babouine albinos que beaucoup pensent dotée d’une intelligence surnaturelle. Sanba est vénérée par les enfants et crainte par les marchands. On prétend qu’elle sait qui vole, qui trahit et qui tue à Caderra.

Société

Caderra est cosmopolite. Des navires des sables de l’Empire de Curodia, de Temelia et du Bas-Stanac y font escale. La population est ouverte, les tavernes marchant à plein régime jour et nuit. Les étrangers y sont bien accueillis, pour peu qu’ils aient de quoi payer.   Les rues sont souvent envahies de marchands ambulants abrités sous des structures de bambous et de cuir destinées à protéger leurs marchandises. Beaucoup proposent des baumes ou des bougies spécialement conçus pour repousser les insectes (qui sont légion sur l’île).  

Faune urbaine

  Les singes constituent une présence constante à Caderra. On les voit perchés sur les toits, déambulant sur les cordes tendues entre les maisons, chapardant dans les marchés ou plongeant dans les citernes. Si certains sont presque apprivoisés, d’autres, plus agressifs, s’en prennent parfois aux enfants ou aux voyageurs isolés. Beaucoup de marchands engagent des adolescents pour faire le guet contre les incursions simiennes (surtout lorsque des redoutables babouins décident de s’approcher de la ville).

Économie

Caderra a moins de scrupules que la ville de Selarius en ce qui concerne les singes, et n’hésite pas à en faire commerce. Beaucoup de marchands et de marins repartent avec un singe dressé.   Les pêcheurs locaux prennent surtout des crustacées et des silubles dans leurs filets, et, parfois une carapre ou une raie tellurienne.

Gouvernement

Caderra est le cœur administratif de la Lirène. La cité accueille de nombreuses fois par an l’assemblée lirite, réelle détentrice du pouvoir du pays. A l’échelle locale, les dix élus de Caderra se réunissent quotidiennement (la plupart sont issus de vieilles familles marchandes).   Le roi de la Lirène, élu tous les cinq ans, réside également à Caderra, dans une demeure sobre mais entourée de jardins luxuriants. Bien que son rôle soit essentiellement honorifique, sa voix peut orienter les débats (surtout en cas de crise).

Lois et ordre

Une milice urbaine veille à l’ordre dans les rues, vêtue de cuir huilé pour affronter la pluie. Ils possèdent souvent des sifflets en os dont le son strident effraye les singes. Leur présence est renforcée aux abords du port, là où les bagarres sont les plus fréquentes.

Armées et défenses

Caderra ne dispose d’aucune enceinte et n’a pas de marine de guerre. Pour sa défense, elle se repose sur quelques navires de patrouille légers, au mieux armés de balistes légères (et souvent commandés par d’anciens capitaines marchands).

Rumeurs et intrigues

Plusieurs rumeurs tenaces font état d’un petit réseau de cavernes sous la ville, habité par une tribu de singes ayant développé une intelligence quasi-humaine.